
Les anciens députés de la coalition islamiste radicale Al Karama ont totalement disparu de la circulation. Avant le putsch du 25 juillet 2021, ils étaient les plus bruyants et les plus médiatisés de la scène politique, criant sur tous les toits qu’ils sont les plus courageux et les plus virils des politiciens tunisiens. Soudain, comme par magie, on ne les entend plus du tout. Ils ne parlent plus de politique et encore moins de la présidentielle, n’envisagent pas de présenter un candidat et n’évoquent même pas l’arrestation en Algérie de leur président Seïf Eddine Makhlouf. Où donc ont disparu ceux qui prétendaient être des lions qui ne reculent jamais ?
Sans aucun doute, les élus d’Al Karama (dignité en arabe) sont ceux qui ont le plus pollué la scène politique tunisienne entre 2019 et 2021. Sans eux, Kaïs Saïed n’aurait pas trouvé suffisamment d’arguments et d’appui populaire pour bloquer l’accès au parlement avec un véhicule de l’armée, afin de geler ses travaux puis de le dissoudre.
Aux législatives de 2019, les députés d’Al Karama ont pu obtenir 21 sièges au parlement avec moins de 170 mille voix. Ils étaient classés cinquièmes derrière Attayar de Mohamed Abbou et le PDL de Abir Moussi. À la présidentielle de la même année, leur chef Seïf Eddine Makhlouf a obtenu 147 mille voix se classant huitième.
En dépit de ce faible classement et ce relativement faible nombre de voix, les 21 élus d’Al Karama se sont autoproclamés représentants officiels du peuple, de tout le peuple. Il ne se passait pas un jour sans qu’ils fassent parler d’eux, très souvent en mal. Ils se présentaient comme les plus consciencieux, les plus prolixes en matière de propositions de loi, les plus à écoute du peuple, les plus courageux, les plus virils et les plus appréciés. Le faible nombre de voix obtenu ? Leur popularité aurait grimpé après les élections, répondent-ils en chœur. Les résultats des sondages qui montrent qu’ils font partie des plus détestés ? Les sondages sont trafiqués, jurent-ils la main sur le cœur. Les médias qui les critiquent et dénoncent quotidiennement leurs supercheries ? Ils sont corrompus à la solde des lobbys et des mafieux, répliquent-ils du tac au tac. Les adversaires politiques qui s’opposent à eux ? Ils les injurient et les tournent en dérision, à longueur de plénières, et il leur est même arrivé de les agresser physiquement à trois reprises.
C’était indiscutable, et quiconque dit le contraire est déchu de son patriotisme, les élus d’Al Karama sont les plus aimés et les plus légitimes parmi les 217 députés. Ce sont eux, et uniquement eux, qui détenaient la vérité absolue. « État de conscience » (حالة وعي) et « pas de recul » (الرخ لا) disaient leurs slogans pompeux, qu’ils publiaient en #hashtag sous l’ensemble de leurs publications sur les réseaux sociaux.
Dès la séance inaugurale de la session parlementaire de 2019, les 21 élus ont pris à partie leurs collègues du PDL. À cette séance, lors de l’hymne national, Zied El Hachemi faisait le pitre devant Abir Moussi tentant de la provoquer avec des mouvements méprisants.
Deux jours plus tard, alors que la présidente de la PDL avait la parole et, en plein direct, Rached Khiari s’est posé de tout son corps devant la caméra de telle sorte que Mme Moussi ne soit plus visible à l’écran. Au cours de la même séance, dans un ultime geste de provocation, il a brandi le geste de Rabâa en soutien aux islamistes égyptiens et du monde entier.
Le ton est donné et les provocations étaient incessantes depuis cette séance inaugurale jusqu’au 25 juillet 2021 quand le président de la République a décidé d’interdire l’accès au parlement, gelant ainsi ses travaux, avant de le dissoudre quelques mois plus tard.
Durant près de deux ans, les élus d’Al Karama violaient ouvertement la loi en toute impunité, se cachant superbement derrière leur immunité parlementaire. Parfois avec des subterfuges politiques, avec la complicité flagrante du président de l’assemblée Rached Ghannouchi, souvent ouvertement en direct à la télévision. Et quand il n’y a pas de violation de la loi, il y a de la provocation gratuite et méchante. Comme, par exemple, quand Seïf Eddine Makhlouf mimait devant la caméra, la distribution de liasses de billets de banques devant Abir Moussi, comme s’il était face à une danseuse de cabaret. Ou quand Mohamed Affes traitait les Tunisiens d’apostats et que Ridha Jaouadi appelait ouvertement à l’application de la chariâa. Sans oublier le même Makhlouf qui provoquait le président de la République devant la caméra en lui disant « Tu vas ratifier la loi de gré ou de force ».
Si les provocations entre députés ou entre députés et politiciens sont monnaie courante dans tous les parlements du monde, il n’en est pas de même pour les violations de la loi. Les députés d’Al Karama sont passés champions en la matière et cela va des intox à la pelle jusqu’aux agressions physiques.
Pour les intox, la médaille d’or revient à Rached Khiari. Pendant des mois, il prétendait détenir les preuves que Kaïs Saïed a été élu grâce au soutien financier et logistique de l’Iran et du chiisme. Jamais, même après son arrestation, il n’a présenté une quelconque preuve. Rached Khiari ne se suffisait pas de sa tribune au Parlement pour diffuser ses intox, il utilisait également son journal électronique « Assada » et sa page Facebook qui cumulaient des centaines de milliers d’abonnés. Celui qui a souffert le plus de ses intox est son collègue Fayçal Tebbini dont la vie privée et la vie intime était étalée au grand jour à longueur de publications véridiques et mensongères.
Le matin même du putsch, Rached Khiari tournait en dérision les manifestations de l’opposition en prétendant qu’elles ne représentaient nullement le peuple et que le nombre de participants est très faible. Pour appuyer ses dires, il diffusait des photos des préparatifs représentants quelques participants et zappait superbement les photos des manifestations réelles où les manifestants se comptaient par centaines, voire des milliers comme à Tunis et Sfax.
Indéniablement, c’est Seïf Eddine Makhlouf qui violait, le plus, les lois tous genres confondus et, souvent, devant les caméras. Comme lorsqu’il voulait faire entrer de force au parlement, un de ses amis à qui la garde présidentielle a interdit l’accès, le jugeant dangereux. Et il a bien réussi grâce à la complicité de Rached Ghannouchi et de son chef de cabinet Habib Khedher. Ou quand il s’est fait accompagner par les membres de sa coalition à l’aéroport, tentant sans succès de faire voyager de force une sympathisante interdite de voyage.
Mais là où M. Makhlouf a excellé avec les violations de la loi, c’est face à Abir Moussi, la plus farouche de ses adversaires. Outre la distribution de liasses de billets, il l’a souvent agressée verbalement et menacée physiquement. Il est passé à l’acte le 30 juin 2021 en lui assénant un coup de pied, sous l’hémicycle, en plénière, devant la caméra et sous le regard complice de la vice-présidente du parlement qui n’a pas du tout réagi ou dénoncé. Cette agression physique de M. Makhlouf est la deuxième subie par Abir Moussi ce jour noir du 30 juin, puisque son collègue de la même coalition d’Al Karama, Sahbi Smara lui a assené un coup de poing quelques minutes plus tôt. Ces deux agressions physiques demeurent impunies à ce jour.
Après les décisions de Kaïs Saïed du 25 juillet 2021, les députés d’Al Karama ont perdu soudain tout leur courage et leur virilité. Le jour même, Maher Zid et Rached Khiari se sont évaporés dans la nature, craignant une arrestation certaine. Si Rached Khiari a été arrêté le 3 août 2022 et croupit encore en prison, M. Zid est toujours recherché et on ignore s’il est en Tunisie ou à l’étranger. Il a totalement disparu de la scène, aussi bien dans la vie réelle que sur internet.
Abdellatif Aloui, qui était le plus prolixe sur les réseaux sociaux pour vanter le courage et le mérite d’Al Karama ou pour diffuser des directs, a affirmé au lendemain du 25 juillet qu’il n’est pas prêt à devenir une proie du nouveau régime et qu’il quitte, de ce fait, la politique. Il a changé de registre se découvrant des talents d’éditeur en créant l’année dernière sa propre maison d’édition. Cela dit, M. Aloui ne dit pas totalement la vérité. Certes, il s’abstient de toute critique du régime, mais il épingle très souvent les politiciens encore actifs parmi les laïcs et la gauche, ainsi que les médias et les grands journalistes, sa bête noire de toujours.
Ridha Jaouadi et Mohamed Affes qui multipliaient les prêches religieux dans les mosquées de Sfax, sur les réseaux sociaux et au parlement, s’abstiennent de toute activité publique depuis 2021, qu’elle soit politique ou religieuse, y compris sur les réseaux sociaux.
Idem pour le « boxeur » Sahbi Smara, le psychologue et expert sécuritaire Yosri Dali, l’ingénieur Nidhal Saoudi et la journaliste néo-voilée, Halima Hammami, tous prolixes sur les réseaux sociaux avant le 25 juillet. Ils ne disent plus rien, ils ne parlent plus de rien, même pas de la Palestine.
Le seul qui continue encore à faire preuve d’activisme sur les réseaux sociaux et sur quelques médias (notamment l’islamiste Zitouna TV) est Zied El Hachemi. Il faut cependant préciser que ce dernier est rentré à Bruxelles quelques semaines après le 25-Juillet et n’a plus mis les pieds en Tunisie depuis.
Le plus bruyant et le plus actif d’Al Karama est incontestablement le président de la coalition Seïf Eddine Makhlouf. Ce dernier s’est abstenu de tout commentaire politique après deux condamnations suivies de deux séjours en prison. Celui qui prétendait être un lion invincible ne publie que des photos avec des vedettes sur sa page Facebook et semble avoir changé de registre avec la publication d’un livre sur le dark web. Son absence des médias a cependant été de courte durée, il a de nouveau fait parler de lui après sa récente condamnation et son évasion vers l’Algérie où il a été arrêté au motif d’entrée illégale sur le territoire. Il y croupit en prison et doit affronter deux accusations.
Où est parti le courage dont se vantaient tous ces députés ? Clairement, et faits à l’appui, c’était de la mythomanie. Les députés d’Al Karama trompaient ouvertement leurs 170 mille électeurs en prétendant être des courageux et des lions aimés par tous les Tunisiens.
Alors qu’ils sont actuellement cachés sous le lit, ne faisant plus aucun bruit, leurs anciennes victimes, parmi les adversaires politiques et les médias, continuent à militer contre le pouvoir actuel. Certains d’entre eux, dont Abir Moussi, sont même en prison pour des raisons politiques.
Pour justifier leur silence, ils prétendent manquer de soutien populaire et accusent les Tunisiens d’être des poltrons. Sauf qu’ils n’ont jamais obtenu ce soutien populaire dont ils se vantaient tant. Ils n’ont jamais pesé plus de 170 mille voix. Contrairement à leurs affirmations, ils n’ont jamais eu de réel courage et de réelle volonté de défendre le pays. Ils n’étaient que des opportunistes qui ont profité de la crédulité des électeurs. Quand le vrai examen politique est survenu, ils se sont rapidement inscrits aux abonnés absents attendant des jours meilleurs et moins orageux.
Raouf Ben Hédi
La conséquence: le peuple est dégoûté de la politique. Tout le mérite de KS est de nous avoir débarrassé de ces partis et de ces clowns.
Le peuple ne doit jamais oublier !!
ils ont été mis en hibernation car les peuples ont découvert leur vrai visage de terroristes (hibernation temporaire jusqu'à des jours meilleures ) , ils ont été créer pour détruire les pays arabes sinon pourquoi aucun d'eux ne fait "leur jihad" pour GAZA , pour quoi ils n'ouvrent pas leurs becs pour dénoncer les crimes israeliens
Mais il faut ajouter aussi : c'est à cause d'une partie de la population bête et méchante, qui ont "voté" pour ces enfoirés, ainsi que ceux qui ont voté pour Ennahdha, qu'on subit la Dictature aujourd'hui ; telle est l'histoire de la Tunisie depuis janvier 2011....à ce jour.
Les questions politiques sérieuses ne se posent oas en termes de courage, ne sont pas seulement psychologiques.
Il manque une mise en perspective et des éléments de situation qui ont fait cette séquence gir lise depuis, au moins sous cet aspect, par me coup de Juillet 2021, ici toujours qualifié de putsch.
Le vrai putsch date de janvier 2011.
Et chacun sait, d'intuition ou par le souvenir des faits, qu'il s'était agi d'un putsch coordonné entre des parties ayant un objectif commun.
Le rôle des USA, la complicité de certains pays d'où sont revenus les barbus qui y vivaient en exil très confortablement en général.
Des pays Arabes ou musulmans n'ont pas manqué d'y contribuer soit de leur initiative ou alors pour complaire à leurs tuteurs et maîtres
d'occident.
El karama a pu jouer jne partition écrite par d'autres, fantassins sous tutelle, ils ont fait le job sous l'?il goguenard de Ghannouchi offrant un spectacle qui aura contribué à salir l'image de ka politique s'il en était besoin.
C'était un des buts.
Le second zyrs consisté à interdire tout débat sérieux en détournant l'attention sur le RCD et l'ennemi en général tel qu'inventé par la mijvance, lassant le champ libre aux affairistes islamistes et leurs compagnons de route.
Le résultat est atteint de ce côté.
Terrorisme, banqueroute, rtvdes fortunes nouvelles sorties de nulle part, l'argent coulait à flot en ce temps-là.
Alors, Makhlouf même petit rigolo aura fait le job.
Leur politique n'aura pas rencontré beaucoup de résistants non plus.
Cela, aussi, méritait je rappel.
Dans les égouts les rats
Ils sont partout les rats
Ce sont les nahdhaouiiii
Un scientifique raisonne et un juriste parle, discute...pour ne rien dire.
Cette stupidité est telle qu'elle n'inspire que ... désespoir !!!
Sinon, comment peut-on expliquer le fiasco de ces 13 dernières années ?
C'est la stupidité de cet électeur moyen qui dès 2011, a mis le pays sur la mauvaise voie.
Ne nous a-t-il pas imposé à l'époque "les gens qui craignent dieu" dans l'espoir de gagner une place au paradis éternel ? Ne nous impose-t-il pas des incompétents qui crient à tue-tête qu'ils n'ont pas de programme ?
Après tout, l'élu n'est que l'image de "l'électeur moyen" ... en plus médiocre !!!
je suis sur que je vais être encore une fois censuré hhhh
Lieu : Stade Radès
Date : le 7 septembre 2013
Match : Tunisie vs Cap-Verdi ; match perdu par les Tunisiens 0-2 et gagné ensuite par pénalités contre Cap-Verdi 3 à 0 .
Entreneur national : Nabil Maâloul
Président de la Fédération FTF : Wadii Jary
Ministre : Tarek DHIAB ( 24/12/2011 - 29/01/2014)
Lors de ce match et pendant la pause à la mi-temps , un groupe formé de quelques cent jeunes garçons et filles rentrent dans l'enceinte du stade par l'entré principale brandissant chacun une pancarte portant le sigle de " Rabâa " et se font dirigées vert la partie "sud" des pelouses . Durant toute la deuxième mi-temps , ces jeunes adolescents agitaient leurs pancartes . Tout laisse à croire qu'ils sont en mission et ce qu'ils font a été objet de répétition .
la preuve irréfutable, que Wadii Jary a incrusté le sport dans la politique , reste l'enregistrement de ce match qui doit être sur un fichier de la télévition natinale.
la Qatar pas colonisé par la france, son emir sait s'habiller l'été ...
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