
Ridha Chkoundali, économiste et professeur d'université, est intervenu mercredi 14 mai 2025 sur les ondes de Diwan FM afin de revenir sur les répercussions de la loi sur les chèques sur l’économie nationale.
« Cette loi est la plus désastreuse que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ait jamais produite », a déploré M. Chkoundali. Il a ensuite expliqué que cette loi touche le cœur battant de l’économie, qui est la consommation, tout en rappelant que la consommation est le moteur principal de la croissance.
Invité de l’émission « 60 minutes », Ridha Chkoundali a précisé que le secteur du commerce en général a été impacté, et que cette nouvelle loi sur les chèques a favorisé le recours à l’économie parallèle, qui s’enrichit.
« Il faut faire attention, nous avons fixé dans la loi de finances un objectif de 3,2 % de croissance, et ce n’est qu’une fiction », a dénoncé M. Chkoundali. « Le climat international est déjà tendu avec les décisions de Trump, et nous, on adopte une loi qui bloque l’un des moteurs principaux de la croissance, qui est la consommation, ce qui entraîne un recul de la croissance, d’où une baisse des ressources fiscales, ce qui met à terre la politique du compter sur soi », a-t-il poursuivi.
Le professeur universitaire a également critiqué le fait que cette loi ait été élaborée par le ministère de la Justice, qui n’est pas compétent en matière économique, alors que ce sont les ministères du Commerce et de l’Économie qui auraient dû l’élaborer et en faire partie.
« Même l’ARP n’a pas discuté le volet économique de la loi, elle s’est intéressée uniquement à l’aspect pénal », a ajouté M. Chkoundali, tout en qualifiant cette loi de précipitée.
Il est ensuite revenu sur le refus des commerces d’accepter la traite, ce qui a favorisé, selon lui, le recours aux paiements en espèces, d’autant plus que l’élaboration de la traite demande des efforts supplémentaires et des déplacements vers les institutions bancaires.
« Maintenant, les Tunisiens retirent leurs salaires des banques et optent pour des transactions en cash, qui ont connu une importante inflation, ce qui favorise le retour en force de l’économie parallèle », a dénoncé Ridha Chkoundali.
« Cette loi a fait reculer la Tunisie de plusieurs années en arrière », a ajouté l’expert économique, tout en appelant à sa révision afin de sauver la situation. « Atteindre 3,2 % de croissance est très difficile, arriver au 1,4 % annoncé par le FMI c’est déjà bien », a-t-il conclu, tout en se posant des questions sur la non-publication des taux de croissance pour le premier trimestre de 2025.
H.K
Début des années 90 les banques ont cessé de financer les PME et les menages ne présentant pas les garanties suffisantes.
Le secteur privé a pris la relève avec l'acceptation des chèques postdatés ce qui interdit par la loi.
Cette pratique a permis à beaucoup de PME de se développer et a accru l'endettement des ménages et contribué à une inflation permanente en Tunisie.
La nouvelle loi est venu au bon moment. Les ménages doivent rationaliser leurs achats.
Les banques sont appeler à prendre la relève en accordant les crédits aux PME n'ayant pas les garanties suffisantes. Ces crédits seront accordés sur les 8 % de leurs bénéfices imposés par la loi de finance.
Quant aux ménages rien n'empêche les banques à accorder des crédits personnels aux salariés quand leurs appointements sont domiciliés chez eux.
Maintenant il faut demander l annulation de cette loi , il va etre compliqu2 de revenir en arriere car une fois que l habitude du cash prend le pas , c est compliqu2 de re eduquer une population
Plus vite on annulera cette loi plus vite les tunisiens referont des cheques .
cette loi ou ce test aura cout2 des milliards et un logiciel a jeter a la poubelle
Reculer en arrière est un pléonasme. Corrigez svp.