
Il ne fait aucun doute que le président de l’assemblée, Rached Ghannouchi, est responsable pour beaucoup dans ce qui lui arrive. S’il n’a pas cumulé les erreurs depuis les élections de 2019, son parti et lui n’en seraient pas là, gelés de l’assemblée, honnis par la société.
C’est un véritable séisme qui frappe le parti islamiste Ennahdha depuis dimanche 25 juillet 2021. Le matin, des milliers de manifestants sont sortis dans les rues crier leur colère contre le régime en place et les islamistes. Plusieurs de leurs locaux ont été saccagés.
Le soir, le président de la République entend la colère des manifestants et réagit de suite avec des décisions radicales et historiques. Il décide de geler les travaux de l’assemblée, de lever l’immunité des députés, de limoger le chef du gouvernement et de présider le parquet.
Conscient de la gravité de la situation, Rached Ghannouchi convoque de suite une réunion d’urgence des généraux de son parti. Tard le soir, et jusqu’à deux heures du matin, les islamistes sont réunis à leur siège au quartier de Montplaisir. Un communiqué est publié le lendemain pour dénoncer les décisions présidentielles les qualifiant de coup d’Etat. Ils appellent, dans la foulée, leurs militants et sympathisants à venir en masse devant la porte de l’assemblée pour soutenir leurs députés interdits d’accès par l’armée.
A aucun moment, dans aucune déclaration, Ennahdha et ses dirigeants, n’ont fait d’autocritique, et encore moins de mea culpa, pour dire que ce qui arrive actuellement en Tunisie, c’est un peu de leur faute. Cela a été largement évoqué dans notre article daté d’hier et qui explique la grande grogne populaire. Mais quelles sont les erreurs de Rached Ghannouchi dans tout cela ?
La toute première faute du président d’Ennahdha, depuis son élection en 2019, a été de chercher coûte que coûte à être à la présidence de l’assemblée. Il y tenait énormément et c’est pour cela qu’il a tout fait pour nouer une alliance avec Nabil Karoui, président de Qalb Tounes, son ennemi d’hier.
Après avoir obtenu ce qu’il voulait, il pensait pouvoir diriger, depuis son perchoir, l’assemblée et le gouvernement.
La constitution tunisienne et l’exercice démocratique prévoient cela et il n’y a pas de raison que le parti premier aux élections (avec moins de 20% cependant) n’obtienne pas les deux postes de président de l’assemblée et du chef du gouvernement.
Plutôt que de nommer une personne consensuelle, expérimentée et compétente, Rached Ghannouchi est allé chercher un inconnu au bataillon, Habib Jamli. Il avait pourtant, dans son parti, la personne idoine pour occuper le poste de chef du gouvernement, son propre secrétaire général Zied Laâdhari, fort de son expérience, de plusieurs années, dans différents gouvernements depuis la révolution de 2011.
Avec Zied Laâdhari, Ennahdha aurait pu gouverner tranquillement et n’aurait pas eu de tensions avec la présidence de la République, au vu du grand sens de diplomatie et de communication du monsieur.
Pressé par son majles choura, non convaincu par ce choix, mû par des considérations régionalistes (Zied Laâdhari étant originaire du Sahel que les islamistes honnissent), Rached Ghannouchi a écarté l’option Laâdhari pour préférer celle Jamli. Il paiera très cher ce choix, car Jamli n’a pas réussi à obtenir le feu vert du parlement et Ennahdha a perdu, par conséquent, l’option de nommer un chef du gouvernement de ses rangs.
La constitution prévoit, en effet, que c’est le président de la République qui choisit le chef du gouvernement lorsque le premier choix du parti vainqueur aux élections est rejeté.
Le président de la République choisit Elyes Fakhfakh qui s’est trouvé confronté, dès le démarrage de sa mission, à la crise covid-19.
M. Fakhfakh a bien nommé quelques ministres islamistes dans son gouvernement, mais Rached Ghannouchi voulait davantage de portefeuilles ministériels. Pas pour lui, mais pour son allié Nabil Karoui. A défaut de portefeuilles ministériels, quelques hauts postes dans les institutions de l’Etat.
Elyes Fakhfakh refuse net. On le fait chanter et on le menace de motion de censure s’il n’accepte pas de céder. En pleine guerre covid, le chef du gouvernement devait composer avec la pression incessante d’Ennahdha. Il ne cède cependant pas au chantage.
Ennahdha passe à l’exécution de ses menaces et fait fuiter le scandale du conflit d’intérêt d’Elyes Fakhfakh. Quelques semaines plus tard, ses députés accompagnés de ceux de Qalb Tounes et d’Al Karama réunissent les signatures nécessaires pour déposer une motion de censure contre le chef du gouvernement, nommé à peine il y a quelques mois. Par cette entreprise, les islamistes s’attendaient à reprendre la main et nommer, de nouveau, un chef du gouvernement issu de leurs rangs.
Tel est pris celui qui croyait prendre, le président de la République réagit le jour même et demande à Elyes Fakhfakh de présenter sa démission. Cela permet à Kaïs Saïed de garder l’option de nommer lui-même le chef du gouvernement qu’il désire.
Le président choisit le ministre de l’Intérieur, Hichem Mechichi, un énarque grand commis de l’Etat avec qui il entretenait jusque là d’excellentes relations et qui le tenait informé, au jour le jour, de ce qui se passe dans le pays grâce à ses bulletins de renseignement.
Mis devant le fait accompli, Rached Ghannouchi n’avait d’autre choix que d’acquiescer. Mais il tend rapidement la main au nouveau désigné et le fait chanter à son tour : soit tu acceptes de travailler avec moi, main dans la main, soit on te fait bloquer toutes tes lois.
En dépit du refus net du président que son poulain compose avec Ennahdha, Hichem Mechichi a tourné le dos à Kaïs Saïed choisissant de collaborer étroitement avec les islamistes.
Depuis, Rached Ghannouchi faisait ce qu’il voulait du chef du gouvernement. Au grand dam du président de la République.
Incompétent, incapable d’affronter la situation sanitaire, Hichem Mechichi a cumulé les débâcles.
Avec Rached Ghannouchi, il cherche une sortie de crise et il décide de remanier son gouvernement en écartant les ministres proposés par le président de la République pour les remplacer par d’autres proposés par les islamistes. Il obtient le feu vert immédiat de l’assemblée avec une confortable majorité. Kaïs Saïed comprend rapidement le jeu des islamistes et leur « marionnette » Mechichi et bloque le processus en refusant d’organiser une cérémonie de prestation de serment.
La crise est là et bien là, le gouvernement ne s’en remettra jamais.
Si Hichem Mechichi assume pleinement ses débâcles et son incompétence, il se trouve que les islamistes sont également comptables de ces erreurs.
La côte de popularité de Hichem Mechichi est restée toujours en baisse, alors que celle de Rached Ghannouchi est au plus bas. Jamais, une personnalité politique n’a obtenu autant de scores d’impopularité.
Car outre les débâcles du gouvernement, Rached Ghannouchi devait subir aussi le cirque qu’il a au parlement.
Depuis son accession au perchoir, le président islamiste n’a cessé de cumuler les erreurs créant ainsi une tension permanente sous l’hémicycle.
Il a ainsi transgressé en permanence la loi et le règlement intérieur de l’assemblée. L’opposition a beau dénoncer et crier au scandale, Rached Ghannouchi l’a toujours envoyé balader n’en faisant qu’à sa tête.
La garde présidentielle refuse l’accès à un invité suspecté de terrorisme ? Son bras droit Habib Khedher lui ouvre grandement la porte.
Son poulain, l’islamiste radical Seïf Eddine Makhlouf agresse verbalement des figures de l’opposition un peu bruyantes et trop insistantes sur le respect de la règlementation, Rached Ghannouchi laisse faire et fait la sourde oreille.
Refusant d’être complice de cette politique, le deuxième vice-président Tarek Ftiti dénonce et s’oppose à son chef. Il est tout de suite mis au frigo.
Les opposantes Samia Abbou et Abir Moussi sont les victimes, quasi quotidiennes, des attaques verbales et parfois physiques. Fayçal Tebbini est quotidiennement lynché sur les réseaux sociaux et on lui a même fait monter une vidéo pour apposer son visage sur un corps montrant ses parties intimes. Rached Ghannouchi ? Totalement aux abonnés absents. Il ne cherche même à nier le fait que ces agresseurs islamistes figurent parmi ses protégés directs.
Sous la présidence de Rached Ghannouchi, l’assemblée a connu le pire mandat de son histoire. Outre les violations flagrantes des lois, on enregistre une grève de la faim, quelques sit-in et des agressions verbales et physiques régulières, sans réaction tangible. Au contraire, c’est contre l’opposante Abir Moussi que Rached Ghannouchi a intenté un procès pour, d’après lui, perturbation des travaux de l’assemblée. L’élue est pourtant protégée par l’immunité parlementaire inscrite, elle, dans la constitution. Mais peu importe ce que dit la constitution, Rached Ghannouchi n’en fait qu’à sa tête et le parquet l’a tout de suite suivi dans son initiative en faisant convoquer Mme Moussi.
D’un autre côté, quand le député islamiste radical, Rached Khiari avait justifié le meurtre de l’enseignant français Samuel Paty, le président du Parlement n’a rien fait. Alors que la classe politique avait fortement condamné et que le parquet avait ouvert une enquête, Rached Ghannouchi était aux abonnés absents et n’avait pris aucune mesure à l’encontre de Khiari.
Depuis son palais de Carthage, le président de la République observe tout le manège. Il a convoqué plus d’une fois le président de l’assemblée pour lui dire de faire cesser ce cirque et de respecter l’opposition.
Rached Ghannouchi a cependant fait une nouvelle fois la sourde oreille et a continué à protéger les siens qui, eux, continuaient à agresser l’opposition et à injurier la société civile et les médias.
Dimanche 25 juillet 2021, c’est le peuple qui est sorti dans les rues en masse pour manifester sa colère contre le régime et contre cette assemblée. Un peu partout, on a appelé à la destitution du parlement et partout on a scandé le slogan de Ghannouchi assassin.
Pour comprendre l’initiative du président et la mettre dans son contexte, il est utile de savoir pourquoi il est arrivé à cette solution apparentée à un coup d’Etat. Kaïs Saïed a peut-être violé la constitution et les lois du pays, mais Rached Ghannouchi l’a bien devancé en ça.
R.B.H.
https://www.tunisienumerique.com/urgent-bechir-akremi-assigne-a-la-residence/
Dommage ça ne passe pas.
Est-ce pour nous narguer, ne plus voir ce plouc vous rendrez service à vos lecteurs.
En première page nos nerfs se crispent et même les regards éblouis, déplacer le on l'a assez vu.
Merci de votre compréhension. (Manai)
Ceux qui désirent le contempler qu'ils le suivent sur une autre page.
Lui-même constitue une erreur.
C'est déjà grand-chose qu'on puisse parler de cet ignorant qui n'avait aucune éducation ni formation il y a peine trois décennies, soit un simple va-nu-pieds qui n'a pratiquement jamais visité Tunis.
Avoir tout fait pour que jamais un Nahdhoui ne puisse lui faire de l'ombre et donc avoir sclérosé son parti.
Enfin ajoutons que parler de coup d'Etat est inexact car un certain nombre d'articles de cette Constitution sont d'interprétation très large puisque la Cour Constitutionnelle n'existe pas, en parti car R Ghannouchi n'a cessé de repousser sa création.
N'avoir pas assumer l'exercice direct et donc la responsabilité du pouvoir devant le peuple et les risques qui eb découle a été une des plus grandes erreur du dirigeant Nahdhaoui. La Tunisie a payer cher la politique du consensus (politique qui a permis d'éviter une véritable catastrophe à la Tunisie les trois premières années , il faut le reconnaître, mais qui n'était plus adaptée à la situation post 2014).
TAHYA TOUNES
il est le marchand par excellence de la religion musulmane .. mais on doit pas le laisser marchander aussi avec la cause palestinienne..
VIVE nos héros et sauveurs le Président Kais Said, l'Armée nationale, les forces de sécurité,Madame Abir Moussi et les patriotes de la sociétés civile qui s'implique dans la libération du pays
Mr Mekki était fou furieux contre ghannouchi, il lui a dit vous avez mis tout le monde dans la merde , même la majorité du peuple tunisien a compris notre stratégie, mes chers -ères compatriotes la vérité remonte toujours à la surface, les islamistes ont un point fort la violence. Souvenez-vous des 2 islamistes qui me traitent de tous les noms, moi j'appelle un chat un chat,( les 2 islamistes sont Abel châtré et Lotfi) je remercie tous mes compatriotes qui m'ont toujours soutenu et surtout les femmes tunisiennes, voilà l'union fait la force soyez tous unis pour sauver notre pays, je vous demande une seule chose le soutien total au président de la république Tunisienne , mes sincères salutations vive la république Tunisienne libre ainsi que le peuple tunisien
1. nous sommes pas arabes, nous sommes berbères.
2. nous renonçons à islam, et embrassons le xristianisme.
3. nous reconnaissons isra-HELL
4. nous construirons partout des synagogues
France may wait for chicken to get teeth ....
C'est tout à fait normal que Mechichi travaille avec Ennahdha parceque le pouvoir c'est le parlement ce n'est pas la Présidence de la République.
Mr le Fou de Président ou le Président des Fous voulaient debut le début changer la constitution et s'octroyer des pouvoirs que la Constitution ne lui donnaient pas ! Tout est là....
Le reste n'est que la conséquence de çà...
Améliorez vous.
A part vos autres crimes, je t'ai vu solliciter les gens pour te baiser la main dans l'avion (et j'imagine dans d'autres lieus).
L'orgueil n'a jamais été une qualité du musulman.
Celle du diable, oui!
Ghannouchi fait le travail des gens mal intentionnés et ce contre l'intérêt de la TUNISIE.
C'est un énergumène qui ne réalise pas la chance qu'il a eu et qu'il ne vas plus avoir dans ce futur un peu proche, car la donne a changé. ACHTUNG !!!!
Malgré les camouflages par le naïf Abdelfatteh Mourou, nahdha voulait s'approprier coûte que coûte la gouvernance par un clan composé des concitoyens de sa région et de ne jamais impliquer la région du Nord qui étaient déjà dénigrés par Ben Ali.
C'est pour cela qu'il n'y a jamais eu d'élections correctes mais par contre plusieurs méthodes et tactiques utilisées pour le déroulement de ces élections.
La compétence est ainsi complément négligée, et l'esprit de conquérir un butin et de s'enrichir par la politique la remplace le nationalisme ; c'est pour cela que Kais Saied est sur le point de mieux réussir que ses prédécesseurs sur tous les plans car il assume son rôle dans la règle de l'art sans calculs superflus et des pensées viles.
Il avance ces pions et dès qu'il y' a un obstacle il se cache pour éviter les coups.
Malheureusement pour lui et tant mieux, il est tombé sur quelqu'un de plus malin " K.S" qui lui a fracasser les dents.
C'est bien l'histoire de la grenouille qui voulait être plus gros qu'une vache, le résultat hélas pour la grenouille elle a explosé à la fin.
C'est bien ce qui arrive aujourd'hui à ce R.G. il a tout perdu, il n'est plus crédible.
Le mieux pour qu'il aille écrire ces mémoires, nous lui souhaitons une bonne retraite.
Dieu seul le sait dans quel lieu sera t'il, devant ou derrière les barreaux....
Il a démontre même son mécontentement qu'on lui a démontre que tout le monde en est conscient de son banditisme
Il faudrait traduire cet article en Arabe et l'envoyer à ratnnouchi. Un narcissique qui n'a pas les moyens de l'être.
Ci-après le témoignage d'un homme de main(un Repenti)que le Gourou s'est servi de lui,profitant de sa naïveté et sa jeunesse pour tuer des innocents. (Manai)
PS: '?c'?urant à quel point ils sont capables !
Maintenant c´est le temps pour la jeunesse de se reveiller, quitter les cafés et s´occuper de leur chère Tunisie.
Les jeux étaient déjà joués !
"Escroc tounes " et tayar ont participé a faire gagné KS !
KS attendait son heure depuis au moins 2013
Bonne continuation cher ami.
https://m.youtube.com/watch?v=x9v7AD7WJqQ
Votre article rejoint mon com sur un article que vous avez publié sur notre site.
ça vous honore cette franchise au scalpel contre cette secte néfaste.
Je n'ai rien contre les Islamistes Tunisiens, mais contre les "frérots" je pense différemment !
Pour finir, je n'ai pas lu votre article, je l'ai bu,
Vu, toutes ses vérités exposées comme on expose un organigramme clair et surtout comme l'eau de source.
félicitations, pour cet article et j'attends d'autres qui feront date.
Et puis il arrive en trombe (tard la nuit) comme s'il était guéri par magie.
Plus dure en a été la chute!
@BN: un souhait, SVP, publiez la liste de tous les passages en force du président de l'Assemblée et sa guenon Samira Chaouachi: loi sur la Cour constitutionnelle etc.
- assassinat de Belaid et Brahmi,
- soldats tunisiens engorgés par l'organisation secrète d'Ennahdha,
- une fortune de un milliard de dollars que Ghannouchi a ramassé sur le dos des tunisiens,
- et j'en passe.
Ghannouchi doit être jugé, et son jugement doit être transmis en direct par les chaînes de télévision nationales et internationales.
Le cas Ghannouchi doit servir de leçon à tout futur traître, qui aspire aux commandes de la Tunisie.
pour votre premier ministre ziad ou pas on ne peut pas faire d un ane un cheval de course il vous a trompé peut etre vous pas nous et hamadi .....IL etait de la planete MARS
On va attendre les réalisations de KS pour juger si c'était justifié! car le destour ne lui a pas donné ces pouvoirs, il a arraché ces pouvoirs!
Je suis très allergique à la dictature! les évènements bizarrement se ressemble beaucoup à 7Nov et le post 7Nov! voir à l'identique! Donc voir KS un nouveau dictateur cela est très probable! surtout que l'UGTT, l'UTICA, Médias, Partis Politiques,.... ont réagit de la même façon que en 7Nov et ont cru au promesses de Ben Ali sur l'organisation des élections et la suite vous la connaissez! 23ans de président unique!
Jusqu'à aujourd'hui on attend une feuille de route et surtout les arrestations des élus "corrompus" et enfin la récupérations de l'argent des tunisiens comme l'a promis l'héros et honnête KS!
We wait! We wait!
Je me permets d'en tirer une leçon: Ghannouchi et les siens, violeurs des lois ne sont pas fondés à en réclamer le respect.