L'ambassadeur de France en Tunisie, André Parant a affirmé que les relations tuniso-françaises se portaient très bien. Evoquant la question d'octroi de visas aux Tunisiens souhaitant voyager vers la France, l'ambassadeur a rappelé que la nécessité d'obtention d'un visa était une pratique présente dans la plupart des pays du monde. Il a, également, indiqué que les ressortissants d'une soixantaine de pays devaient obtenir un visa pour accéder sur le territoire tunisien.

Invité le 5 octobre 2022 par Elyes Gharbi sur les ondes de la radio Mosaïque Fm, André Parant a précisé que la Tunisie était le quatrième pays au monde à obtenir le plus de visas de la part de la France. Il a, aussi, expliqué que 70% des visas Schengen étaient délivrés par le consulat général de France à Tunis. « Enfin, même s'il y a des refus évidemment, 75% des demandes de visas présentées à nos services consulaires donnent lieu à la délivrance d'un visa. Je crois que ces chiffres méritent d'être médités... Ils donnent une image très éloignée de celle d'une France fermée repliée sur elle-même et qui fera obstacle à la mobilité entre la Tunisie et la France », a-t-il ajouté.

En 2019, le consulat général de France à Tunis a délivré 145 mille visas. En 2020 et 2021 et en raison de la propagation du Coronavirus, ce chiffre a régressé et à fini entre 40 mille et 50 mille visas. Pour ce qui est des huit premiers mois de l'année 2022, le chiffre est de l'ordre de 60 mille visas. L'ambassadeur a estimé que d'ici la fin de l'année le chiffre total atteindra 80 mille visas. Il a considéré que le retour à des chiffres proches de l'année 2019 d'ici 2023.

André Parant a expliqué le refus par le risque migratoire ou sécuritaire. Il a, aussi, expliqué que plusieurs dossiers déposés étaient incomplets ou comportaient des documents non-conformes. Dans d'autres cas, les visas Schengen sont refusés en raison de l'objection d'un des partenaires de la France. Ces derniers doivent être consultés. Il a, aussi, assuré que les frais de visa pour la France n'étaient pas plus élevés que ceux exigés par d'autres pays. Il a affirmé que l'obtention d'un visa vers la Tunisie coûtait plus cher qu'un visa de la Tunisie vers la France. Il a rappelé que le visa court séjour pour la France coûtait 80 euros, pour le Royaume-Uni coûtait 120 euros et entre 165 et 205 dollars pour les États-Unis. Il a, également, affirmé qu'aucun pays ne pratiquait le remboursement des frais de visa en cas de refus.

Il a, aussi, expliqué que l'effondrement des demandes de visa en 2020 et en 2021 avait conduit à la réduction des effectifs au sein des services consulaires. Ceci a provoqué, par la suite, un manque de ressources humaines et des retards dans le traitement des dossiers et la fixation des rendez-vous. Il a assuré que les choses devraient rentrer dans l'ordre prochainement.

L'ambassadeur a estimé que la complexité des procédures administratives résultait de la réglementation Schengen en place. Il a indiqué que le dossier comportait les mêmes documents dans l'ensemble des pays appartenant à cette convention. La France ne demande pas, selon lui, des documents supplémentaires. Il a indiqué que l'erreur était humaine et que les services consulaires avaient commis quelques erreurs. Il a assuré qu'il œuvrait pour l'amélioration de la situation et y remédier.

 S.G