
La question de la souveraineté du pays et de la sauvegarde de son indépendance refait périodiquement surface en Tunisie au gré des communiqués et des déclarations de responsables européens et étrangers. Après le commentaire fait par Josep Borrell concernant la situation en Tunisie, les autorités du pays ont évoqué des propos « disproportionnés ».
A plusieurs reprises, le pouvoir tunisien s’est drapé de cette impérieuse nécessité de protéger la souveraineté nationale pour s’en prendre à la Commission de Venise ou à de simples syndicalistes venus manifester leur soutien à l’UGTT. Cette même raison a été évoquée quand les autorités ont jugé nécessaire de rétorquer aux déclarations de responsables étrangers sur la situation politique en Tunisie et lorsqu’il s’est agi de droits de l’Homme et de soupçons de racisme. Le président de la République, Kaïs Saïed et le nouveau ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, sont prompts à brandir cette menace et à faire croire à un complot international ourdi contre la Tunisie dès qu’il s’agit de la remise en cause des politiques tunisiennes concernant les droits de l’Homme. Apparemment, les autorités tunisiennes veulent des partenaires qui aident, qui donnent de l’argent, sans faire de commentaires ou des déclarations.
Oui, parce qu’il faut bien avouer que la Tunisie, en parallèle aux trompettes de la souveraineté et des clairons de la décision nationale, a désespérément besoin d’argent. Là, les autorités la mettent en sourdine et on ne parle plus d’indépendance et d’autonomie. Pour cela, nous devenons prêts à toutes les bassesses. Dans sa réponse, formulée en tant que communiqué, aux propos du Haut représentant de l’Union européenne, Josep Borell, le ministère des Affaires étrangères salue « le soutien constructif de plusieurs partenaires dont l’Italie voisine ». Il faut dire que les Italiens font tout ce qu’ils peuvent et mobilisent tout le lobbying possible pour prévenir un effondrement économique de la Tunisie qui serait synonyme pour leur pays de conséquentes vagues de migration illégale. Puisque les Italiens nous aident à obtenir de l’argent auprès du FMI, nous devons les saluer et citer cette relation en exemple pour les autres partenaires. Par contre, la souveraineté et la décision nationale ne couvrent pas les milliers de migrants illégaux tunisiens, parqués dans des cages comme des animaux et drogués de force pour les expulser d’Italie. L’un d’eux est même décédé des suites de l’administration de ce calmant. La souveraineté nationale ne couvre pas le rôle éhonté que joue la Tunisie en tant que garde-côte de la rive Nord de la méditerranée en contrepartie de quelques millions d’euros et quelques centaines de véhicules. Quand il s’agit d’argent, la fierté nationale a tendance à s’estomper.
D’ailleurs, les questions de souveraineté ne sont jamais évoquées lorsqu’il s’agit de comprendre pourquoi la Tunisie court derrière un prêt du Fonds monétaire international depuis bientôt deux ans. Le président de la République, Kaïs Saïed, aura beau rester dans le déni en recommandant à sa cheffe du gouvernement de protéger les classes les plus faibles et de respecter la justice sociale, les faits sont là. Le FMI a formulé un certain nombre de préalables que la Tunisie s’empresse d’appliquer : la loi N°9-1989 du 1er février 1989 sur les participations et entreprises publiques a été amendée préparant l’éventuelle privatisation d’entreprises publiques, les hydrocarbures se vendent au prix du marché, la subvention sur les produits de base est progressivement levée, le recrutement dans la fonction publique est gelé…. Tout ça pour les beaux yeux d’un FMI qui n’a pas encore daigné nous accorder ce prêt. Tout cela se passe sans que la fameuse question de la souveraineté nationale ne soit abordée. Il en va de même pour la ribambelle de prêts obtenus auprès de structures comme la Banque mondiale ou la Banque européenne d’investissement pour financer des achats de blé ou pour construire des routes.
Il semble utile de rappeler que la préservation de la souveraineté nationale et la sauvegarde de l’indépendance de la décision tunisienne ne sont pas des fins en soit. Il s’agit d’un travail continu, quotidien et habituel que chaque gouvernant, chaque responsable, quel que soit son niveau porte sur ses épaules. Préserver la souveraineté nationale comme lutter contre la corruption ou encore rationnaliser les dépenses de l’Etat ne sont pas des objectifs, mais les éléments d’un travail continu qui se poursuivra pendant bien des décennies. Mais les populistes adorent cet argument de la menace étrangère et du grand complot qui prendrait pour cible notre pays. Il s’agit aussi d’une rhétorique redoutable pour justifier, expliquer et masquer les différents échecs économiques et sociaux des politiques nationales.
Le réel danger conséquent à ce genre de pratiques est de vider les principes et les concepts de leur substance. Des choses aussi importantes que la souveraineté nationale ou encore la lutte contre la corruption deviennent des coquilles vides, des slogans creux sans aucun impact sur l’opinion publique. Espérant un gain populaire immédiat, tous les régimes qui ont eu recours à ces techniques se trouvent, par la suite, pris au piège de la réalité, celui de n’avoir rien concrétisé. Kaïs Saïed a été élu président de la République en 2019, son mandat se termine théoriquement en 2024, l’heure du bilan ne tardera pas à sonner.



Aucun mot concernant le mois sacré
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Aucun mot des problèmes quotidiens
Seulement
les attaques contre KS
Les atteintes aux responsables du pouvoir
les salutations des interventions étrangères
les insultes et les injures contre les partisans de KS
La censure des tous les commentaires qui n'acceptent pas vos mensonges
Il a tout résumé.
En 2012 20 milles milliards
En 2021 120 milles milliards
Une augmentation de 100 milles milliards durant la décennie des khouanjias ! !!
Le pouvoir actuel a hérité de cette situation catastrophique et difficile à surmonter
Quant au peuple, dans sa grosse majorité, il a à peu près 0 connaissances économiques. Je suis sûr que si demain un sondage était effectué sur un échantillon représentatif, la très grande majorité ne saura pas distinguer dette, budget, déficit, PIB.
Donc nous sommes dans une situation où le chef suprême est un incompétent qui ne sait pas compter, et une populace ignare qui le suit bêtement... C'est désespérant...
L'Italie veut protéger son prochain chien de garde qui a fait ses preuves en humiliant les subsahariens, de telles pratiques ne pouvaient que plaire au gouvernement fachiste de L'Italie. Mais, lorsqu'une région devient très instable à cause d'un maboul, la seule solution pour restaurer l'ordre est un coup médical salvateur. Géorgie Melloni se gourre complètement. Kaisollah n'a aucune parole et n'éprouve aucune loyauté. Il essaie de cacher sa tendance de trahir ses bienfaiteurs sous le concept, désormais abscon, de souveraineté. L'Europe ne sera jamais tranquille tant que Kaisollah est au pouvoir, c'est tellement simple à voir.
Dont la remise en cause directe de notre souveraineté nationale.
Le fameux et dérisoire prêt du FMI s'éloigne. Donc voila ce qui devrait se passer au cours des deux prochaines années :
Les problèmes actuels vont s'exacerber
baisse du niveau de vie,
pénuries de nourriture et de carburant,
inflation galopante,
La Tunisie doit déjà 2,4 milliards de dollars au FMI ; le fardeau de sa dette s'élève actuellement à 47 milliards de dollars et son rapport dette/PIB est passé de 68,97 % avant la pandémie à 92,9 % cette année. S'il continue à ce rythme, le ratio dette/PIB devrait atteindre 100 % d'ici 2025.
Quelles sont les plans stratégiques de ce gouvernement qui sont actuellement - et silencieusement- déployés depuis la nomination de Mme Bouden ?
Avant tout, convaincre les partenaires internationaux de venir en aide au pays. C'est tres mal barré
la création d'emplois plus durables,
une plus grande équité fiscale
la réduction des dépenses publiques et des subventions aux prix.
Très mal barré aussi
Tous ces axes stratégiques vont aggravent d'ores et déja le chômage et l'inflation zt le déficit de l'investissement productif
Par ailleurs tant qu'il n'y aura pas une réforme globale et radicale des modes de gouvernance publique inutile d'espérer un quelconque résultat : la bureaucratie gouvernementale profonde et enracinée, gangrenée par la corruption administrative, est TOTALEMENT INCAPABLE de réaliser ce programme.
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