
Dans un communiqué du 30 août 2021, l’Observatoire International des Avocats en Danger (OIAD), a considéré que le maintien de Chawki Tabib en résidence surveillée en vertu du décret régissant l’état d’urgence constitue une grave atteinte à ses droits fondamentaux.
L’OIAD a fermement condamné la mesure en rappelant qu’elle a été opérée « sans le moindre débat contradictoire et sans l’intervention du juge judiciaire, et l’empêche, de fait, d’exercer sa profession d’avocat », lit-on dans le même communiqué.
Affirmant qu’il suivra particulièrement ce dossier, l’OIAD a, également, exigé que l’Etat tunisien respecte les droits de Chawki Tabib, ceci conformément à la Constitution tunisienne.
Il a, aussi, appelé la Tunisie à se conformer aux principes de base relatifs au rôle du barreau notamment en matière de l’exercice indépendant de sa profession. Reprenant le principe 16, le communiqué énonce : « Les pouvoirs publics veillent à ce que les avocats puissent s’acquitter de toutes leurs fonctions professionnelles sans entrave, intimidation, harcèlement ni ingérence indue et puissent voyager et consulter leurs clients librement, dans le pays comme à l’étranger ».
Par ailleurs, l’OIAD a considéré que la décision de placer Chawki Tabib en résidence surveillée résulte de la transmission au Parquet par l’INLUCC du dossier concernant des irrégularités dans déclaration de patrimoine de l’ancien chef du gouvernement, Ilyes Fakhfakh.
Pour rappel, Chawki Tabib avait été assigné à résidence le 20 août 2021.
S.G
Ce monsieur, placé à la tête d'une instance ayant vocation à lutter contre les corruptions à semble-t-il, peu ou pas fait ce pourquoi il était à ce poste.
Il s'agit de savoir si les reproches qui lui sont faits sont avérés et justifiaient sa mise à l'écart et l'arrêt de l'institution.
On ne nous fera pas croire à une décision arbitraire.
L'honnêteté commande qu'en un tel cas de figure, et faute d'une enquête appropriée, on se garde de crier au loup.
Hélas ! On assiste à des prises de position hostiles sans rapporter la preuve d'une quelconque machination.
Beaucoup de monde, du même monde, sortent pour faire des rappels à l'ordre.
On peut se demander de quel ordre ils parlent.
On s'était habitué, ils nous ont habitués, à regarder les illégalismes comme chose normale. Le monde médiatique, les politiciens pour la plupart, faisaient cause commune avec cet ordre et nous le donnait comme régulier.
C'est peut-être une des clefs de leur outrance dans la dénonciation du coup d'arrêt porté par K. Saied.
Que je sache, même la justice renacle à exécuter les décisions arguant de sa pseudo-indépendance brandie maintenant très probablement pour couvrir sa servitude pas si lointaine.
Monsieur peut se rassurer, il aura toute latitude à présenter sa défense.
La mesure conservatoire s'impose. Qu'il la conteste, c'est la preuve que nous ne sommes pas en dictature.
Il n'est pas incarcéré, ce qui pouvait être plausible au regard des soupçons.