
Les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) traînent depuis près de 21 mois. Le gouvernement tunisien comptait déjà sur l’institution financière pour le financement du budget 2022. Idem pour 2023. Or, et jusqu’à cette heure, rien de concret n’a été fait, le chef de l’État voulant avoir les fonds mais à ses propres conditions. Seulement, la majorité des experts estime que si la Tunisie est parvenue à s’en sortir financièrement jusque-là, 2024 s’avèrera difficile. Et même si la Tunisie peut compter sur le dévouement de l’Italie, Kaïs Saïed s’est mis à dos l’Union européenne avec son dernier pied de nez.
La situation économique réelle de la Tunisie est délicate. Le gouvernement a besoin de 24.392 millions de dinars d’emprunts intérieurs et extérieurs pour boucler son budget. Si l’emprunt intérieur va bon train, l’emprunt extérieur est bloqué. Selon la loi de finances 2023, la Tunisie comptait mobiliser 14.859 millions de dinars en emprunts extérieurs. Or, jusqu’à fin juin 2023, seulement 2.710,3 millions de dinars ont été empruntés.
Même si le gouvernement présente des chiffres édulcorés. La réalité sur le terrain en est loin. Résultat des courses, de plus en plus de produits sont manquants ou en pénurie. L’inflation ressentie est à la hausse et le Tunisien ne peut plus faire face au coût de la vie, avec un pouvoir d’achat sévèrement impacté. Les entreprises peinent à joindre les deux bouts, avec l’annonce de restrictions budgétaires, de gel de salaires et même de renvoi d’employés.
Pour sa part, l’État a du mal à s’acquitter de ses engagements. Il n’a pas payé la compensation qu’il doit aux professionnels ainsi que ses fournisseurs, vu les problèmes des finances publiques. Au total, on parle de 965 millions de dinars d’impayés en termes de compensation, jusqu’à fin juillet 2023.
Le montant des arriérés de l’État envers ses fournisseurs est important et plusieurs n’ont pas été payés pendant plusieurs mois. Certains font face à la faillite, car ils ne sont plus capables de payer l’impôt et les charges sociales. Selon nos sources, le montant que doivent l’État et ses entreprises publiques au secteur du BTP est de l’ordre de 600 à 800 MD. Les arriérés de l’État vont de six mois à deux ans. À titre d’exemple, l'Office national de l'assainissement (ONAS) n’a pas payé les entreprises avec lesquelles il travaille depuis mi-2022 pour un montant de 150 millions de dinars.
En octobre 2022, le gouvernement a imposé des restrictions à l’importation. Si cette décision a eu un impact positif sur la balance commerciale et sur nos réserves en devise, elle a fortement impacté le secteur privé, locomotive de la croissance depuis la révolution.
Ainsi, les prévisions de croissance sont à la baisse. Au deuxième trimestre 2023, l’Institut national de la statistique (INS) a annoncé une croissance d’à peine 0,6% en glissement annuel et une contraction de 1,3% par rapport au trimestre précédent.
Si certains économistes tunisiens ont présenté des prévisions plutôt optimistes, comme c’est le cas de Abdelkader Boudriga qui pense que la croissance en 2023 va se situer entre 1,8% et 2,6%. La Banque mondiale s’est montrée plus pessimiste revoyant à la baisse ses prévisions concernant la croissance en Tunisie en 2023. Elle tablait en juin dernier sur une croissance de 2,3% pour l’année 2023. Dans son récent rapport économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), elle table sur une croissance de 1,2% en 2023.
Pour sa part, le FMI a maintenu ses prévisions d’avril 2023, qui n’étaient déjà pas trop optimistes, concernant la croissance en Tunisie en 2023, dans son rapport "Perspectives de l’économie mondiale, octobre 2023". L’institution financière internationale table sur une croissance de 1,3% en 2023, de 1,9% en 2024 contre 2,5% en 2022.
En ce qui concerne l’inflation, le fonds pense qu’elle serait située dans une moyenne de 9,4% en 2023 puis 9,8% en 2024 contre 8,3% en 2022, selon le rapport d’octobre 2023. Ces mêmes perspectives estiment que le solde extérieur courant va par contre diminuer passant de -8,6% en 2022 à -5,8% en 2023 puis à -5,4% en 2024.
Alors qu’on est en train de préparer le projet de la loi de finances 2024, la question des financements se pose aujourd’hui plus que jamais. Tout le monde se demandant comment la Tunisie va parvenir à clôturer son budget de 2023 et financer celui de 2024. Tous les experts et économistes tunisiens s’accordent à dire que le financement du budget de 2024 s’annonce très problématique, surtout en ce qui concerne nos besoins en avoirs en devises, nécessaires pour le remboursement de la dette et pour le paiement de nos importations de produits de base et de carburant. Pour eux, la conciliation pénale et la récupération des avoirs spoliés ne pourront pas solutionner les problématiques des finances publiques.
L’accord pour soutenir les politiques économiques au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) entre le FMI et les autorités tunisiennes signé en octobre 2022 avait réjoui tout le monde, étant annonciateur de sortie de crise. Mais coup de théâtre, le président de la République Kaïs Saïed dit non au FMI. Il refuse l’application du programme présenté par son propre gouvernement et n'en démord pas. Même si ses ministre sont convaincus du contraire. En juillet dernier, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Saïed, avait même lancé que celui qui a une alternative au FMI n’a qu’à la proposer.
La Tunisie a besoin du financement extérieur, surtout avec les pressions faites à l’intérieur avec le recours intensif au financement bancaire, provoquant un effet d’éviction. Certes, le pays a pu mobiliser en 2023 certains financements mais avec des coûts exorbitants. Pire, alors qu’il avait le soutien inconditionnel de l’Italie qui s’est battu bec et ongles pour pousser l’Union européenne et le FMI à financer la Tunisie, le chef de l’État n’a pas cessé de compliquer la relation avec l’Union européenne. Ainsi, après avoir refusé la visite d’une délégation parlementaire européenne, le ministère des Affaires étrangères avait affirmé que la Tunisie n’a pas donné son accord au sujet du décaissement de soixante millions d’euros de la part de l’Union européenne et de soutenir que la présidence de la République avait refusé cette aide. Chose que les Européens ont très mal prise. Les autorités européennes ont même dévoilé que la Tunisie a accepté cet argent et ne l'a pas encore remboursé. Une histoire qui fait couler beaucoup d’encre actuellement.
Pour leur part, Samir Saïed et le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouane El Abassi, espèrent réchauffer les relations les institutions financières, en particulier la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, en participant, à la tête d’une délégation tunisienne, à l'assemblée annuelle du Groupe de la Banque Mondiale qui aura lieu à partir du 9 octobre au 15 octobre 2023 à Marrakech (Maroc). Rappelons dans ce cadre que le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar avait indiqué récemment que la Tunisie poursuivait le dialogue avec le FMI.
Le docteur en sciences économiques, enseignant-chercheur à l’Université de Carthage et expert consultant, Aram Belhadj, s’est interrogé, pour sa part : « Qu’est-ce qui empêche le gouvernement de déposer un nouveau programme au FMI ? ». Pour lui, si la Tunisie n’est pas satisfaite de l’accord passé avec l’institution financière, elle peut présenter un autre programme selon sa convenance.
Isolée d’une grande partie de ses soutiens, la Tunisie se trouve aujourd’hui dos au mur. Certes, elle a pu se débrouiller en 2022 et 2023 sans FMI, mais pour 2024, c’est une autre paire de manches. Le chef de l’État compte peut-être sur un financement direct de la Banque centrale, mais tous s’accordent sur le danger que cela représente. Affaire à suivre.
Imen Nouira
Mais la question la plus pertinente est ,est ce que la tunisie s en sortira avec le Fmi, je pense que non et au contraire elle n en sortira jamais.
'?'L'octroi de licences d'importation à certains et pas à d'autres,
'?'En pratiquant la protection commerciale pour certains produits et pas d'autres,
'?'En octroyant des crédits à taux bonifiés pour certains secteurs et surtout pas à d'autres.
Ce n'est pas moi qui l'a dit mais un certain Patrice Bergamini, ambassadeur de l'Union européenne à Tunis, qui avait dressé un bilan des freins à la transition économique en Tunisie.
Certains groupes familiaux qui seront, par truchement les premiers bénéficiaires de ces prêts du FMI et autres institutions financières mondiales, n'ont en effet pas intérêt à ce que de jeunes opérateurs tunisiens s'expriment et percent, d'où en partie cette "hémorragie" de cerveaux de notre pays, partis chercher leur bonheur ailleurs.
Par ailleurs, Elyès Jouini, économiste tunisien de renom, explique que cette même "rente" est plus pernicieuse car elle génère tous les excès, elle fait le lit de la corruption et engendre également l'économie parallèle.
Alors, il est inutile de compter sur les prêts du FMI pour qu'ils viennent "consolider" les exigences des rentiers de notre pays, comptons plutôt sur notre jeunesse, seule capable de faire évoluer notre économie vers de meilleurs standards.
La Tunisie peut-elle s'en sortir sans le FMI ?
NON ?
Si les vrais pros n'ont pas réussi, ce n'est pas 1 amateur des combines à la Tunisienne et l'opportunisme héréditaire de l'inculte "Echaabou Youridouu" qui feront changé la donne!
Mal barré ce pays qui finira par 1 grande fête civile où TOUT le monde tuera TOUT le monde et ce n'est ni les US, URSS ou la chine qui refuseront d'enterrer les futurs morts incultes de leur race..
Les pays du golfe n'ont rien à cirer des Tunisiens qui sont devenus + incultes qu'avant? Demandez à si El OUAFI qui connait la chose mieux que moi !
La Tunisie Tune finira par baisser son pavillon au profit d'Israël et tout et tout et le temps vous le prouvera et j'espère que je ne serai plus de ce monde pour ne pas vivre la suprême "Holocostisation Tunisienne" (mot inventé)?.
Peuplade d'immature
Peuplade sans parole
Peuplade d'incultes "simply"!
Vous finirez par vous éradiquez par vous mêmes..................................
PS : un message aux traîtres, aux islamistes, aux corrompus, aux marchands de religion, aux menteurs la Tunisie se remettra sur pieds en 2026 , je n'ai pas envi de raconter des bobards au peuple tunisien comme les politiciens et politiciennes tunisiens et tunisiennes, vous êtes tous en toutes des menteurs, DIEU nous a donné Mr Kaïs Saïed pour sauver la Tunisie et sa population ( comme ils disent nos aïeux il a de nez) je m'adresse au peuple tunisien il faut rester unis derrière KASSOUN on va gagner quoi qu'il arrive, je préfère crever de faim que de se mettre à genoux devant les américains , les européens et les pays arabes petro dollars
Cordialement assil iRRiF luid ETTABOUNA ahlou erroujoula ahlou ELWATTANiA ahlou elkaram
Plus il y aura d'inflation, plus on aura moins d'épargne.
Moins on aura d'épargne,moins il y aura de financement de l'économie réelle et d'investissement.
Moins on aura d'investissement, moins on aura de croissance.
Moins on aura de croissance, moins on aura de recettes budgétaires.
Moins il y aura de recettes budgétaires, plus on aura besoin de réduire le train de vie de l'état.
Plus l'état rechigne à réduire son train de vie, plus y aura besoin d'endettement.
GOTO **
Voilà un satané cercle vicieux ! mais comment peut-on casser un cercle vicieux ? voici la réponse de chatgpt :
Casser un cercle vicieux implique de prendre des mesures pour interrompre un schéma répétitif de comportement ou de pensée qui entraîne des résultats indésirables. Voici quelques étapes que vous pouvez suivre pour casser un cercle vicieux :
1/Prise de conscience : Identifiez le cercle vicieux. Comprenez clairement les schémas de comportement ou de pensée qui vous maintiennent dans ce cycle.
2/Analyse des causes : Identifiez les facteurs qui contribuent à ce cercle vicieux. Cela peut être lié à des émotions, des habitudes, des croyances limitantes, etc.
3/Changement de perspective : Essayez de voir les choses sous un nouvel angle. Considérez les problèmes de manière différente et explorez des solutions alternatives.
4/Fixation des objectifs clairs : Définissez des objectifs réalistes et spécifiques qui vous permettront de sortir du cercle vicieux. Cela peut être un objectif comportemental, émotionnel ou cognitif.
5/Prise de mesures concrètes : Identifiez des actions que vous pouvez entreprendre pour atteindre vos objectifs. Soyez proactif dans la mise en '?uvre de ces changements.
6/Etre patient : Rompre un cercle vicieux peut prendre du temps et nécessiter des efforts persistants. Soyez bienveillant envers vous-même et reconnaissez les progrès, même s'ils sont petits.
7/Apprentissage expérimental : Analysez ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Ajustez votre approche en conséquence.
8/Soutien social : Le soutien émotionnel peut être crucial pour briser un cercle vicieux.
9/Pratique de la résilience : Acceptez qu'il y aura des hauts et des bas. Apprenez à gérer les revers avec résilience et persévérance.
10/Introspection régulière : Prenez du temps pour réfléchir sur votre progrès. Cela peut vous aider à rester conscient de vos actions et à apporter des ajustements au besoin.
PS :
a/ On peut étoffer ce cercle vicieux avec d'autres paramètres.
b/ Il demeure entendu que ce qui précède, comporte des biais subjectifs.
c/ L'architecture de Chatgpt se base sur le deeplearning.
chatgpt est encore plus pire que les boulettes excréments des chameaux... chatgpt crache du n'importe quoi pour les faibles d'esprit
Malheureusement, les experts cités dans l'article n'ont plus de crédibilités et sont passés a coté de la plaque avec leurs prévisions et analyses depuis 2022....
Les problèmes de la Tunisie en se qui concerne les paiements en dinars sont dus aux reformes imposées par le FMI comme la dévaluation du dinar, le très haut taux d'intérêt de 8% ou l'interdépendance de la BCT.
La Tunisie a besoin d'emprunter en monnaies étrangères (dollars, euros, yuans) pour financer son déficit commercial. Le reste est payé en dinars et le gouvernement peut financer ceci facilement avec la coopération de la banque centrale avec le respect de certaines limites.
Le déficit commercial est du principalement a deux sources: le déficit énergétique (importation de pétrole et de gaz naturel), et l'importation des matières premières et l'équipement pour l'industrie. La transition énergétique et les véhicules électriques pourront réduire le déficit commercial de manière permanente, un prêt du FMI sera une solution temporaire, coûteuse avec des répercussions sociales imprévisibles et une perte de souveraineté.
Pour financer la transition énergétique la Tunisie pourra améliorer sa collaboration avec l'initiative Chinoise du BRI (Belt and Road Initiative), la Chine a une sur-production de produits pour la transition énergétique comme les panneaux solaires, etc. Les investissements dans ce domaine augmentent rapidement (+70% en un an) donc le surplus de production va augmenter, après le crash de l'immobilier les banques ont réoriente leur investissements et prêts vers les énergies renouvelables et les voitures électriques. La Chine investit 43% de son PIB soit 8 mille milliards de dollars par an. Pour éviter un échec la Chine doit aider les consommateurs de ses produits avec des facilitées de paiements.
La Tunisie peut négocier des facilitées de paiement sur dix ans pour cet équipement, l'investissement sera remboursé avec les économies réalisées par la réduction de la facture d'importation de gaz naturel et pétrole qui représente 60% du déficit commercial, soit 15 milliards de dinars/an. La transition aidera a réduire le budget de compensation dont 80% est pour l'énergie.
Il y a un changement de paradigme, il faudrait savoir l'utiliser intelligemment tout en gardant un langage de politesse envers ceux (envers certains pays) qui voudraient nous dénigrer...
Il faut éviter le conflit et maîtriser ses émotions envers ceux (envers certains pays) qui ne voudraient nous voir que frustrer et hors de nous même (furieux au point de ne plus se contrôler complètement).
Puis, il faut motiver et obliger le Tunisien par la loi à travailler et à gagner sa vie. Actuellement, si on aide la classe pauvre on le regrettera et si on ne l'aide pas on le regrettera aussi. Pourquoi? A vous de trouver la réponse...
bonne journée


