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Abdelkader Boudriga : le taux de croissance ne dépasserait pas 2,6% en 2023
26/01/2023 | 09:51
3 min
Abdelkader Boudriga : le taux de croissance ne dépasserait pas 2,6% en 2023


L'économiste Abdelkader Boudriga a commenté, jeudi 26 janvier 2023, la situation économique en Tunisie. Il est revenu, dans ce sens, sur l’accord entre le gouvernement tunisien et le Fonds monétaire international (FMI) et la loi de finances 2023, entre autres. 
 
Invité de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM, il a avancé que le taux de croissance en 2023 serait compris entre 1,8% et 2,6% évoquant plusieurs indicateurs positifs ; la hausse des investissements étrangers et directs en 2022, notamment. Ceux-ci ont augmenté de 20% sur l’année écoulée pour atteindre une valeur totale de 2,2 milliards de dinars.
 
 
Interpellé sur les moyens susceptibles de redynamiser l’économie en l’absence d’une aide du FMI, les projets portés par le président de la République Kaïs Saïed notamment, l’économiste a affirmé que la conciliation pénale et les entreprises communautaires ne pourraient être la solution. 
 
Il a expliqué que les entreprises confisquées étaient en faillite et les personnes concernées par la loi sur la conciliation pénale n’avaient plus d’argent. Les entreprises communautaires ne pourraient, elles, à son sens, résoudre les problématiques des finances publiques et du chômage. Il a relevé plusieurs défaillances dans le modèle de gestion ; les diverses approches de propriétés sur lesquelles le modèle économique tunisien a été fondé. 

 

 
Revenant sur la question de l’accord entre le gouvernement de Najla Bouden et le Fonds monétaire international, il a rappelé que la question des entreprises publiques représentait un axe majeur dans le programme de réformes, et pourtant aucune mesure sur un éventuel retrait de l’État de ces structures n’a été mise en œuvre alors que la doctrine même du FMI est à l’antipode de l’actionnariat public.   
 
L’amendement de la loi n°89-9 du 01 février 1989, relative aux participations et entreprises publiques figurait, rappelons-le, parmi les points négociés entre le gouvernement de Najla Bouden et le bailleur de fonds. 
 
 
Au sujet de la nécessité d’une ratification du président de la République pour débloquer la situation, l’économiste a précisé que le FMI aurait uniquement besoin de garanties qui, dans le contexte actuel, impliquent un engagement politique et moral de la part du chef de l’État.  
 
 
Pour boucler son budget pour l’année 2023 et financer les grandes réformes, le gouvernement de Najla Bouden compte, entre autres, sur un financement du FMI. L’accord préliminaire qui devait être examiné en décembre par le FMI n’a, cependant, pas été reprogrammé. L’institution financière internationale a publié son calendrier actualisé début janvier et l’examen du dossier tunisien n’y figure pas. 
 
En octobre 2022, le gouvernement tunisien a, rappelons-le, obtenu un accord préliminaire avec le FMI. Une fois validé par le conseil d’administration, cet accord permettrait à la Tunisie d’obtenir 1,9 milliard de dollars sur quatre ans pour appuyer son programme de réformes.
 

N.J. 

26/01/2023 | 09:51
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