
La décision prise par le chargé de la formation du gouvernement, Hichem Mechichi, ce jeudi 27 août 2020, de remplacer le ministre des Affaires culturelles a suscité une vive polémique, à plusieurs niveaux.
Cette décision constitue une première du genre, dans la mesure où un chef de gouvernement effectue un remaniement avant même d’obtenir la confiance du Parlement. D’autre part, l’accueil réservé par le président de la République au ministre des Affaires culturelles, Walid Zidi n’a fait qu’alimenter la polémique, non seulement sur le plan politique, mais aussi constitutionnel.
Ainsi, le professeur de droit constitutionnel, Amine Mahfoudh a indiqué sur Mosaïque FM aujourd'hui que le Parlement accorde le vote de confiance au gouvernement sur la base de son programme, et non sur la base de sa composition. Dans ce cas de figure, Hichem Mechichi a la possibilité de changer le ministre des Affaires culturelles après l’obtention du vote de confiance. Il suggère donc qu'un remaniement avant le passage devant l'ARP n'a pas lieu d'être.
Cet avis a été partagé par le rapporteur général de la Constitution Habib Khedher, qui a assuré dans une déclaration à la même source qu’aucun changement ne peut être apporté à l'heure actuelle à la composition gouvernementale de Hichem Mechichi. Il a précisé que les délais constitutionnels se sont déjà écoulés. Hichem Mechichi ne peut, donc, opérer aucune modification sur la composition de l’équipe qu’il a déjà annoncée.
Toutefois, le professeur de droit constitutionnel Kamel Ben Messaoud a exprimé un avis différent. Dans une déclaration à l’agence de presse Tap, il a considéré que Hichem Mechichi peut modifier la composition de son gouvernement avant de la soumettre au Parlement pour le vote de confiance.
« Toute modification exceptionnelle a pour motif l’exigence de l’opérer. Elle n’est pas délibérée et s’impose quand l’un des candidats change d’avis ou pour cause de décès ou encore en cas de suspicion de corruption visant l’un des candidats », explique-t-il. Il a poursuivi en assurant que cette possibilité n’est pas explicitement prévue par la Constitution mais que rien n’empêche toute modification par l’ajout ou la réduction des membres du gouvernement dans la mesure où le vote se fait sur le programme et la composition du gouvernement et non sur les personnes.
Rappelons que le ministre proposé aux Affaires culturelles Walid Zidi avait fait part de son désistement à travers un statut Facebook, pour se rétracter par la suite lors d’une déclaration accordée à Mosaïque FM. Une position qui a déplu au chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi. Il a, donc, annoncé qu’il l’écarte de son équipe. Toutefois, et malgré la décision de Hichem Mechichi, le président de la République Kaïs Saïed a reçu Walid Zidi, aujourd'hui, en tant que candidat au département des Affaires culturelles.
Une situation assez surréaliste, aussi bien pour un gouvernement qui n’a même pris ses fonctions que pour le président de la République, qui devrait en temps normal soutenir le candidat qu’il a lui-même désigné.
S.H
En faillite et de la cervelle aussi. Vous cherchez que les futilités dès qu'il ya une faille.
Yatikom elbala
2- Mechichi est une personnalité faible, manipulée par KS comme il a fait avec Fakhfakh. KS cache bien son jeu.
3- Un gouvernement de compétences indépendantes n'a pas de sens.
4- Un gouvernement de dernière minute prouve que cette équipe n'est bien ficelée, faite à la hâte alors que Mechichi avait tout son temps, 30 jours !!! Il perdait son temps à rencontrer les partis politiques pour constituer un gouvernement apolitique. va comprendre.
5- Le cafouillage des noms en dit long sur la préparation de cette liste de dernière minute.
6- KS choisit ouvertement les ministres. Quel kilo de le faire savoir ouvertement.
7- Un ministre candidat hésitant mettant Mechichi et KS dans l'embarras.
8- Après un suspense qui a trop duré (le blackout total où rien ne filtrait), les scandales se succèdent juste après l'annonce de ce gouvernement.
9- On n'a pas entendu Mechichi présenter son programme ni son projet.
Pour tous ces raisons, l'ARP doit voter contre ce gouvernement. Il en va de ce qu'il reste de dignité de cette démocratie qui peine à s'imposer.