
La chambre des mises en accusation près du Tribunal de première instance de Jendouba a décidé, jeudi 18 août 2022, de libérer la mairesse de Tabarka, Amel Aloui, arrêtée pour une suspicion de corruption, il y a près de deux semaines.
Son avocate a annoncé la nouvelle dans une vidéo publiée à la même date sur les réseaux sociaux. Elle s'écriait "Libération !" au milieu d'une foule d'activistes venus exprimer leur soutien à la mairesse devant le tribunal.
Un mandat de dépôt a, rappelons-le, été émis contre Amel Aloui pour suspicions de corruption et ce dans le cadre d’une enquête sur une affaire de corruption financière. Elle est accusée d’avoir commis des dépassements en autorisant des citoyens à installer des parasols sur les plages de la ville.
L'arrestation de la mairesse avait suscité l'indignation et la colère de plusieurs activistes, politiciens et maires et conseillers municipaux. Ces derniers avaient organisé une manifestation devant le tribunal de première instance de Jendouba à la date du 15 août 2022. L'Utica a, aussi, exprimé son soutien à la mairesse par le biais d'un communiqué émis par le bureau régional de l’organisation appelant à la remise en liberté de la mairesse.
S.G
Certains magistrats instructeurs ont l'ordonnance de mise en détention facile. Il est légitime de se demander si on leur jamais appris qu'au stade de l'instruction, la liberté est la règle, la détention l'exception. Il ne serait pas inutile qu'il s'en retournent apprendre le B A BA du métier.
Le pire dans ces cas de figure est que le plus souvent la formation de jugement "couvre". Par "solidarité" avec le collègue juge d'instruction, elle prononce une peine d'un quantum équivalent au nombre de jours de détention provisoire.
Dans cette affaire, si madame le Maire est irréprochable, une telle sentence serait une ignominie de plus.
Un magistrat est normalement suivi et noté par sa hiérarchie. Ses décisions désavouées en appel, cassées en cassation, sont retenues au passif de son dossier.


