Photos virales : une affaire égyptienne prise à tort pour un scandale tunisien

Des images montrant une fillette portant des marques de violence sur le visage et le corps ont largement circulé sur Facebook, accompagnées d’un message affirmant qu’une enseignante tunisienne aurait agressé une élève.
Ces publications ont suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux en Tunisie. Certains ont appelé à la sanction immédiate de l’enseignante, tandis que d’autres réclamaient l’intervention du ministère de l’Éducation.
Mais après vérification, il s’avère que cette information est trompeuse.
Une recherche inversée d’image via Google a permis de retrouver l’origine réelle des photos : l’incident ne s’est pas produit en Tunisie, mais en Égypte. Les faits remontent à plusieurs jours, ils se sont déroulés en avril dernier et ont été rapportés par des médias égyptiens, notamment le site d’information Youm7.
Selon ces sources, les services de sécurité du gouvernorat d’Al-Sharqia ont arrêté une enseignante accusée d’avoir battu une élève de deuxième année primaire lors d’un cours particulier, sous prétexte que l’enfant pleurait trop souvent. L’agression a laissé des marques visibles sur le visage et le corps de la fillette.
Une plainte a été déposée par la mère de l’enfant, et la police a placé l’enseignante en garde à vue, à la disposition du parquet pour l’ouverture d’une enquête.
Les images sont donc authentiques, mais leur contexte a été détourné : l’incident s’est produit en Égypte, et non en Tunisie.
R.A
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