Il y a de cela trois semaines, le président de la République, Kaïs Saïed, a demandé aux services du ministère des Affaires étrangères de lui remettre une liste actualisée des personnes bénéficiant d'un passeport diplomatique. 

Cette vérification souhaitée par le chef de l’Etat venait en réaction à une polémique qui avait refait surface le mois dernier après que le fils du ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine a publié des photos sur Instagram montrant qu'il voyageait avec un passeport diplomatique. 

Plusieurs internautes s’étaient alors interrogés sur l'utilité d’octroi d’un passeport diplomatique au jeune homme alors que certains officiels et hauts responsables de l’État, les parlementaires notamment, n'y ont pas droit.

Depuis, la présidence de la République n’a plus communiqué sur cette affaire, nous laissant face à une nouvelle surenchère populiste à la sauce Kaïs Saïed. Rien d’étonnant quand cela vient d’un pouvoir qui n’hésite pas à distribuer de graves accusations à droite et à gauche sans avancer des preuves. 

Le président a, il y a de cela un an, exigé un audit détaillé des dons et prêts obtenus par la Tunisie sur les dix dernières années pour suspicions de détournement de fonds par de hauts responsables pour ensuite se contenter d’un bref communiqué faisant état de « défaillances qui ont fait supporter au budget de l’Etat des intérêts et des pertes de change injustifiées » sans publier les résultats. 

N.J.