Le président de la République a beau appeler régulièrement à préserver le pouvoir d’achat du Tunisien, notamment celui des classes appauvries, il n’a rien pu faire de concret. La majorité des produits alimentaires a connu une inflation à deux chiffres et l’inflation ressentie, et parfois constatée, est bien supérieure à celle annoncée par l’Institut national de la Statistique (INS).
Entre le discours du président et ses volontés, sans doute sincères, de faire baisser les prix et l’application réelle sur le terrain, il y a un grand gap.
Concrètement, et en dépit des directives présidentielles, l’inflation entre les mois d’août 2022 et d’août 2023 a atteint les 35% pour le café, 33% pour les viandes ovines, 30% pour les œufs, 23,7% pour les huiles alimentaires et plus de 20% pour les viandes bovines.
L’INS a beau dire que l’inflation n’est que de 9,3%, l’inflation ressentie est bien supérieure. D’ailleurs, il faudrait s’interroger sur les chiffres de l’INS dont certains sont bien édulcorés et ne reflètent pas la réalité.
Exemple, parmi d’autres, les derniers chiffres de l’INS indiquent que le tabac a augmenté de 3,2% entre le mois de juillet et le mois d’août 2023. Or, quand on voit la liste donnée par le ministère des Finances, on remarque clairement que la majorité des marques de cigarettes ont augmenté d’approximativement 10%. Non seulement, il n’y a aucune marque qui a connu une hausse de 3%, mais la plus petite hausse a été de 6,7% (à l’exception de Caravane Blue introuvable sur le marché), selon les chiffres communiqués par la Régie des Tabacs.
Ces prix officiels ne sont cependant pas appliqués sur le terrain. Une bonne majorité des revendeurs patentés sont fermés et les paquets de tabac sont vendus dans un circuit parallèle ayant pignon sur rue. Naturellement, chez les revendeurs de ce circuit, les prix sont plus élevés (en moyenne de 10%) que ceux officiels fixés par le ministère des Finances. Parfois, pour certaines marques, les prix sont excessivement plus élevés que les prix officiels. Le cas des Mars Légères dont le prix est de 4,5 dinars officiellement et qui sont vendus généralement à 7,3 dinars chez ces revendeurs parallèles. L’État regarde et ne fait rien et l’INS ne parle que de 3,2% d’augmentation !
Ce gap entre l’inflation ressentie et l’inflation réelle ne touche pas uniquement les cigarettes, il touche tous les produits.
Au début de l’été, le ministère du Commerce a décidé de fixer les prix des bananes à cinq dinars. Les prix réels sur le terrain avoisinaient les dix dinars. Aujourd’hui, en septembre, elles sont quasiment introuvables sur le marché. Or, dans ses calculs, l’INS prend officiellement le prix de cinq dinars pour indicateur et non celui de la vente réelle sur le marché.
Autre produit que le Tunisien s’est trouvé obligé d’acheter plus cher, le pain. Une crise provoquée par le pouvoir, puisqu’il a cessé l’approvisionnement des boulangeries en farine. Au lieu de la baguette à 0,19 dinar, le Tunisien s’est trouvé obligé d’acheter des pains bien plus chers, parfois au quintuple. Dans certaines boulangeries (comme Eric Kayser), on a même vu une baguette de pain complet vendue à cinq dinars. Ici aussi, l’INS ne prend pas en considération dans son calcul de l’inflation les prix réels du terrain, puisqu’officiellement il n’y a eu aucune augmentation des prix du pain.
Là où l’inflation est vraiment ressentie, c’est dans les prix de produits importés d’hygiène. Qu’il s’agisse de dentifrice, de shampooing ou de gel lavant, les produits sont passés du simple au double en quelques mois. Idem pour les produits de beauté et de cosmétiques. La cause de cette inflation sans précédent ? Une liste de produits sur lesquels le ministère du Commerce a instauré un contrôle préalable en octobre dernier. La décision inique du ministère survient après une sortie du président de la République contre ceux qui achètent des produits de luxe, des parfums et de la nourriture animalière importés. L’Union européenne a contesté vivement cette décision de restriction des importations, mais cela n’a servi à rien. C’est le consommateur qui en pâtit finalement.
Cette inflation des prix des produits importés n’est pas prise en considération par l’INS dont le panier est constitué, quasi exclusivement, par des produits locaux bon marché. Or le nombre de Tunisiens qui achètent des produits bon marché est bien infime par rapport à la réalité. Le Tunisien n’achète pas toujours ce qu’il y a de moins cher, synonyme de mauvaise qualité.
Idem quand il s’agit de prix officiels fixés par l’État (pain, cigarettes…). L’INS ne prend pas en considération le prix réel sur le terrain imposé au consommateur par la force des choses.
Avec ce gap entre le prix théorique et le prix réel et les erreurs (comme le cas des cigarettes), les chiffres de l’INS se trouvent faussés, d’où cette perception que l’inflation réelle est bien supérieure à celle officielle donnée par l’INS.
Raouf Ben Hédi
Après avoir voté pour ceux qui craignent en ne sait quel Dieu , vous voilà tombé dans le piège des parano et des lamentables et médiocre personnages...bouffons
Somalisés dans vos ventres!! Afghanisés dans vos têtes !!
Vous n'avez plus que la famine pour seule perspective d'avenir !
Bientôt vous verrez les sacs de riz USAID traînés sur vos trottoirs jonchés 'deja' de détritus....
Vous vous effondrez pour ces rares moments historiques !
Vous avez déjà rejoins les poubelles de l'histoire o! Grand peuple veule du p'tit printemps arabe ....
Attendez la prochaine notation de standard and poor de ce mois de septembre.....
Omok sanefa vous a concocté un délicieux met succulent..... A vos papilles les fins gourmets !
Si on est aujourd'hui dans le merde socio-économique, c'est par la faute de Bourguiba et Ben Ali qui voulaient le pouvoir à vie.... Ils ne voulaient pas comprendre que nous sommes que des passagers sur la planète terre et que personne n'est éternel...
BCE n'était pas meilleur, il voulait aussi la Présidence de la République à vie au prix d'offrir la Tunisie au clan RG pour leur soutenance à des élections qui auraient étés pseudo-démocratiques. Mais la mort était plus prompte / rapide que ses ambitions....
--> de ce fait dire "L'inflation ressentie est bien supérieure à celle annoncée par l'INS" est du non-sens. Je m'explique:
- L'inflation mesurée se fait à partir des prix de plus de 1 000 produits et services: la banane, les billets d'avion, de bateaux, les carburants, les tabacs, télécommunications, restauration, crèches, etc., etc., etc.
- des milliers de prix dans différents lieux de ventes devraient être relevés par notre Institue de statistique INS. Et ceci tous les mois en se basant sur les normes statistiques,
--> une pondération est faite à chaque produit, en fonction de son importance dans la consommation de tous les Tunisiens (le pain devrait avoir une plus forte pondération que d'autres produits en Tunisie)
Par contre L'inflation ressentie, elle est propre à chaque couche sociale et à chaque personne. Elle n'est pas la même pour tous les Tunisiens. Elle les impactent en fonction de la structure de leur consommation propre et de leur salaire.
-->
- L'impression que les prix augmentent est plus élevée pour certains produits (Je dis bien pour certains produits.) chez les consommateurs à petits revenus (entre-autres chez les personnes sans-emploi) qu'auprès des revenus élevés mais ceci n'est pas en contradiction avec l'inflation mesurée...
Fazit: la question qui se pose actuellement est évidente (et non seulement en Tunisie): comment garantir une aide alimentaire qui profiterait seulement aux plus pauvres? Je donne l'exemple de la distribution du pain subventionné en Tunisie qui ne devrait profiter qu'aux plus pauvres '> revoir les articles de Business News TN pour en savoir encore plus sur ce sujet'?'
bonne journée
PS: je donne l'exemple de l'aide pour le chauffage en Allemagne:
- En effet l'Allemagne a accordé une aide pour le chauffage au profit de tous les ménages sans exception (pour toutes les classes sociales sans exception) alors qu'il fallait l'accorder plutôt aux plus nécessiteux (en particulier que l'?tat allemand n'a plus les moyens financiers d'avant la pandémie du virus corona)
- accorder 300 euros comme aide de chauffage pour tous les ménages alors que la facture de chauffage a augmenté en moyenne de 1200 euros est pratiquement trop peu pour les plus pauvres de la société allemande. --> Le chancelier allemand, Mr. Olaf Scholz, aurait dû attribuer une plus grande aide au chauffage que 300 euros en fonction des revenus et de la composition du ménage, et ceci sur la base des informations transmises par les services fiscaux. --> on nous parle partout de l'intelligence artificielle et de l'informatisation de l'administration en Europe par contre on n'en serve pas pour une meilleure justice sociale.
Les prévisions de ces "chercheurs en économie" ne sont pas correctes. Tout comme l'évolution actuelle de l'économie a été calculée de manière beaucoup trop optimiste, car l'inflation réelle est beaucoup plus élevée que ce qui a été calculé (Putschistes obligent!). Tous ces calculs sont basés sur une inflation manipulée à la baisse, afin de ne pas montrer l'ampleur réelle de cette politique putschiste et néfaste pour les citoyens.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour les Tunisiens L'inflation, c'est quand vous payez 15 dinars pour une coupe de cheveux à 10 dinars qui coûte 5 dinars alors que vous aviez encore des cheveux.
Au café, je viens de dire à mon voisin Abou Ali : "3ème guerre mondiale, viens vite, s'il te plaît, pour que cette merde se termine enfin".
Mon voisin Abou Ali a répondu : "Ne te réjouis jamais de la guerre si tu es une personne défavorisée et c'est tout à fait normal.
Nous - les gens normaux - payons toute la facture. Nous sommes assassinés ; nos enfants meurent ; nous mourons de faim, etc. Pendant ce temps, les profiteurs rient en savourant, comme toujours, cocaïne, champagne et huîtres".
J´ai repondu : "Je n'ai pas dit que je m'en réjouissais. Jamais !
D'une manière ou d'une autre, nous serons sournoisement assassinés, comme l'ont écrit des écoliers aujourd'hui."