16 février 2023, nouveau discours présidentiel dans un contexte politique très tendu. Kaïs Saïed justifie encore la série d’arrestations opérées depuis le week-end dernier et s’attaque aux pays qui dénoncent mais aussi aux bailleurs de fonds. Pour lui, la Tunisie n’a de leçons à recevoir de personne…
Un monologue de dix minutes face à une Najla Bouden aussi mutique que d’habitude. Elle était toute ouïe face aux déclarations présidentielles, se permettant, de temps à autre, quelques murmures à peine audibles dans la vidéo postée par Carthage hier, en fin d’après-midi.
En l’espace d’une semaine, le chef de l’État a prononcé un discours presque quotidiennement. On pouvait y entendre notamment : « guerre de libération nationale » ; « plan d’assassinat » ; « mensonges et allégations ». Ces discours viennent justifier la série d’arrestations décidées depuis le week-end du 11-12 février. Une douzaine de personnes ont été arrêtées depuis la fin de la semaine dernière et la liste continue de s’allonger jour après jour.
Un projet de « purge » qui obéit aux propos tenus il y a quelques semaines par le président de la République. Kaïs Saïed avait appelé, le 28 octobre dernier, « les patriotes honnêtes à faire face aux voleurs et à purger le pays de ceux qui jouent de leurs biens et de ce qui leur revient de droit ».
Même si elles n’ont pas forcément de lien, le chef de l’État justifie en effet les récentes arrestations par la guerre contre la spéculation. Il fait le lien entre l’arrestation d’hommes politiques, lobbyistes, avocats et journalistes et la pénurie des produits alimentaires sur le marché. Une manière d’obtenir un maximum d’approbation populaire de ce qu’il entreprend auprès d’un large pan de la société qui se sent touché dans ce qu’il a de plus important : son panier.
Ce n’est certainement pas un hasard qu’au milieu même de cette « opération-épuration », Saïed s’offre un bain de foule au souk de Bab et Fellah. Dans une vidéo publiée par la présidence, on le montre, au milieu des étals de fruits et légumes, acclamé par des citoyens qui criaient : « continuez à les arrêter M. le président, nous sommes avec vous ! ».
Dans cette opération « exécution sur la place publique », Kaïs Saïed n’hésite pas à user de contre-vérités pour donner plus de crédibilité à ses déclarations.
Face à Najla Bouden, le chef de l’État déclare : « Ils pleurent la liberté d’expression alors qu’ils s’expriment tous les jours dans les radios, les TV et les réseaux sociaux. Est-ce qu’un seul journal ou une seule émission a été censuré ? Est-ce qu’un seul journaliste a été poursuivi à cause de son métier ? ». Ceci n’est évidemment pas vrai puisque la même cheffe de gouvernement devant laquelle il s’adresse a déjà poursuivi un journaliste en justice à cause d’un article de presse. En effet, sur la base du décret 54, Najla Bouden a fait traduire Business News devant la Criminelle à cause d’un article. Leïla Jaffel a déposé, pour le compte de Najla Bouden, une plainte au parquet près le Tribunal de première instance de Tunis et accuse Business News de « diffamation, publication de fausses informations, allégations mensongères contre un fonctionnaire public et injures contre la cheffe du gouvernement ». La plainte précise que l’article a « des conséquences touchant la sûreté du pays et cherche à atteindre les institutions de l’État ».
Plusieurs personnes ont, d’ailleurs, été poursuivies ou même simplement avertis en vertu du tristement célèbre décret 54 qui a permis à Carthage de justifier des poursuites et des intimidations aléatoires et abusives contre l’opposition mais aussi contre la presse.
S’il veut faire croire que cette série d’arrestations a reçu une large validation populaire, Saïed ne peut occulter le fait que, du côté de l’opinion publique internationale, les dénonciations sont légion.
Dans son discours d’hier, le président répond en effet aux craintes exprimées par le département d’État américain, l'Union européenne, l'ONU et les organisations étrangères qui ont fait part de leur « profonde préoccupation » des arrestations récemment enregistrées en Tunisie.
Alors qu’ils l’appellent à respecter les droits humains de son peuple, dont la liberté d’expression, le chef de l’État préfère répondre qu’il n’a de leçon à recevoir de personne.
« Nous sommes responsables des droits du peuple tunisien et de sa souveraineté. Nous n’avons pas envoyé de correspondances ni émis de communiqués pour exprimer notre préoccupation quant à la situation des libertés dans ces capitales qui émettent ce type de communiqués. Notre souveraineté est au-dessus de tout. L’idée de la liberté, nous l’avons entérinée bien avant eux. Qu’ils regardent leur Histoire avant de regarder la nôtre, qu’ils regardent leur réalité avant de parler de la situation dans notre pays. Nous ne sommes ni un protectorat ni une colonie, nous sommes un État souverain et nous savons très bien ce que nous faisons, dans le parfait respect de la loi », a-t-il déclaré dans son dernier discours.
Il va même plus loin en affirmant que « s’ils voulaient vraiment nous aider, ils n’avaient qu’à restituer nos avoirs spoliés. S’ils voulaient vraiment se tenir du côté du peuple tunisien, qu’ils annulent les dettes qui s’entassent année après année » défendant la capacité du peuple tunisien à résoudre lui-même ses problèmes économiques.
Les choses seraient belles sur le papier, sauf que ceci n’est pas totalement vrai. En effet, c’est la Tunisie qui est allée demander un prêt auprès du FMI afin de financer son budget. C’est aussi la Tunisie qui bataille depuis des mois afin de parvenir à un accord avec le FMI et contracter un prêt de 1,9 milliard de dollars, sur lequel le chef de l’État crache à chacun de ses discours.
A la place, le président appelle à « annuler la dette nationale ». Cette demande veut-elle dire que la Tunisie arrêtera de contracter des prêts injustifiés comme elle le fait depuis des années ? Chose que le même le gouvernement Bouden – sous Kaïs Saïed - continue à faire d’ailleurs. Chose que même la loi de Finances mentionne en budgétisant 15 milliards de dinars de prêts étrangers.
Ignore-t-il d’ailleurs que la Tunisie a besoin de ce prêt pour acheter des produits de première nécessité comme les céréales, l’énergie ou même payer ses anciennes dettes ? La Tunisie est-elle capable aujourd’hui de négocier une annulation ou une restructuration de la dette alors qu’elle peine même à convaincre, à cause de l’image qu’elle donne, les bailleurs de fonds de lui accorder un petit prêt ?
Cet appel est d’autant plus ambitieux lorsque l’on connait la situation chaotique de la diplomatie tunisienne. Comment réussira-t-il à appuyer diplomatiquement cette requête alors que plusieurs représentations diplomatiques sont actuellement vides et que de nombreux ambassadeurs manquent à l’appel ?
Le président de la République mise, d’après son discours, sur les avoirs spoliés. Là encore, il s’agit d’un dossier compliqué. Dans plusieurs dossiers, la justice n’a pas encore tranché et la culpabilité des personnes concernées n’a pas encore été établie par un tribunal. Impossible donc de récupérer ces avoirs de la part de pays qui respectent la présomption d’innocence.
Kaïs Saïed a bien créé la commission de réconciliation pénale censée récupérer « 13.500 millions de dinars dans un délai de six mois », sauf que les travaux de ladite commission n’ont pas encore démarré et le chef de l’Etat continue jusqu’à récemment à nommer ses membres.
Dans la Rome antique, les combats de gladiateurs, les affrontements entre des bêtes féroces et courses de chars et de chevaux occupaient presque, selon les historiens, une journée sur deux du quotidien des habitants. Ces représentations théâtrales sanglantes permettaient de distraire les citoyens, pauvres, de leurs préoccupations quotidiennes : faim, maladies, pauvreté. Une série d’arrestations a exactement le même rôle. Le président n’a rien inventé, il utilise une méthode vieille comme le monde pour camoufler une crise économique et un échec politique…
Synda Tajine
La simple idée de donner, avec ma croix, de soi-disant droits à un parti ou à un politicien que je ne possède pas moi-même est incompatible avec ma condition d'être humain doté d'un cerveau et d'une raison, même sous forme de défense contre l'urgence ou le danger.
Les autres ne pourront jamais réaliser mes propres objectifs et souhaits à ma place. Aucun maire ou président ne pourra jamais le faire.
Malheureusement, la grande majorité des citoyens obéissant à l'autorité et croyant en l'Etat ne se rendent pas compte de tout cela.
Sont ils seulement conscients des conséquences de leur incompétence ?
Mais le plus important est de savoir que c'est les USA qui dicte la loi au niveau FMI
il faut pas oublié que c'est les USA qui a aidé à la création des moujahidines en afganista et elkaida de ben Laden
Les USA et ses alliés ont aussi protéger tous les réfugiés islamistes qui sont déjà jugés dans leurs pays et qui ils sont arrivé au pouvoir en Algérie en tunisie et en egypte c'est les USA qui était le premier à les aider et les assister par tous le moyens
Sachant que les islamistes dont des débiles incompétent assoiffé du pouvoir Ils sont tombé dans le piège du surendettement qu'on voit zctuellement chez nous
on remarque même que les USA etait les premier à mettre en cause l'action de sauvetage de KS du 25 juillet 2021 en insistant sur la légalité et en oubliant que KS a été élu au suffrage universel en tunisie
Gtout ke monde sait que le dossier FMI esr bloque par les USA comme moyen de pression mais ils oublier qu'on est voisin du grand Tebboune qui nous protège et qui a fait chantage aux italiens et aux français de laisser la tunisie porte avoir le gaz
Et c'est le coup inattendu des USA qui sont en colère contre l'Algérie
la dette extérieure était 120 milles milliards en 2021 et non 20
la différence est 100 mille milliards de dinars dilapidés par les kouanjias et leurs cercle des 200 milles fonctionnaires recrutés dans l administration ainsi que les compensations grandioses et les retraites des gens n'ayant jamais travaillés ni cotisés
A moins d'avoir du pétrole et des richesses naturelles (et je ne parle pas de degla et de maltaise) on ne peut tenir de tel propos. Ce déni fait contre l'ONU l'UE les USA et l'Allemagne ne vas pas nous aider à débloquer des fonds. Nous me sommes pas obligés de les aimer mais au moins de respecter leurs point de vue.
D'ailleurs, on remarquera le silence de la France à ce sujet... Bizarre n'est ce pas? ;)
Cette arrogance mal placé est celle qui nous fera plonger dans les abysses du défaut de paiement et d'une zone de turbulences économique intense.
"qu'ils annulent les dettes qui s'entassent année après année" dit il.
Ah oui? Annuler des dettes ? Il faut arrêter de rêver mon grand et revenir sur terre! Les erreurs du passé doivent être payé par toute les nations qui ont fait des prêts. Point final. Il faut assumer comme l'a fait la Grèce par exemple. Les dettes ne s'efface pas sans contre partie. Toujours au désavantage du peuple et de sa nation.
Vraiment, savoir que des gens réclament des vengeances de personne dont souvent ils n'en ont jamais entendu parlé, plutôt que d'ouvrir les yeux sur l'incapacité à gérer la situation économique actuel du "président" me consterne.
Peut on me citer une seule chose qu'il a faite depuis sa "prise de la "Bastille" A t'il construit ou réparé des routes? Relancer l'économie ? Lutter contre le chômage ? L'émigration incontrôlée et l'immigration illégale ? A t'il développé des projets sociales ou économique? A t'il développé et ouvert le marché aérien aux autres compagnies aériennes? A t'il travailler sur l'agrandissement ou le déplacement de l'aéroport Tunis Carthage qui est la vitrine de notre pays? A t'il soutenu les entreprises et attirer les investisseurs ? A-t-il vraiment lutter contre la corruption ?
Son bilan est proche de zéro et personne ne peut le nier a part ceux qui voue une admiration a un personnage plutôt qu'à un constat. Se venger plutôt que manger.
Mais on continue à vouloir régler des comptes plutôt que d'ouvrir les yeux sur le bateau de la nation qui prends l'eau.
Des élections présidentielles libres sont la seule solution.
Et si les Tunisiens le soutiennent pleinement alors on acceptera volontiers cette triste fatalité qui je promet rien de bon.
1 - le taux de change
en 2011 le taux de change 1 euro = 1,2 dinars
en 2021 le taux de change 1 euro = 3,3 dinars
Ce qui implique automatiquement l'augmentation des prix de tout ce qui est importé par 3
juste pour exemple dans le domaine de l'électro ménager en 2011 une machine à laver BEKO coutait 300 Dinars et actuellment elle coûte 1100 Dinars
2 - la dette extérieur
en 2011 la dette extérieur était de 20 mille milliards de dinars
en 2021 la dette extérieur était de 20 mille milliards de dinars
ces deux facteurs impute directement l'augmentation de l'inflation
Ils en résultent de la période 2011-2021 qui est la décennie noire du pouvoir des khouanjias et ne peut en aucun cas être imputé au pouvoir actuel en place
Ces responsables actuels sont des héros qui ont acceptés la mission tres difficile de sauver le pays des conséquences de la décennie noire
mais exactement comme en médecine quand on reçoit un patient avec une grande hemorragie la première chose a faire est d' arrêter cette hémorragie et suite à quoi on cherche les causes pou ensuite indiquer les traitements de guérison
1 - le pouvoir actuel a bien réussi à arrêter l'hémorragie de la décente aux enfers
- débarrasser le pays des khouanjias
- remette le respect des lois a
- libérer l' pouvoir judiciaire
- ablation du parlement au service des khouaniias
- remise en marche du régime présidentiel
- reprise de la production surtout phospahte et petrole
- arrêt de dilapidation et vol de l'argent du peuple par les supposés de jardinage
- deblocage du dossier FMI en veille depuis 2018
- etc .....
2 - le diagnostic des causes de l'hemorragie
- les envahisseurs pilleurs qui ont tout volé ou detruit
- les supposés politiciens 0% rejetés par le peuple et qui osent perturber et mettre en cause le
travail
- les supposés syndicalistes opportunistes qui bloquent tous les domaines
- les hommes d affaires mafieux
- les médias qui sont au service des envahisseurs et leurs cercles et au nom de la liberté
d'expressions se permettent de propager des mensonges et incitent à la haine
- les hors la loi qui pensent avoir l'impunité et parlent au nom du peuple et pourtant la réalité
montre que le peuple ne les aime pas tel que chebbi jawhar hamma abbou etc..
ce chebbi n'as pas pu avoir le nombre nécessaire de parrainage pour se présenter au
presidentielle 2019 et a eu 0% lors des législatives de la même année
alors messieurs les journalistes de BN soyez honnête avec vous même et avec votre pays et arrêter cette campagne de dénigrement du pouvoir actuel qui réussi malgré tous les obstacles
et même si on n'est pas 'accord avec KS je vois qu'il est temporaire jusqu'à 2024 et que la tunisie est éternelle et c'est à elle qu'on doit travailler avec l'union la solidarité et le travail
Donc tous ces prêts partaient en fumée et ne servaient à rien pour le supposé développement économique de la Tunisie objet des prêts, sauf pour la régularisation mensuellement et indéfiniment des salaires fictifs de tous cesdits recrutés par nahdha, et ceci semble plaire à certaines tierces parties ?!
This being the case, even the circus witnessed by a few interferences, cannot on its part continue or pass unnoticed sooner or later, and that it would be useless to camouflage all these crimes and these misdemeanors, deemed unacceptable (and above all unforgivable) by all Tunisians, regardless of the regular and just behavior of the current Tunisian government.
So that the Tunisian speakers, or others, living abroad, in joy thanks to their colossal fortunes, stop influencing, lying and causing useless misunderstandings, which would lead them to nothing, except to accentuate the bad reputation of this nahdha.
Ceci étant, même le cirque constaté par quelques ingérence, ne peut de sa par perdurer ni passer inaperçu tôt ou tard, et que cela ne servirait à rien de camoufler tous ces crimes et ces délitses) jugés inacceptables (et surtout impardonnables) par tous les tunisiens, indépendamment du comportement régulier et juste de l'actuel gouvernement tunisien.
Donc que les intervenants tunisiens, ou autres, vivant dans l'allégresse grâce à leurs fortunes colossales, arrêtent d'influencer, de mentir et provoquer d'inutiles quiproquos, qui ne leur mèneraient à rien, sauf d'accentuer la mauvaise réputation de cette nahdha.
vous écrivez: "Les choses seraient belles sur le papier, sauf que ceci n'est pas totalement vrai. En effet, c'est la Tunisie qui est allée demander un prêt auprès du FMI afin de financer son budget. C'est aussi la Tunisie qui bataille depuis des mois afin de parvenir à un accord avec le FMI et contracter un prêt de 1,9 milliard de dollars, sur lequel le chef de l'?tat crache à chacun de ses discours."
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@Madame Tajine: je vous propose d'analyser la période 2010-2021, en effet qui a encouragé nos gouvernements successifs à très mal gérer la Tunisie Socio-économique? oui c'est le FMI. Certes non pas par méchanceté mais par ignorance de la mentalité de nos hommes d'affaires et de nos banquiers.
Oui, c'est le FMI qui a encouragé le gouvernement de Mr. Essid et notre BCT (dont le gouverneur était Mr. Chedly Ayari) à injecter des milliards d'euros dans notre système bancaire oligarque en faillite.
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Je cite: "Le Fonds monétaire international (FMI), qui a félicité le gouvernement tunisien, a annoncé qu'il approuvait un accord élargi portant sur un montant de 2,9 milliards de dollars".
--> voir le lien suivant:
https://www.businessnews.com.tn/oxford-business-group-presente-le-programme-de-reforme-du-systeme-bancaire-tunisien,520,66109,3
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Oui le FMI félicitait le gouvernement tunisien d'avoir injecté des milliards d'euros, l'argent de l'endettement, dans un système bancaire oligarque qui aurait pu se recapitaliser par ses propres moyens'?'
@Madame Tajine, je voudrais vous rappeler que les milliards d'euros injectés entre 2011-2020 dans notre système bancaire par l'Etat tunisien n'ont servi qu'à couvrir les créances irrécouvrables / douteuses de notre oligarchie entrepreneuse qui nous mettaient et continuent à nous mettre mal à l'aise. La seule stratégie de traitement des créances douteuses qu'ont trouvé ceux qui nous gouvernaient entre 2011-2020 avec la complicité du FMI consistait à privatiser les bénéfices et socialiser les pertes --> Oui avec nos milliards de dette extérieure l'état tunisien a remboursé implicitement des créances irrécouvrables / douteuses de notre oligarchie entrepreneuse qui refusait de rembourser ses dettes envers notre système bancaire. --> les débiteurs oligarques avaient et ont de l'argent afin de rembourser leur crédits mais ils ne l'ont pas fait.
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De ce fait il est temps de rouvrir les dossiers des créances irrécouvrables / douteuses de notre système bancaire et de prier les débiteurs de rembourser leur dettes envers notre système bancaire. Il s'agit d'au moins 10 milliards d'euros
On ne recapitalise pas des banques qui appartiennent en grande partie à l'oligarchie, à la bourgeoisie et aux investisseurs étrangers avec l'argent de l'endettement sans les avoir nationalisées à 100% auparavant et ceci à zéro dinars/euros. L'Allemagne a eu le courage de nationaliser entièrement et à zéro euro l'une de ses plus grandes banques avant d'y injecter de l'argent, la Hypo Real Estate. Alors que notre ex-gouvernement de Mr. Essid (ex-troïka) a injecté inconditionnellement des milliards d'euros dans le système bancaire tunisien en grande partie oligarque. --> La nationalisation à zéro dinars/euros et entière (à 100%) des banques tunisiennes en faillite aurait dû être faite déjà en 2011. Toute autre solution (sans la nationalisation à 100% et à zéro dinars/euros ou la fermeture) coûte plus chère aux Tunisiens!
Le Maroc a dit récemment au FMI, "nous connaissons beaucoup mieux le milieu socio-économique marocain afin de ne pas appliquer n'importe qu'elle proposition à l'aveuglette." --> Certes le FMI a très mal conseillé ceux qui nous ont gouvernés entre 2010-2021, cependant la faute est en particulier à notre ex-troïka qui n'a pas eu le courage afin de faire un effort cognitif intelligent...
Certes, Il y a assez de capitaux en Tunisie. Mais, ces capitaux circulent très peu ou pas. L'argent n'est pas en train de jouer son rôle en Tunisie. En effet, si seulement le 1/7ème des capitaux gelés dans nos banques circulent seulement 20 fois par an (en loop/boucle dans différents projets socio-économiques) , ceci créerait une richesse sans limite pour la Tunisie et tous les Tunisiens. L'argent n'a de qualité que si elle circule. Par contre, nos capitaux n'osent pas circuler, et vous savez maintenant pourquoi...
Bonne soirée
PS : En 1784, Emmanuel Kant écrit cette phrase célèbre : 'L'état de minorité est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre. On est soi-même responsable de cet état de minorité quand la cause tient non pas à une insuffisance de l'entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s'en servir sans la conduite d'un autre. Sapere aude [Ose savoir ] Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise de l'Aufklärung'
"n'importe quelle" et non pas "n'importe qu'elle"
Oui. Je suis d accord .
a) Il est temps de créer des banques étatiques des régions en Tunisie qui s'occuperont du développement respectif des différentes zones géographiques tunisiennes et de canaliser l'épargne des Tunisiens vers ces banques étatiques régionales afin de financer l'économie et les entreprises tunisiennes sans passer par les banques oligarques... En effet nos banques privées disposent de quelques dizaines de milliards de dinars de l'épargne des Tunisiens qu'elles n'arrivent pas à lui trouver des réemplois à la hauteur des exigences socio-économiques de la Tunisie . --> Je rappelle qu'en Allemagne, la majorité du système bancaire est nationalisée sous la forme de banques détenues par les Länder (les états régionaux). Et ce sont ces banques régionales qui ont toujours financé les grands projets des états régionaux!
b) il n'y qu'une seule formule qui pourrait faire sortir la Tunisie de la merde, celle qui consiste à motiver et responsabiliser le Tunisien à créer de la richesse par lui même, pour lui même, pour tous les Tunisiens et pour le reste du monde
- J'étais en Thaïlande et j'ai rencontré des familles pauvres qui mènent une vie paisible et arrivent à survivre grâce aux élevages traditionnels des crevettes, souvent sur les rives des petites rivières. C'est l'Etat Thaïlandais qui donne les moyens de productions et collecte aussi la production/récolte des crevettes afin de l'exporter vers l'Europe ou la commercialiser dans le pays.
- Les aveugles en Allemagne produisent d'une façon décentralisée et à domicile des brosses, des pinceaux, des balais, etc.. Tous les vendredis, il y a quelqu'un de la commune qui passe chez les aveugles/handicapés chercher la production afin de la faire vendre d'une façon centralisée.
- Entre les deux guerres mondiales, Les Allemands utilisaient les excréments des chevaux qu'ils cherchaient entre autre dans les avenues de Munich afin de pratiquer l'agriculture urbaine --> c'est cela qui a nourri les allemands entre les deux guerres, c'est cela l'art de survivre en attendant des jours meilleurs...
- Entre les deux guerres mondiales, Les femmes allemandes cousaient les vêtements à la main (sans machine à coudre), elles élevaient dans des clapiers en bois des lapins de fermes pour le besoin familiale en viande.
-Il y avait un homme d'affaires français, au temps où j'allais au collège, qui voulait produire des chaussures à Tazarka. Il a commencé d'abord par donner une formation à ses nouveaux employés. Il les a réunis dans une grande salle à la commune de Tazarka afin de leur montrer les techniques de la fabrication des chaussures d'une façon artisanale (j'étais parmi les présents, j'avais 17 ans en ce temps-là). Il nous a fourni la formation nécessaire pour assurer la qualité du travail. Puis, il a introduit une nouveauté dans notre monde rural, un système de salaire différentiel aux pièces. On recevait une somme fixe par pièce produite. Puis, cet homme d'affaires nous payait même plus cher car on respectait les normes qu'il nous a fixées pour la production (encore plus de motivation afin de fournir un travail de qualité). Ce Monsieur, venu de l'étranger, a révolutionné notre monde rural en introduisant la même base de calcul du salaire pour les hommes et pour les femmes pour un travail égal ou d'égale valeur. --> C'était un bouleversement socio-culturel dans notre petit village où les femmes gagnaient beaucoup moins et travaillaient beaucoup plus sur les champs des autres. Ce Monsieur, venu de loin, a su motiver tous ses employés. Je produisais durant mes vacances scolaires des chaussures de très haute qualité et ceci par dizaines. Je ne me faisais pas de soucis pour la vente de ma production. En effet, Je savais que ce Monsieur, venu de très loin, allait acheter toute ma production.
Bonne soirée
https://www.tunisienumerique.com/le-gouverneur-de-la-banque-centrale-marocaine-au-fmi-nous-connaissons-notre-pays-mieux-que-vous/