
L’avocat Faouzi Jaballah, défenseur de Khayam Turki, a partagé, vendredi 20 juin 2025, un témoignage poignant sur les réseaux sociaux, mettant en lumière les conditions de détention de son client, incarcéré à la prison de Mornaguia dans le cadre de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État.
Lors d’une visite à son client, Me Jaballah a rapporté les propos suivants de Khayam Turki : « Une lumière puissante reste allumée en permanence dans la cellule, 24h/24, sans interruption, depuis un peu plus de deux ans… La nuit me manque… J’aimerais voir l’obscurité, ne serait-ce qu’une heure... Parfois, l’électricité se coupe quelques instants, avant d’être rétablie, et on en profite pour se souvenir de ce qu’était la nuit noire… ».
Des déclarations qui illustrent la pénibilité du quotidien carcéral et soulèvent des interrogations sur le respect des droits fondamentaux des détenus, notamment en matière de conditions de détention.
Pour rappel, Khayam Turki figure parmi les personnalités arrêtées dans le cadre d’une affaire de complot présumé contre la sûreté de l’État. Avec lui, plusieurs figures politiques ont été inculpées : Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Tous ont été placés en détention à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023.
La liste des accusés comprenait également Lazhar Akremi et Chayma Issa, arrêtés dans le même dossier, puis libérés le 13 juillet 2023.
Le 19 avril 2025, aux premières heures du matin, la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a rendu son verdict. Des peines allant de quatre à 66 ans de prison ont été prononcées à l’encontre des accusés. Khayam Turki a été condamné à 48 ans de réclusion.
M.B.Z
Vieille torture, pratiquée par toutes les dictatures...
Je trouve intéressant de faire des comparaisons dans le même contexte.