
Le bureau exécutif d’Ennahdha a publié, vendredi 23 septembre 2022, un communiqué de presse pour revenir sur les récentes audiences qui ont concerné le chef du mouvement, Rached Ghannouchi et son vice-président, Ali Laârayedh dans le cadre de l’affaire d’embrigadement et d’envoi de jeunes tunisiens vers les zones de conflits, notamment en Syrie.
Ennahdha a souligné que de telles accusations malveillantes et les affaires fabriquées de toutes pièces sont invoquées par le pouvoir chaque fois qu'il est nécessaire de détourner l'attention du peuple sur la crise ou de cibler un parti politique.
Le mouvement a fermement condamné les conditions de déroulement des audiences et les mauvais traitements qui ont été infligés à Rached Ghannouchi et Ali Laârayedh « qui constituent une atteinte à la dignité et au respect des symboles de l'Etat, une forme de torture et une violation des droits de l'Homme ».
Il a rappelé sa foi en une justice indépendante réitérant ses vives condamnations vis-à-vis des accusations de terrorisme qui ont visé son chef « qui a toujours milité contre l’extrémisme et pour les valeurs de liberté et d'Etat civil instaurant une culture de compatibilité entre islam et démocratie ».
Rached Ghannouchi et Ali Laârayedh ont été auditionnés par la brigade antiterroriste dans le cadre de l’affaire de l’envoi des jeunes en Syrie. Ils ont tout le deux été relâchés et leurs auditions reportées.
M.B.Z
Cette attitude est révélatrice de leur confiance absolue en leurs parrains de Washington, envers le sultan Erdogan qui les cautionne à Ankara et ceux qui les financent à Doha.
Parce que, excusez moi, mais quand on sort d'un interrogatoire de la brigade antiterroriste, en général, on en ressort plutôt pâle, éprouvé et tremblant comme une feuille, tout ça, si on en ressort...
Alors, ils se "trahissent" en nous faisant croire qu'ils sont martyrisés par d'incessantes convocations et dès que libérés et leur interdiction de voyage levée, ils s'affichent, comme certains d'entre eux, en se photographiant sur un avion à destination du Qatar....
Quoiqu'ils fassent ou quoiqu'ils disent, les agissements des criminels d'Ennahda, déjà soupçonnés de tous, finiront par se savoir.
En se réclamant de leurs propres déclarations, on peut révoquer cette "exigence" pour non-conformité avec les principes démocratiques qui stipulent l'égalité des citoyens devant la loi.
Mais, derrière leur revendication il y a comme un déni de cette égalité et l'énoncé d'un considérant quasi-aristocratique.
On se souvient que Montesquieu dans son Esprit des Lois arguait de même en posant que les nobles ne devaient être jugées que par leurs pairs au prétexte que la justice du peuple ordinaire serait marquée par l'envie source de vengeance.
Enfin, pour rester bref, parler de symboles de l'Etat ressemble à une de ces formules auxquelles nous ont habitués ces gens, puisqu'il est avéré qu'ils ont au moins affaibli l'Etat dont ils veulent nous vanter l'utilité et en demander la protection.
D'où l'on peut conclure que ce qui se voudrait un argument logique, apparaît dans sa nudité de syllogisme fallacieux.


