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Pourquoi la crise du pain devrait persister
26/08/2023 | 11:00
9 min
Pourquoi la crise du pain devrait persister


Depuis plusieurs semaines, les déclarations et communiqués interposés des différents intervenants du secteur du pain promettaient une reprise rapide de l’approvisionnement normal. Pourtant, la crise perdure. Selon le chef de l’État et le gouvernement, la pénurie est due à la spéculation et au trafic. Or, les chiffres sont têtus : la quantité importée de blé tendre, la base du pain compensé a baissé. Par rapport à l’année dernière, 1/7 de la quantité manque, alors que les cours ont baissé considérablement. Ce qui prouve qu'il s'agit d'un problème de finances et que l’État est le premier responsable de la crise.

 

Depuis deux ans, le chef de l’État n’a cessé de répéter que tous les maux de la Tunisie sont causés par la spéculation et le monopole (des particuliers et pas l’État bien sûr, ndlr). Tous les jours, les divers appareils de l’État exposent avec fierté les résultats de leurs descentes et de leurs opérations de contrôle, n’hésitant pas à saisir des marchandises achetées en bonne est due forme, factures à l’appui, comme ce fût le cas pour les boulangeries modernes, il y a quelques jours. Les saisies sont la règle, les opérateurs devant se justifier par la suite et souvent ils sont découragés par les procédures judiciaires longues et fastidieuses, surtout lorsque les produits saisis sont périssables.

Les saisies annoncées vont de quelques kilos à quelques tonnes mais ne peuvent expliquer, en aucun cas, les pénuries que vivent au quotidien les Tunisiens.

Il y a quelques semaines, avant la fermeture des boulangeries modernes, les Tunisiens se plaignaient du manque de pain compensé face à une disponibilité meilleure des pains de qualité supérieure notamment le pain de semoule.

Comme à son accoutumée, le chef de l’État a livré un raisonnement identique à toutes les fois précédentes : « les méchants spéculateurs œuvrant pour le compte des opposants politiques sont derrière cette nouvelle crise pour affamer le peuple et déstabiliser le pouvoir établi », d’où ses recommandations pour un même pain pour un seul peuple et qui a conduit vers la fermeture des boulangeries modernes. Résultat des courses, la situation s’est envenimée et le pain est devenu une denrée encore plus rare.

 

Toutefois, les lois de l’offre et de la demande sont claires : le manque de l’offre engendre spéculation et hausse des prix. Il est difficile de spéculer sur des produits disponibles sur le marché en quantité suffisante. D’ailleurs, en général, les spéculateurs stockent certaines denrées jusqu’à leur épuisement sur le marché pour pouvoir tirer profit de la revente.

Donc, la raison la plus logique à la pénurie de pain est plutôt un manque d’approvisionnement. Ce qui est le cas : l’État a diminué ses importations de blé tendre, les grains moulus se transforment en farine, qui est utilisée pour la fabrication du pain compensé.

En se référant aux chiffres de l’Observatoire national de l'agriculture (Onagri), les importations de blé tendre (farine) en volume ont diminué de 103.100 tonnes par rapport à 2022, représentant le 1/7 de la quantité achetée en 2022 et une baisse de 13,9%.

 

 

En contrepartie, les importations de blé dur (semoule) en volume ont augmenté de 69.200 tonnes par rapport à 2022, soit une hausse de 16,3%. En valeur, les importations de blé tendre ont diminué de 280 millions de dinars (-29,7%) et celles de blé dur ont baissé de 86,4 millions de dinars (-10,3%).

 

 

Depuis la pandémie du Covid-19, l’État n’a pas repris le niveau des importations de 2018 et 2019, alors que l’économie est supposée avoir repris plus ou moins une activité normale. La guerre en Ukraine et la hausse vertigineuse des cours de céréales n’ont pas arrangé les choses. En parallèle, le pays a subi depuis trois ans une grave crise hydrique, qui a impacté les moissons.

Rappelons dans ce cadre que 2023 s’annonce comme étant une année exceptionnelle en termes de sécheresse. Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri) s’attend à une récolte en deçà de celle espérée, ne dépassant pas les quatre millions de quintaux, soit seulement 12,5% des besoins du pays estimés à 32 millions de quintaux. Des prévisions revues à la baisse par l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), qui estime que les récoltes de céréales ne dépasseront pas les 1,8 à 2,5 millions de quintaux, ne couvrant même pas les besoins en semence pour l’année prochaine.

En avril dernier, Business News avait évoqué les risques d’une pénurie de céréales. Avec la crise du pain, ces craintes se sont concrétisées. Et ce ne sont pas seulement les boulangeries qui peinent à trouver de la farine ou de la semoule, mais bien d’autres professionnels ainsi que les ménages tunisiens. Les rayons de biscuits, de pâtes, de farine et semoule, des supermarchés ne sont plus garnis comme avant. Une multitude de produits manquent à l’appel. Idem chez les épiciers de quartier. D’ailleurs, beaucoup de Tunisiens se sont plaints du manque de semoule pour faire la "Oula" (le couscous à la maison, ndlr). Plein de petits commerces qui font le pain traditionnel tunisien de la "Tabouna" ou de pâtisseries traditionnelles comme le Makroudh sont souvent fermés, à cause du manque de matières premières.

Seule bonne nouvelle, dans tout cela, la baisse des prix des céréales. En effet, l’Observatoire national de l'agriculture (Onagri) note, dans son rapport de juillet 2023 sur la balance alimentaire, que la valeur des importations des céréales a baissé de 14,9%. Les prix des produits céréaliers ont enregistré une baisse variant entre 16% et 23%. Dans le détail, les prix à l’importation des céréales ont connu une baisse de (-22,9%) pour le blé dur, de (-18,3%) pour le blé tendre, de (-16,8%) pour l’orge et de (-16,6%) pour le maïs.

 

Alors si les cours des céréales ont baissé, pourquoi la Tunisie n’importe pas les quantités suffisantes de blé tendre pour répondre aux besoins des Tunisiens ? La réponse est simple, le pays fait face depuis plusieurs mois à une crise financière d’envergure. Une première, vu le nombre de produits concernés par les pénuries (même les passeports n’y ont pas échappé, ndlr) et leur récurrence.

D’ailleurs et selon Echaâb News, huit navires étaient en attente de paiement, le 16 août 2023, pour décharger leurs cargaisons de céréales.

En effet, la Tunisie doit faire des arbitrages, à cause de ses ressources limitées, entre le paiement des salaires des fonctionnaires, de ses fournisseurs et les diverses importations de denrées dont l’État détient le monopole.

L'économiste et analyste financier Moez Hadidane a recensé les prêts et dons débloqués de l’étranger au profit de la Tunisie. Il en ressort que du 1er janvier au 31 juillet 2023, le montant de ces prêts et dons a atteint 2,92 milliards de dinars, loin des 14,86 milliards de dinars de ressources provenant d’emprunts extérieurs sur lesquels tablaient les autorités dans la Loi de finances 2023 et qui permettraient de ravitailler le pays en devises nécessaires pour le remboursement de la dette et pour financer les importations tunisiennes.

Rappelons dans ce cadre que le chef de l’État avait refusé les réformes proposées par son gouvernement au Fonds monétaire international (FMI), bloquant le processus depuis un an et demi. Si la Tunisie a pu survivre l’année dernière grâce aux aides des pays amis et frères, cela ne peut se poursuivre éternellement et cela se ressent de jour en jour avec la multiplication des crises et des pénuries.

 

Ainsi, l’État a du mal à s’acquitter de ses engagements. Il n’a pas payé la compensation qu’il doit aux professionnels, vu les problèmes des finances publiques. Au total, on parle de 965 millions de dinars d’impayés en termes de compensation, jusqu’à fin juillet 2023.

En ce qui concerne les boulangers, l’État n’a pas honoré ses dus pendant quatorze mois en comptabilisant le mois de juillet 2023 qui s’élèvent à 262 millions de dinars. 3.317 boulangeries sont concernées. Pour leur part, les meuniers n’ont pas été payés depuis mai 2022 (quatorze mois) pour un montant total de 91 millions de dinars. Les industriels des pâtes alimentaires et couscous n’ont pas été payés, non plus, depuis août 2021 (22 mois) pour un montant de 172,5 MD.

La compensation des céréales serait située à 1,74 milliard de dinars, selon le "Budget du citoyen 2023".

Pire, la partie cachée de l’iceberg réside dans les dettes de l’Office des céréales envers la BNA Bank, l’État n’honorant pas aussi ses dus à l’office et l'effet boule de neige s’est répercuté sur la banque. Dans leur rapport pour les états financiers clos au 31 décembre 2022, les commissaires aux comptes ont précisé que « les engagements de l’Office des céréales envers la banque totalisent 4,77 milliards de dinars fin 2022 (27% du total des engagements clients, en bilan et hors bilan). Ils sont refinancés directement auprès de la BCT pour un montant de 1,96 milliard de dinars fin 2022. Ces engagements ont connu une hausse de 827,19 MD (+21%) par rapport à une année auparavant et enregistrent un dépassement significatif du seuil de 25% des fonds propres nets de la banque imposé par l’article 51 de la circulaire de la BCT n°2018-06 du 5 juin 2018.

Le financement de l’office a impacté de façon significative la trésorerie de la banque qui a enregistré un solde négatif de 4,54 milliards de dinars fin 2022, contre 3,42 milliards de dinars fin 2021. Et de noter que les chèques tirés par l’Office des céréales sur la Trésorerie générale de la Tunisie au titre de ses droits à la compensation, qui ne sont pas encore encaissés par la BNA au 31 décembre 2022, totalisent 2,38 milliards de dinars. Les garanties de l’État accordées à la Banque au titre des engagements de l’Office des céréales s’élèvent, au 31 décembre 2022, à 4,77 milliards de dinars, ce qui lui confère une couverture totale du risque de contrepartie sur ces engagements (composés de principal, intérêts et commissions) ».

Ainsi, les banques rechignent de plus en plus à prêter à l’État et aux établissements publics, vu les difficultés de remboursement. D’ailleurs, plusieurs adjudications en BTA et BTC ont été déclarées infructueuses, ces derniers mois. En outre, le recours intensif au marché intérieur l’a épuisé et a accentué l’effet d’éviction du secteur privé du marché du crédit alors qu’il souffre déjà du resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

 

Ainsi, la crise du pain risque de perdurer. Et si ce n’est pas le pain, ça sera un autre produit, dont l’État détient le monopole (riz, sucre, farine semoule, café, carburant,…). À moins que l’État n'accepte d’engager les réformes nécessaires pour sortir le pays de la crise, la condition du FMI et qui permettra de débloquer les crédits nécessaires des bailleurs de fonds internationaux. Ou que l’Italie parvienne à convaincre les institutions financières d’aider la Tunisie, sans contrepartie exception faite de l’accord sur la migration clandestine.

Le 23 août 2023, le secrétaire d’État italien à la présidence du Conseil des ministres, Alfredo Mantovanu, avait appelé le FMI à lever l'interdiction d'ouvrir des lignes de crédits à la Tunisie, afin « de mettre fin à l'impasse financière que traverse le pays ».

Entre temps, les Tunisiens devront s’armer de patience et se préparer à passer du temps dans les files d’attente.

 

Imen Nouira

26/08/2023 | 11:00
9 min
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Commentaires
takilas
Parce que la mise des bâtons dans les roues par nahdha persiste.
a posté le 29-08-2023 à 17:31
Une secte sur ses fins qui ne sait plus quelle arnaque utiliser.
takilas
La réponse est facile
a posté le 28-08-2023 à 18:22
C'est pour que nahdha continue à saboter et à trouver un moyen pour semer le trouble, et tenter de revenir à l'arnaque connue de la part de ces malfrats et gangsters durant dix ans de banditisme et de massacre.
Des escrocs et des fainéants sans plus, qui veulent s'enrichirsanscefort ni savoir et avoir la planque.
Pour eux il s'agit de commercer ou de d'avoir divers moyens de transports ou de l'immobilier pour rapporter de l'argent c'est tout, et ce sans apprendre un métier ni même d'aller à l'école ; etble mieux que cela soit dans l'un des quatre gouvernorats de Tunis les surpeuplescet dont les terres agricoles ont été destinées pour bâtir des immeubles.
Du sous développement sans équivoque et indiscutable.
N'est-ce pas vrai ? Pour les saboteurs, les haineux et les régionalistes partisv anarchiquement vers la capitale Tunis et ce en soi-disant révolution.
Nephentes
le manque de l'offre engendre spéculation et hausse des prix
a posté le 28-08-2023 à 10:22
C'est une loi naturelle, incontournable. Surtout dans des économies où le secteur informel est très présent.

De plus l'information circule entre initiés, au sein des réseaux; ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne les caisses de l'Etat et les difficultés de paiements de ses fournisseurs;

Le décret portant création des boulangeries non classées a engendré beaucoup de dérives. Mais les causes majeures de la pénurie ne sont pas celles pérsenétes par Mr Saed et son équipe.

Donc d'un goulot d'étranglement logistique et financier relativement gérable on a fait une crise structurelle majeure a fort enjeu politique et social
Zarzoumia
Crise
a posté le 27-08-2023 à 10:53
La crise, non seulement, va persister mais elle va s'aggraver également. Ce tour de passe passe qui joue sur l'importation pour réduire les coûts de la compensation est entrain de tuer le consommateur et le producteur au même temps. Le consommateur n'a plus les produits de subsistance et le producteur n'a plus les matières de production. Cela joue énormément sur l'activité économique et la croissance. L'état est entrain de se tirer une balle dans le pied en essayant d'assumer, d'une façon détournée, une posture politicienne du président. Même l'épicier du quartier n'a plus rien à vendre tellement la pénurie touche plusieurs produits. Une activité économique au ralenti, c'est moins de revenus pour l'état, c'est le déficit qui se creuse de plus en plus. On soigne la balance commerciale et on essaie de soutenir le dinar sans les mesures nécessaires pour relancer l'économie en encourageant les investissements, est la meilleure façon de tuer la croissance et tout le tissu économique.
KS fait de la diversion politique en se moquant des gens. Il arrive à un point où il parle de 9odret rabbi, comme à une époque où Ali La3rayth répondait à un citoyen inna allaha yo7ibou essabirine.
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Feedback
a posté le à 13:30
Cher Compatriote,

je n'ai pas l'intention de vous contredire, par contre je vous propose de voir les fichiers suivants sur la page web de notre Observatoire National de l'Agriculture (onagri):
"la balance commerciale alimentaire à fin avril 2023" et
"la balance commerciale alimentaire à fin Juillet 2023"

www.onagri.tn
-->
vous allez ainsi vous persuader par vous même que les quantités de blé tendre fournies (je dis bien fournie sur le marché tunisien, je ne parle pas de l'importation) au cours des 6 premiers mois 2023 ont augmenté d'environ 21% par rapport aux mêmes mois de 2020. --> Pourquoi, on n'a pas eu de pénurie de pain en 2020 durant les mêmes mois alors qu'il y avait beaucoup moins de blé (--> farine) en circulation)? --> logiquement, on pourrait tirer la conclusion/implication que la pénurie du pain au premier semestre de 2023 est probablement (je dis bien probablement) artificielle.

L'article de Madame Imen Nouira est déroutant pour le simple lecteur ---> en effet, ce qui compte pour une disponibilité du pain n'est pas une comparaison entre les importations des dernières années avec 2023, mais plutôt la quantité en cette année de blé sous forme de farine disponible sur le marché tunisien, et cette quantité dépasse de loin celle de 2020 et de 2021 durant le premier semestre (je rappelle encore une fois que 2020 et 2021 étaient relativement sans pénurie de pain pour les mois cités ci-dessus).

voir le lien web ***

Certes nos réserves de blé ne suffiront apparemment pas jusqu'à la fin de l'année, mais ceci n'a rien avoir avec la pénurie de pain probablement artificielle des premiers mois de 2023.
--> Je reviens à mon commentaire ci-dessous, La situation socio-économique incertaine, sporadique et imprévisible à l'échelle nationale et internationale nécessite un management agile.... Et ainsi notre gouvernement devrait être suffisamment agile afin de garantir durant les prochains mois suffisamment de blé afin de satisfaire les besoins de tous les Tunisiens sans exception... --> Et je lui fait confiance...

Je voudrais remarquer que l'article de Madame Imen Nouira est incomplet concernant les données statistiques fournies par onagri.
-->
- d'après onagri la Tunisie a importé plus que 120000 tonnes de Mais au premier semestre 2023 qu'en 2022.
- d'après onagri la Tunisie a importé plus que 12500 tonnes de Pommes de terre au premier semestre 2023 qu'en 2022.
- D'après onagri la Tunisie a importé plus que 50% de lait au premier semestre 2023 qu'en 2022.

-->
La Tunisie est entrain de varier ses importations, et si on ne trouve pas de pain à cause des gréves des boulangeries modernes, il faudrait se tourner vers les pommes de terre.

Il faut comprendre que ce n'est pas facile de nourrir 13 millions de Tunisiens durant cette crise socio-économique internationale... Il est temps de limiter la poussé démographique, mais ceci est apparemment un sujet encore tabou en Tunisie...

Bonne journée

PS: Notre Observatoire National de l'Agriculture fait et fourni des données statistiques avec un immense professionnalisme. --> Nous avons aussi en Tunisie des fonctionnaires qui font et fournissent un très bon travail afin de faire fonctionner encore mieux notre pays.
Zarzoumia
Le bon exemple
a posté le à 15:36
Bonjour. La comparaison que vous donnez entre 2023 et 2020 confirme que la pénurie n'est pas artificielle. Vous semblez ignorer, en 2020, la situation de confinement, la fermeture des restaurants, des frontières donc moins de touristes et expatriés....cela prouve qu'il n'y a pas l'agilité dont vous parlez pour alimenter le marché avec ses besoins réels. Tous les professionnels parlent d'un manque de farine et de quotas non respectés ou insuffisants. Les efforts des autorités pour corroborer l'aspect artificiel ou délictueux des pénuries est insignifiant. Les comportements illégaux restent marginaux.
Personne ne met en doute la qualité de nos fonctionnaires malgré un réel besoin de restructuration, sauf celui qui se cherche des excuses pour justifier son incapacité à nourrir les 13 millions. Je conviens que la tâche n'est pas facile mais elle est largement dans les cordes de quelqu'un de responsable qui réfléchi avec les tunisiens pour trouver les solutions au lieu d'être obnubilé par le pouvoir.
Donc, plus de transparence, un discours de vérité et une ligne directrice claire pourraient aider à surmonter la crise.
Bonne journée
JUDILI58
LES PREALABLES AUX REFORMES
a posté le 26-08-2023 à 21:48
Oui la crise du pain dévoile la crise profonde que nous vivons et qui est appelée à s'aggraver. Ce qui est plus grave c'est l'attitude de nos gouvernants et les solutions inappropriées qu'ils adoptent. Nos dirigeants actuels ne comprennent pas que notre économie est incapable de supporter un état qui lui coûte 60% de son PIB. Nos gouvernants n'ont pas compris que l'insurrection de 2011 a confirmé la faillite de l'état central. Nos gouvernants ne veulent pas comprendre qu'aucun état juste ne peut vivre dans un pays où l'économie souterraine représente 50% du PIB. Nos dirigeants n'arrivent pas à comprendre que le choix du " bas prix /bas salaire" est dépassé par la réalité. Nos dirigeants préfèrent des solutions ponctuelles qui ne sont en fait que des pis aller.
Bdouz
TANT QUE....
a posté le 26-08-2023 à 20:12
Il faudrait arrêter de prédire que des catastrophes dans ce pays, des titres provocateurs comme si la famine est à nos portes.
Non la farine existe belle est bien, malheureusement certains boulangers font le tout pour le tout pour semer la panique.
La seule chose à faire c'est de supprimer une fois pour toute ces compensations et je vous garantis que la farine sortira même des trous des rats et en abondance.
Tout le monde spécule à sa manière pour feutre la m.....dans ce pays.
Non le peuple ne doit pas attendre beaucoup de choses de l'état, il doit aussi contribuer à relever le défi....cela ne vas pas tomber du ciel.
Il faut aussi donner de soit même.
Le Président se trompe à mon sens quand il dit le peuple veut, non le peuple doit.
Il n'y a pas de baguette magique, tout le monde doit participer pour relever la situation dans ce pays, des terres entière sans à l'abondant et qui doivent être exploiter.
Nous avons pleins de richesse dans ce pays mal exploiter, le phosphate, et autres.....
Arrêtons ces grèves inutiles et construisons ensemble.....
El Fahem
Bravo Madame Nouira
a posté le 26-08-2023 à 19:51
Espérons que le clown lise vos chiffres au lieu d'arroser la population affamée avec des mensonges sur des cartels imaginaires.
'Gardons un minimum d'honnêteté!
@Madame Imen Nouira,
a posté le 26-08-2023 à 16:27
Tout le monde cri aux réformes et à une loi de finances rectificative 2023. Oui, il est très important de planifier la Tunisie socio-économique par des réformes intelligentes.
-->
Par contre comment définir une loi de finances 2024, comment définir le Budget de l'Etat pour 2024, comme planifier des réformes pour les années à venir dans un environnement socio-économique national et internationale changeant rapidement où l'incertitude, la complexité et l'ambiguïté sont devenues prédominantes?--> ceci est valide non seulement pour un Etat d'un pays mais aussi pour toute entreprise à l'échelle internationale.

Que faire en cette situation socio-économique incertaine, sporadique et imprévisible à l'échelle nationale et internationale? --> Oui, Madame Imen Nouira, il faudrait faire appel aux approches agiles qui se basent sur des réponses flexibles et rapides au changement, notamment via une progression incrémentale vers un but. Les organisations agiles sont capables de se reconfigurer à tout moment en fonction de leurs objectifs, de leurs ressources et surtout de leur environnement.
--> Et c'est ce que fait notre gouvernement avec un très grand sucée et une très grande intelligence. Je me répète: c'est ce que fait notre gouvernement avec un très grand sucée et une très grande intelligence

Tous les prétentieux qui prétendent qu'ils pourraient faire sortir la Tunisie socio-économique de l'impasse socio-économique par une réforme/planification rigide sont des menteurs ou des ignorants.

La Tunisie socio-économique dépend en grande partie de notre capacité (de la capacité de nos entreprises étatiques et privées et des Tunisiens en général) à s'adapter rapidement aux changements afin de pouvoir survivre et, éventuellement, se démarquer. La gestion traditionnelle d'un pays, d'une entreprise ou de projet qui vise à établir une planification / réforme rigide et à être conforme à la planification, mène à une gestion qui manque de flexibilité pour les conditions changeantes d'aujourd'hui.

--> il faudrait plutôt que nos institutions et l'Etat tunisien soient en permanence agiles et capables de se reconfigurer à tout moment en fonction de leurs objectifs, de leurs ressources et surtout de leur environnement national et international --> Et c'est ce que fait notre gouvernement avec un très grand sucée et une très grande intelligence. Je me répète: c'est ce que fait notre gouvernement avec un très grand sucée et une très grande intelligence


Je suis mathématicien (j'ai abandonné l'université et l'enseignement) et je travaille dans le domaine des logiciels où l'adaptation constante des objectifs et des stratégies est indispensable: réactivité permanente plutôt que le suivi strict d'un plan. --> la prise de risques, l'incertitude et les changements ne sont plus craints mais intégrés au processus, et envisagés comme de nouvelles opportunités de progrès. Les processus agiles exploitent le changement afin de se donner un avantage compétitif.

Vers un management public agile:
Pour répondre aux enjeux de modernisation. l'administration publique tunisienne devrait désormais innover et développer une culture d'un management public agile...

La Tunisie a tous les moyens afin de sortir de l'impasse socio-économique et de créer de la richesse pour tous les Tunisiens, Il faut seulement s'adapter continuellement et à temps au changement de paradigme. --> Et c'est ce que fait notre gouvernement avec un très grand sucée et une très grande intelligence. Je me répète: c'est ce que fait notre gouvernement avec un très grand sucée et une très grande intelligence

Bonne soirée

PS: La Tunisie profite de ses relations avec les membres du groupement Brics sans y être membre. la Tunisie n'est pas pressé de rejoindre les Brics. Nous avons/recevons déjà ce que dont nous avons besoins des Membres du groupement Brics:
- des bateaux de blé russes font la queue au port de Sfax.
- La chine est notre 2ème partenaire économique qui nous ne fait pas chier comme tant d'autres pays (pseudo-) Amis
-L'échange économique avec le Brésil en nature est énorme (entre autre café, sucre, etc.)
L'échange économique avec l'inde en nature est énorme (entre autre riz)
-etc., etc., etc.
- On s'endettait auprès du FMI afin de payer nos importations énergétiques (entre autre gaz et pétrole) et de céréales, et ceci avec d'énormes taux d'intérêt. Par contre Aujourd'hui, la Tunisie agile ne s'endette pratiquement plus mais elle reçoit ce dont elle a besoin en nature (blé, céréale, sucre, etc.)
Gardons un minimum d'honnêteté!
Errata
a posté le à 08:53
- succès et non pas "succé"
- tout le monde crie
- etc.

bonne journée
veritas
il y a 2 raisons .
a posté le 26-08-2023 à 16:01
Manque de céréales et spéculation qui ne fait que compliquer et empirer les choses .
Manque de céréales car les caisses sont vides le robinet du crédit a été fermé dans l'espoir d'allumer le feu dans tout le pays pour que certaines services secrets de pays ennemis à la tunisie trouve un autre champs de déstabilisation comme en fin 2010 '?'un clochard de 1ere classe est devenu un révolutionnaire de la dernière heure grâce à el jazira tv et des services secrets étrangers qui ont tout manipulés et tout contrer pour créer le pseudo printemps de destruction.
Pour faire capoter les manigances et les complots criminels contre la tunisie il n'y a pas mieux d'autoriser la mise en place d'une base militaire Russe à bizerte pour déclencher une diarrhée chronique chez tout ces européens hypocrites qui ne veulent aucun bien pour la tunisie et pour toute l'Afrique et qu'il faut leur clouer le bec c'est la tunisie qui est en position de force et non pas les européens il faut s'allier avec leur ennemis Poutine pour leur pourrir la vie une fois pour toute comme ils le font avec tout le monde ..,saied doit avoir le courage pour franchir le pas '?'avec Poutine la Tunisie à tout à gagner à travers son emplacement stratégique qui fait trembler plus d'un (tout ces bluffeurs).
Rebel
Merci Mme Nouira
a posté le 26-08-2023 à 12:37
Excellente analyse fine et des informations pertinentes. Mais c est une minorité qui lit et écrit le français ! La masse populaire a choisi ses dirigeants par mythologie. Lorsque une panne se manifeste est le train ne circule plus, il faut regarder du côté locomotive et non des voitures...
frej
la crise du pain n'est pas résolue
a posté le 26-08-2023 à 11:27
il est indéniable que le tunisien soit humilié depuis la décennie noire et jusqu'à présent, il comprends qu'il y a crise mondiale de tous les produits, qu'il y a dérèglement climatique partout, qu'il y a sècheresse dans tous les pays, qu'il y a guerre entre la Russie et l'UKRAINE, mais il ne comprend pas la crise du pain qui a duré, c'est une honte sans précédent. S'il faut changer tout le gouvernement, pourquoi pas, mais le prochain doit présenter sa feuille de route et les actions qu'il va entreprendre avec un suivi rigoureux. Le courage du Président KS ne manque pas mais ses collaborateurs manquent de couilles et de courage, s'il faut engager des militaires pour sauver la situation, pourquoi pas ? Le tunisien est fatigué et rien ne marche, il est pris en otage des services municipaux qui ne cessent de bruler les ordures accumulées dans la réserve de Manzah 9, des odeurs suffocantes de la fumée qui envahissent les maisons limitrophes, si on ferme les fenêtres on s'évanouie de la chaleur, si on ouvre les fenêtres on n'arrive pas à respirer, nos enfants et nos parents âgés subissent des problèmes respiratoires, pourquoi cette humiliation des services municipaux de ce dépot. Faut-il quitter notre pays ? les jeunes ont compris qu'il n'y a plus de chance de vivre dans leur pays compte tenu de tous ces problèmes voulus. Qui est derrière cette situation ? Pourquoi le gouvernement n'applique pas la loi contre ces criminels et pourtant le délégué de la zone s'est déplacé en vain.
Zarzoumia
Mauvais diagnostic
a posté le à 12:53
Vous n'êtes pas prêt à comprendre ou vous faites semblant de ne pas comprendre. On est dans un régime hyper présidentiel, où la feuille de route, les actions et le suivi, dont vous parlez, sont les prérogatives du président. L'échec et l'absence de programme clair est de la responsabilité du président. A quoi bon changer tout un gouvernement si celui qui doit tracer la politique n'a rien à proposer, d'où la cacophonie du pouvoir. On a vu que le courage de KS n'a servi qu'à assoir son pouvoir et à se débarrasser de ses opposants. Laissez l'armée à sa place, on a vu l'état de la santé et de l'agriculture. Vous manquez de respect au président en le considérant comme une mascotte incapable d'influer sur la situation. S'il n'a que le courage à offrir, il n'a qu'à laisser la place à ceux qui sont capables de proposer un programme.