
Le décret-loi N°2022-79 du 22 décembre 2022, portant Loi de finances pour l’année 2023, a été publié au Jort N°141 du 23 décembre 2022. Il en ressort que l’État tunisien s’attend à ce qu’il engrange des recettes de 46,42 milliards de dinars à fin 2023, mais qu’il en dépensera 53,92 milliards de dinars, ce qui engendrera un déficit de 7,5 milliards de dinars.
Les ressources budgétaires seront en grande partie issues de recettes fiscales avec 40,54 milliards de dinars et à hauteur de 5,53 milliards de dinars de recettes non-fiscales, alors que 0,35 milliard de dinars proviendront de dons.
Côté dépenses, on apprend que 9,12 milliards de dinars seront dédiés au remboursement du principal de la dette intérieure et 6,67 milliards de dinars au principal de la dette extérieure.
Autre information importante, l’État table, tout au long de l'année 2023, sur l’engrangement de 14,86 milliards de dinars de ressources provenant d’emprunts extérieurs et 9,53 milliards de dinars de ressources provenant d’emprunts intérieurs.
Comparatif des LF 2022 et 2023 en millions de dinars
Malgré la crise, l’État n’a pas freiné ses dépenses, le tableau ci-haut démontre qu’il va non seulement augmenter ses dépenses mais aussi ses emprunts intérieurs et extérieurs, le tout en augmentant la pression fiscale. En effet, il compte augmenter les recettes fiscales de plus 15%, alors que le pouvoir d’achat du citoyen est en chute libre, le gouvernement compte sur lui en tant que contribuable pour remplir ses caisses.
Pire, l’État planifie d’avoir des ressources extérieures supérieures à celles budgétisées il y a un an auparavant et qu’il n’a pas pu avoir faute d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), alors qu’il n’a toujours pas conclu d’accord avec l’institution financière internationale et qu’elle a carrément reporté l’examen du dossier de prêt tunisien.
Imen NOUIRA
Et ça vous étonne la hausse de la fiscalité pour rembourser les dettes excessive validés par les anciens parlements ?
Quand le navire coule, il ne faut se plaindre de fuites d'eau...
C'est exactement comme si on tentait de stabiliser un pont chancelant avec de la dynamite. A ce stade et au vu des évènements que nous vivons depuis deux mois on peut dire sans se tromper et sans faire de propagande politique que l'ère Saed est une ère de destruction.
Shalom.
Kais il a fait quoi de bon, aller une seule chose qui a été positif pour la Tunisie ?
Vous et les "experts" vous nous casser la tete à faire reference à des clichets de modèles économiques appris de chez des banquiers économistes qui ont mis à genou le monde entier.
l'économie n'a jamais été une science exacte mais approches de bon sens.
Je trouve que sur la forme ce budget est pour la première fois bien fait et bien structuré et refléte la réalité du pays.
En effet on a essayer d'assurer le maximum des priorités avec des moyens qui ne risquent pas de changer tant que les sources de ces moyens sont les mêmes en entité et en nombre.
Ce sont aussi des budgets qui privilégient la sureté et la securité du pays et des citoyens. et franchement un cout de 800 dinars ( défense et intérieur) par individu, ici l'ensembe de la population est concernée. Chiffre trés honnète au vue de la qualité du service rendu par l'état et de l'importance de ce service. Car sans SS c'est le gabagi et aurevoir à l'état.
Quand au 3em plus important ca concerne l'éducation avec un cout par individu de 1000 dinars par an. c'est aussi honnète pour la qualité de service rendu (trés médiocre) et cela se comprend, on ne peut fournir meilleur avec unbtel budget.
le 4em est la justice qui est aussi un budget honnète en qualité/cout.
Tous les autres services sont mis à la marge de ces 4 principaux services et baclés en fonction de l'existant.
En bref il ne peut y avoir de miracles sans de nouvelles approches. les grands pays quand ils sont dans cette situation et ils sont dans de pires, font recour à la planche aux "billets" pour couvrir leur déficicit. Pour noys nous faisons l'eden des banquiers.
Sans création de richesses la situation sera de pire en pire. Et pour créer la richesse il faut de nouvelles approches et de nouvelles idées mais il ne faut surtout pas les chercher en remuant des anciennes recettes mais en creant de nouvelles impliquant la jeunesse qui est pleine d'energie.
cessez de former des diplomés chomeurs
Merci à "Gardons un mini..." pour sa réponse objective et bien étayée.
Le projet de notre loi de finances propose seulement l'ensemble des recettes et dépenses de l'Etat tunisien pour l'année 2023. Il détermine ainsi le budget, c'est à dire le montant et l'affectation des ressources et des charges selon un équilibre financier bien déterminé.
Par contre, la loi de finances ne définit pas les programmes d'investissement en détail (sous forme de planifications explicites) .
Bonne journée
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Normalement l'Etat tunisien devrait augmenter son budget disons de 30% en 2023 (une déduction à partir des dépenses de 2022).
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L'Etat tunisien fait plutôt un compromis: il minimise les dépenses de compensation et de subvention et n'augmente ainsi ses dépenses que de 15%
Bonne soirée
Je reviens à l'article ci-dessus:
Enfin un Gouvernement qui exige suffisamment d'impôts des métiers indépendants et des professions libérales. Enfin un Gouvernement qui exige des Impôt sur la Fortune Immobilière, enfin un Gouvernement qui ne fait pas engraisser les riches et fliquer les pauvres. enfin un Gouvernement qui n'injecte pas l'argent de l'endettement dans les comptes bancaires de l'oligarchie entrepreneuse.
Dans l'Article ci-dessus, on peut lire: "Côté dépenses, on apprend que 9,12 milliards de dinars seront dédiés au remboursement du principal de la dette intérieure et 6,67 milliards de dinars au principal de la dette extérieure."
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ceci est un héritage de la dernière décennie.
Dans l'Article ci-dessus, on peut lire: "Malgré la crise, l'?tat n'a pas freiné ses dépenses, le tableau ci-haut démontre qu'il va non seulement augmenter ses dépenses mais aussi ses emprunts intérieurs et extérieurs"
@Madame Imen Nouira: oui c'est même extraordinaire, en effet l'Etat / le gouvernement de Madame Bouden voudrait investir entre autre en infrastructure. Nos Gouvernements de la dernière décennie n'ont pratiquement rien investi en infrastructure et en logistique --> je vous propose de bien lire notre loi de finances de 2023.
Dans l'Article ci-dessus, on peut lire: "il compte augmenter les recettes fiscales de plus 15%, alors que le pouvoir d'achat du citoyen est en chute libre, le gouvernement compte sur lui en tant que contribuable pour remplir ses caisses."
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@Madame Imen Nouira: Les 15% dont vous parlez vont être payés par ceux qui ont trop, par contre la classe pauvre va pouvoir enfin s'alimenter à hauteur du moins de ses besoins nutritifs.
Dans l'Article ci-dessus, on peut lire: "[...] qu'il n'a pas pu avoir faute d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI)"
@Madame Imen Nouira: la Tunisie est aujourd'hui dans l'impasse socio-économique car la "Modernisation Theory" qu'a proposée le FMI à nos gouvernements durant la dernière décennie n'a pas fonctionné en Tunisie Alors que les pays asiatiques (que l'on appelle "the Asian Tigers") qui ont appliqué cette stratégie sont devenus des pays développés à part entière. Le monde parle de tigres asiatiques et entre temps même de Tigre celtique, par contre nous parlons de Révolution de Jasmin qui sent plutôt la misère que le jasmin...
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Pourquoi la "Modernisation Theory" n'a pas fonctionné en Tunisie? Pour la simple raison qu'en Tunisie, l'Argent de l'endettement a été injecté par le haut (dans notre système bancaire et dans nos entreprises oligarques) et ne s'est jamais infiltré vers le bas sous-forme de création d'emploi et de croissance économique. L'argent de l'endettement s'est évaporé sans laisser des traces...
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La faute est en particulier au gouvernement de Mr. Essid qui a appliqué les propositions/conseils du FMI sans prendre en considération la mentalité de l'entrepreneur Tunisien.
Bonne soirée
PS:
- Depuis 2011 les entreprises privées / oligarques tunisiennes exigent et obtiennent des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privent ainsi l'Etat tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir (infrastructure, logistique, etc.), elles assèchent ainsi les moyens de la source d'investissement de l'Etat sans pour autant apporter de remèdes à notre économie.
- Notre ex-Premier Ministre, Mr. Essid, a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5% afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela! --> Même un taux directeur négatif (ce qui est du non-sens, mais à limite faisable) ne pourrait pas motiver nos hommes d'affaires affairistes à investir.
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Il faut se libérer de cette idée absurde de l'entrepreneur tunisien créateur qui serait le personnage central de notre développement socio-économique, qui prendrait des risques pour créer de nouveaux produits et emplois et ne demandant qu'un peu de capital-risque et d'être libéré des charges fiscales (c'était la faute de Mr. Elyes Fakhfak qu'il referait, s'il serait de nouveau Ministre des finances.
- Je voudrais rappeler que la majorité de nos entreprises accorde la presque totalité du gain net en tant que dividende, il y a même des entreprises/banques tunisiennes qui s'endettent en devises étrangères afin d'accorder un dividende --> puis une grande partie de ces gains nets quitte la Tunisie sous forme de devises étrangères au nom du rapatriement des bénéfices au profit des actionnaires étrangers. Je pourrais donner une longue liste des entreprises en question, il suffit de comparer le gain net et la somme cumulative des dividendes. --> Ainsi, il ne reste absolument rien pour l'investissement. Par contre BMW, le constructeur allemand d'automobile, fait un gain net de 10euros par action, il distribue un dividende de 3euros et investit 7euros. Les entreprises allemandes investissent plus que 50% du gain net, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'entreprises tunisiennes.
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Non, il ne faudrait pas injecter l'argent de l'endettement dans des entreprises qui refusent d'investir par leur propre moyen. Il est temps même d' augmenter la taxe sur les dividendes
b) les entreprises publiques:
- Certes, il y a une nécessité d'une réduction massive du nombre des fonctionnaires par le non-remplacement, par exemple, d'un départ à la retraite sur deux --> et ainsi d'ici quelques années on aurait même un manque de fonctionnaires. Par contre, je voudrais insister qu'entre autre ce sont certaines entreprises privées (je dis bien certaines et non pas toutes) qui ont ruiné les entreprises publiques. Comment ceci serait possible?:
- Certaines entreprises privées se servaient gratuitement dans les entrepôts/ateliers de TUNIS AIR, de notre Pharmacie centrale, etc., etc., etc.
- Certaines entreprises privées et certains privilégiés (entre autre, chauffage de piscines privées) ne payaient que des montants dérisoires de factures d'électricité, etc., etc., etc.
--> Oui, c'est en particulier la corruption qui a ruiné nos entreprises publiques --> même les employés/fonctionnaires se servaient gratuitement...
Bonne fin de semaine,
PS: Nous avons le grand soleil aujourd'hui en Bavière, le temps de faire un très grand tour de vélo (il suffit de très peu de choses afin de découvrir la Joie de Vivre)
Ecrit par A4 - Tunis, le 22 Décembre 2015
Ma mère me l'a dit, dès le jour de ma naissance:
"Tu as à payer taxes, impôts et redevances !"
Je suis donc là pour ça et pas pour autre chose
Quitte à me trouver ruiné, victime d'overdose
Overdose de taxes sur des produits surtaxés
Votées par des élus et autres désaxés
Elle m'a dit ça tendrement entre deux tétées
"Rien ne sert de résister et faire l'entêté
Paye mon fils, donne tes sous, paye et repaye encore
Ils vont tout t'ôter, pas besoin de ton accord
Pas besoin de tenter des trucs sans résultat
Pense plutôt à graisser les rouages de l'Etat"
"Penses-y", dit-elle un jour où j'étais pensif
En remontant mes bretelles et coiffant mes tifs
"C'est bien à toi de payer pour les fainéants
Les allergiques au travail et les tire-au-flanc
Ceux qui ne servent à rien, qui sont à la marge
Et réclament haut et fort qu'on les prenne en charge"
Je me rappelle encore de tous ses bons conseils
De toutes ses histoires précédant mon sommeil:
"C'est à toi de payer quand c'est la sécheresse
Pour des paysans ruinés pour cause de paresse
Et c'est à toi de donner le jour du déluge
A ceux qui dans l'oued ont placé leurs refuges !"
Je n'ai rien oublié, sa bonne soupe était tiède
Et moi je tentais de marcher en vrai bipède
Quand me tenant la main elle me dit calmement
Que je dois prévoir l'argent des remboursements
Pour les pseudo héros et autres rescapés
Malades imaginaires et faux handicapés
C'est ainsi que je me vois des années après
Prisonnier de leur piège, enlisé, empêtré
Payant pour les autres, et repayant sans cesse
Pour les gugusses vivant aux frais de la princesse
Pour les trafiquants et même les marchands d'armes
Sans avoir sa main pour essuyer mes larmes ...

