
Le membre du comité scientifique de lutte contre le coronavirus, Amine Slim a indiqué ce mardi 11 mai 2021, que le comité allait se réunir, mardi prochain, pour évaluer les différentes mesures prises pour limiter la propagation du virus.
Le membre du comité scientifique a ajouté dans une déclaration à l’agence Tap que le comité s’était réuni, hier, pour évaluer la situation épidémique, mettant en garde contre sa gravité bien que le pic n’avait été encore atteint. Il a ajouté que la décision du confinement général avait pour objectif d’alléger la pression sur les hôpitaux, soulignant que son impact sur le nombre de contaminations ne pourrait être perçu qu’après deux semaines.
Rappelons que le gouvernement avait décidé un confinement général du 9 au 16 mai 2021 pour limiter les contaminations. Cette décision coïncidant les fêtes de l’Aïd El Fitr a été fortement contestée par les citoyens
S.H
Un vrai scandale.
MECHICHI DEGAGE
&
CONSEQUENCES NEFASTES SUR L'ECONOMIE ET LE SOCIAL
Lors de la première vague (mars 2020), un confinement généralisé ' décidé à la hâte - a causé de nombreuses catastrophes sur le plan social et économique. Il faut préciser que la décision a été prise alors que le virus circulait très peu et que les frontières du pays étaient fermées. La vague est passée, on crie victoire ! Aucun bilan n'est publié.
Une deuxième vague arrive mi-novembre 2020 ; pour amorcer une baisse, assez significative, à partir de la mi-février 2021. Il semblerait qu'un couvre-feu « assez soft », la fermeture des cafés pendant quelques heures et, probablement, des facteurs météorologiques étaient suffisants pour juguler cette vague.
L'actuelle vague touche le pays depuis fin mars. Un petit calcul montre que les hospitalisations ont augmenté de 23,2% entre la semaine du 22-28 mars et celle du 29 mars -04 avril. Pire ! L'augmentation entre cette dernière semaine et celle du 5-11 avril était de 41,8%. L'épidémie flambe entre le 28 mars et le 11 avril. Toutes les données (hospitalisations, malades en réanimation, malades sous-respirateurs, décédés) ne font que confirmer la grande circulation du virus dans le pays.
Toujours, selon les données publiées par le Ministère de la Santé, les courbes des hospitalisations et des réanimations montrent une certaine stabilisation à partir du 26 avril. Il semblerait qu'on a atteint le pic de l'épidémie. Mieux encore, on assiste, depuis le 5 mai, à un début de baisse des hospitalisations et du nombre de malades en réanimation. Quatre jours après, la baisse est toujours là !
Entre-temps, le 7 mai, on annonce un confinement généralisé. Ainsi, on confine 10 jours après le début de l'amélioration de la situation ! L'argument avancé : le système hospitalier est dépassé. Cependant, on oublie qu'il y a, habituellement, un décalage entre la contamination et ses conséquences graves (détresse respiratoire, '?' décès). De ce fait, il est facile de comprendre que l'origine de la saturation des hôpitaux est, essentiellement, le pic de la circulation du virus observé vers la mi-avril.
Certes ! La décision de confiner est politique. Néanmoins, la responsabilité des scientifiques est aussi importante. Quand un membre de la Commission de lutte contre le Covid-19 déclare que la Tunisie a battu un record mondial de mortalité / million d'habitants ! Un autre membre, en parlant du variant « Anglais », il avance le taux de 80% sur le total des contaminations observées dans le pays. Est-ce un simple hasard que la France publie, exactement, le même chiffre ?
On vous laisse deviner où est le Hic !
Ce comité ne voit que que le bout de ses orteils.


