
La chaine privée « Zitouna TV » a affirmé, mercredi 19 avril 2023, que des marches de soutien à Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha arrêté deux jours plus tôt, ont eu lieu dans plusieurs pays du monde. Selon l'article publié sur le site de la chaine, ces marches ont condamné l'arrestation de Rached Ghannouchi ainsi que les arrestations politiques en Tunisie. Toutefois, aucun détail, vidéo ou photo n'a été fourni pour appuyer cette information, qui a néanmoins été largement relayée sur les réseaux sociaux.
BN Check a effectué des recherches approfondies en examinant la couverture médiatique de l'arrestation de Rached Ghannouchi par les agences de presse et les sites d'informations, notamment en Indonésie et en Turquie, depuis le jour de l'arrestation. Nous n'avons trouvé aucune source crédible pour étayer cette information. Nous avons également contacté nos collègues en Turquie et en Indonésie, qui ont confirmé ne pas avoir connaissance de ces marches.
En l'absence de preuves tangibles, on peut dire que cette information est fausse. La chaîne de télévision Zitouna TV, qui est la seule à avoir relayé cette information, n'a pas cité de source ni fourni de preuves pour étayer ses affirmations.
Par ailleurs, il faut noter que l’arrestation du leader d'Ennahdha Rached Ghannouchi a suscité de nombreuses réactions internationales non pas des marches de soutien. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan exprimé son inquiétude et a déclaré qu'il essaierait de contacter les autorités tunisiennes.
la diplomatie française a également réagi à l’arrestation du chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi. Le Quai d’Orsay a déclaré : « Nous avons appris cette nouvelle arrestation, qui s’inscrit dans une vague d’arrestations préoccupantes. La France rappelle son attachement à la liberté d’expression et au respect de l’État de droit. Elle appelle les autorités tunisiennes à veiller au respect de l’indépendance de la justice et des droits de la défense ».
Le ministre d’État britannique à l’Asie du Sud, à l’Afrique du Nord, aux Nations Unies et au Commonwealth, Lord Tariq Ahmad, a affirmé, de son côté que « les arrestations en Tunisie, dont celle de Rached Ghannouchi, et les restrictions imposées à l’opposition légitime détruisent le pluralisme politique dans le pays. J’appelle le gouvernement au respect des principes et des valeurs de la société démocratique ouverte dans l’intérêt de tous les Tunisiens ».
L'Union européenne a dit suivre « avec beaucoup d’inquiétude les derniers développements en Tunisie », évoquant l’arrestation de Rached Ghannouchi ainsi que la fermeture du siège du parti Ennahdha à Tunis.
Pour l’administration américaine, les arrestations par les autorités tunisiennes d’opposants politiques sont « fondamentalement en contradiction avec les principes adoptés par les Tunisiens dans une constitution qui garantit la liberté d’opinion, de pensée et d’expression ».
Le Département d’État précise que l’arrestation de Rached Ghannouchi, la fermeture du siège d’Ennahdha et l’interdiction des réunions des partis de l'opposition, « représentent une escalade troublante de la part des autorités tunisiennes ». Et d’ajouter que « l’obligation de respecter la liberté d’expression et les autres droits de l’Homme, par le gouvernement tunisien, au-delà des personnes et des partis, est essentielle à la démocratie et aux relations entre les États-Unis et la Tunisie ».
Le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis a émis, tôt dans la matinée du jeudi 20 avril 2023, un mandat de dépôt contre le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi. Le juge a émis sa décision après neuf heures d’audition et de plaidoiries.
Il est à noter que le leader du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait été arrêté, le 17 avril 2023, vers 19h à son domicile. Il avait été conduit par une unité de la Garde nationale à la caserne d'El Aouina. La police a procédé à une fouille de la maison. Par la suite, le siège du mouvement Ennahdha avait fait l'objet d'une descente et avait été bouclé.
Mercredi 19 avril, le ministère public a ouvert une information judiciaire à son encontre (et onze autres personnalités islamistes) pour complot contre la sûreté intérieure de l’Etat, intention de changer la forme de l’Etat et incitation des habitants à s’entretuer.
R.A
Je leur adresse ce message, mêlez vous de vos oignons. Vous êtes tous en declin, l'heure de rendre des comptes au monde entier est arrivée.
*** pour rappel cette chaîne qui ne s'est jamais conformée aux injonctions à maintes reprises, aux décisions de la (HAICA) le moment est propice pour mettre les choses au clair ! ( une occasion de donner le bâton pour se faire battre )
PS : le soutien est hors-jeu,le jour de la vérité est arrivé, pour la fermeture et la suspension définitive de diffusion.