
Un rassemblement citoyen a débuté ce jeudi à 9h30 devant le Tribunal administratif à Tunis, en soutien à l'ancien magistrat et avocat Ahmed Souab, récemment arrêté.
Des manifestants ont déjà commencé à se rassembler sur les lieux pour demander sa libération. Pour eux, ce combat dépasse le sort individuel d'Ahmed Souab : il incarne la défense de la justice, de l’indépendance du pouvoir judiciaire et des droits des plus démunis.
La famille d’Ahmed Souab, ainsi que ses soutiens, ont appelé à cette marche, soutenue par l’UGTT. « Le Tribunal administratif, la place Mohamed Ali, l’avenue Habib Bourguiba… autant de lieux où Ahmed Souab a milité, plaidé et défendu l’État de droit », ont écrit les organisateurs de la manifestation décrivant l'itinéraire de la marche.
Ils appellent à une marche symbolique sur les pas de celui décrit comme un « juge juste », un « militant intransigeant » et une « voix des sans-voix ».
En parallèle, l’organisation syndicale tient, en ce 1er mai, un rassemblement symbolique que la marche viendra rejoindre.
Des soutiens de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, ont également pris part à la manifestation, brandissant des slogans en sa faveur et appelant à sa libération.
Les manifestants ont continué d’avancer en direction de l’avenue Habib Bourguiba. Les policiers ont empêché plusieurs manifestants d’accéder à la rue Mohamed Ali, en ne laissant passer que les partisans de l’UGTT.
Devant le Théâtre municipal, les partisans de Kaïs Saïed tiennent également, ce matin, une manifestation de soutien au pouvoir.
Au centre de Tunis, une présence sécuritaire renforcée est visible en plusieurs points de l’avenue Habib Bourguiba, notamment aux intersections avec les rues de Marseille et de Paris. Les rues secondaires menant à l’avenue sont fermées, et un important dispositif sécuritaire est également déployé au niveau de l’esplanade faisant face au Théâtre municipal, afin de maintenir une distance entre les manifestants des deux camps.
Ahmed Souab a été arrêté le 21 avril 2025. Sa défense a déposé une demande de libération le 28 avril, toujours en attente de réponse, bien que les délais légaux expirent vendredi. L’ancien magistrat est poursuivi, à cause de ses déclarations, pour des accusations graves en lien avec la loi antiterroriste, ce qui a suscité une vive indignation publique.
R.B.H

Ca a commencé hier par les statuts des avocats de AHMED SOUAB avec un message implicite peu optimiste. Puis un statut d'un membre du comité de défense de ABIR annonçant avoir RECU LE FEU VERT POUR LA PARTICIPATION A LA MANIFESTATION D'AUJOURD'HUI (FEU VERT DE LA PART DE QUI).

