
Finalement, et après quatre mois de détention abusive, il s’avère que Abir Moussi est innocente des crimes qui lui sont imputés. Le juge d’instruction chargé de son affaire a estimé que la présidente du PDL n’a commis que des délits. Partant, elle pourrait être libre dans les prochains jours.
Dans le monde libre, la détention est l’exception et la liberté est la règle. En Tunisie, sous le régime de Kaïs Saïed, on emprisonne d’abord, on instruit ensuite. Comme plusieurs personnalités politiques, Abir Moussi, avocate et présidente du parti d’opposition PDL, a été détenue abusivement. Le mot « abusivement » prend tout son sens aujourd’hui après la décision du juge d’instruction de l’innocenter des crimes qui lui ont été imputés par le parquet au moment de son arrestation, le 3 octobre dernier. Depuis, Me Moussi croupit en prison et crie à son innocence.
C’est avec un très large sourire, optimiste et prudent, que son avocat Nafaâ Laribi a annoncé la décision du juge, mardi 30 janvier 2024 lors d’un point de presse. Concrètement, Abir Moussi devrait être traduite devant une cour dans les prochains jours. Probablement, si tout va bien, elle devrait être libérée dans la foulée, vu que la justice ne lui reproche désormais que des délits. Dès lors, le contenu des PV et le détail des affaires pourrait être rendu public dans la presse, chose qui nous est interdite pour le moment.
Mais tout cela est théorique, car Me Moussi n’est pas à l’abri des surprises que pourrait lui réserver le parquet. Ce dernier pourrait faire appel de la décision du juge d’instruction et maintenir la présidente du PDL en prison. Ce ne sera pas une première, on a déjà vu des personnalités politiques innocentées par le juge et maintenues en prison, suite à un appel du parquet, comme c’est le cas de Mehdi Ben Gharbia (détenu depuis octobre 2021), ancien ministre des Droits de l’Homme.
Sur le plan purement judiciaire, Abir Moussi a été emprisonnée sur la base de trois chefs d’accusation, à savoir, attentat ayant pour but de provoquer le désordre, traitement des données à caractère personnel sans l’autorisation de la personne concernée, et entrave à la liberté du travail. L’accusation a ensuite modifié le chef d’accusation prenant en considération l’ensemble de l’article 72 du Code pénal sur les attentats contre la sûreté intérieure de l'État.
Dans son article 72 le Code pénal dispose : « Est puni de mort, l'auteur de l'attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d'inciter les gens à s'armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien ».
Dans sa décision du mardi 30 janvier, le juge d’instruction a classé l’ensemble des accusations à caractère criminel tombant sous le coup de l’article 72. Abir Moussi échappe donc à la peine capitale. Désormais, elle n’est poursuivie que pour des délits mineurs. Il s’agit là d’un désaveu cinglant pour le parquet et d’une décision courageuse, en ces temps incertains, du juge.
Sauf que l’affaire de Abir Moussi est loin d’être exclusivement judiciaire. Si elle l’était, Abir Moussi n’aurait jamais dû être arrêtée. Sur la forme, les multiples vices de procédure auraient suffi pour faire annuler la décision d’incarcération. Sur le fond, les actes de Me Moussi étaient filmés et tous les Tunisiens peuvent témoigner de ce qu’elle a réellement fait. Elle s’est présentée au bureau d’ordre de la présidence pour déposer une missive. Ces actions, quoique spectaculaires, ne peuvent ne peuvent, en aucun cas, être considérées comme un crime ou un délit, comme le relève Karim Krifa, dirigeant du parti, lors du point de presse du mardi 30 janvier.
Dès lors, il apparait clairement que l’arrestation de Abir Moussi est motivée politiquement. Elle subit, comme les autres personnalités politiques en prison depuis près d’un an, les affres du régime putschiste de Kaïs Saïed. Par le biais du parquet, hiérarchiquement dépendant du pouvoir exécutif, le régime est en train d’harceler ses opposants. Pour ses attaques et critiques incessantes contre le régime et parce qu’elle est candidate à la présidentielle de 2024, Abir Moussi dérange. Partant, sa place est en prison. C’est ce que le parquet voulait et c’est ce qu’il a obtenu.
Le juge qui l’a blanchi des crimes imputés semble conscient de la chose et malgré le courage de sa décision, il n’est pas allé jusqu’au bout de son raisonnement. Théoriquement, puisque Me Moussi n’est désormais poursuivie que pour délits, elle aurait dû être libérée hier, au moment de la clôture de l’instruction. Une justice réellement juste et indépendante n’emprisonne pas les gens avant leur procès pour des délits mineurs. Le juge a préféré maintenir l’effet de son mandat de dépôt, ne prenant ainsi aucun risque de fâcher le parquet qui, de toute façon, aurait fait appel de la décision.
À défaut de pouvoir savoir ce qui se passe dans la tête des décideurs du régime et du parquet, seules les supputations sont de mise.
Si la justice suit son cours ordinaire et indépendant, l’incarcération de Me Moussi ne saurait plus durer. Dans le meilleur des cas, et après avoir été innocentée des crimes, elle devrait être innocentée des délits qui lui sont encore imputés quand elle sera devant la chambre correctionnelle près du Tribunal de première instance de Tunis. Dans ce cas idéal, elle aurait été détenue arbitrairement et elle pourrait même demander des dédommagements pour ses quatre mois passés derrière les barreaux. Cette hypothèse est des plus illusoires, au vu de la chape de plomb qui règne sur la justice actuellement.
Le plus probable est que Me Moussi serait condamnée à quatre mois de prison. Une solution médiane qui permet la libération de la détenue sans désavouer la justice.
Ces deux hypothèses ne prennent cependant pas en considération le calendrier politique du régime et de son subalterne le parquet. Ce dernier a encore toute la latitude de pourvoir en appel, de faire allonger indéfiniment les procédures et de maintenir en prison la candidate à la présidentielle, comme il le fait actuellement avec M. Ben Gharbia et d’autres détenus politiques. La récente persécution de son autre avocat Béchir Ferchichi montre que le régime n’est pas vraiment dans la clémence.
En dépit de l’optimisme affiché de Me Laribi, le sort de Abir Moussi n’est pas entre les mains de la justice, il est entre les mains de Kaïs Saïed. L’avocat ne s’y trompe d’ailleurs pas, il a bien souligné que son sourire est à la fois optimiste et prudent.
Raouf Ben Hedi


PS : Retire ton "pauvre con" stp. On est dans le même camp, pour défendre la Tunisie et les vraies compétences, comme Abir Moussi, n'oublie pas.
J'ai ouvert le dictionnaire Ro.Bert pour comprendre le sens de PERSECUTER. Voici ce que j'ai trouvé:
Persécuter , verbe transitif : faire souffrir par des traitements cruels et injustes.
Synonyme : opprimer, torturer, tourmenter, martyriser.
J'espère que cet article ne soit pas lu par..............
2024/02/01 17:52
Le juge d'instruction principal du 10 ème bureau au tribunal de première instance de Tunis a émis aujourd'hui, jeudi, un mandat de dépôt à l'encontre de Abir Moussi, la présidente du parti destourien libre.
Le mandat de dépôt émis à l'encontre de Abir Moussi est lié à une plainte déposée contre elle par l'Instance Supérieure Indépendante pour les '?lections en vertu du décret numéro 54.
les anciens ZERO VIRGULE ont perdu LEURS VIRGULES et sont devenus des
ZERO.......SANS VIRGULE!!!!.
ZERO VIRGULE A LA LIGNE.
2024/02/01 16:27
La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption du Tribunal de première instance de Tunis a prononcé une peine de trois ans de prison ferme, avec effet immédiat, contre Rached Ghannouchi et Rafik Ben Abdessalem Bouchlaka.
Cette condamnation concerne l'affaire le financement étranger d'un parti politique, comme indiqué par Mohamed Zitouna, le porte-parole du Tribunal, dans une déclaration à Mosaïque FM.
Zitouna a, également, déclaré que le représentant légal du parti Ennahdha a été condamné à payer une amende équivalente au montant du financement étranger obtenu, soit 1,17 million de dollars américains ou l'équivalent en monnaie tunisienne
Tout mon soutien donc à la courageuse Abir Moussi dont le seul tort est de ne pas garder la langue dans sa poche et de faire de l'ombre à l'autocrate qui n'apprécie que les lèche-bottes.
Et bravo au juge indépendant, une espèce rare en Tunisie, qui souhaite sa remise en liberté.
Le chemin est encore long jusqu'aux présidentielles car on ne manquera pas de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais parions, si elle peut se présenter et s'exprimer sans langue de bois qu'elle y fera un très bon score.
Son bulletin numéro trois "M7ar9is Bil bèhi" et en tant que ratte de prison, elle ne sera même pas autorisée à se présenter aux élections, encore moins à devenir Présidente de la République: Sa vie bolitique est terminée !
Comme on dit: Allè Yi7sib Wè7dou Yofthollou!
Les 7afterich comme toi ne voient pas au delà de leur museau.
Parle pas de choses qui sont supérieures à ton "intellect" l'ami...
La Tunisie est un beaux pays mais malheureusement peuplés de traitres
Et donc pour ce Pouvoir il fera taire tous ses opposants, en leur faisant des procès iniques et cyniques et les mélangeant pêles mêles : Abir Moussi est placé au même titre que nos ennemis khwenjias et les voleurs, vous vous imaginez!!! C'est le propre d'un régime dictatorial ça, à la Chavez, hyper populiste, qui mène notre pays vers la DISCORDE et le GRAND PLONGEON vers la faillite.
Reveillez vous Peuple tunisien ; Abir Moussi a d'autres ùéthodes pour combattre l'obscurantisme, le populisme et la corruption, digne d'un Etat démocratique non-populiste et avec une justice indépendante et JUSTE ; c'est ça qui va assainir le pays, par étape, sans grands mots qui entranera de grands maux irréparables!!!
TOUT ça il le sait le Diktatour.
Il sait parfaitement que c'est grâce au combat de Abir Moussi contre les khwenjias et les voleurs, n'étant pas au pouvoir, à sa manière, qu'il a pris les pleins pouvoirs et fermer le pays.
Il sait parfaitement que c'est une femme compétente qui le dépasse de 1000 années lumières ; il n'en dort pas la nuit...
Le cas de Wady Jarry est un cas flagrant significatif de l'utilisation d'une machine de guerre judiciaire pour abattre ses ennemies. Un acharnement maladif, un abus de pouvoir exagéré, une association de « bons faiseurs » composés de juristes formés dans la buvette du campus universitaire de la faculté de droit de Tunis, etc etc.
Pour rappeler le cas d'injustice de Abir Moussi, La dame s'oppose LEGALEMENT sur l'apparition d'un texte juridique. Pour être acceptable le Tribunal Administratif impose la déposition de cette opposition à la Présidence de la République. Chose qu'elle a faite en compagnie d'un Huissier notaire pour relever les faits légalement. Or la présidence refuse d'accepter l'opposition et de délivrer une décharge à A.M. Devant l'obstination de cette dernière pour faire valoir ses droits, une avalanche d'accusations s'abat sur elle dont une passible de la peine capitale.
SOMMES NOUS SERIEUX ? Là on dépasse de loin les injustices des époques précédentes. Et pour répondre à votre question sur une éventuelle libération de A.M. LA REPONSE EST SIMPLEMENT NON. Le parquet intentera une nouvelle affaire comme par exemple Abir a griller un feux rouge à la Rue Essabka de Bab Ezzira alors qu'il n'existe même pas de feux ni de plaques routières.
UN RETOUR A LA RAISON S'IMPOSE, et nos prochaines élections risquent de perdre leur légitimité.
Harceler est un verbe transitif avec h aspiré, ce qui n'autorise pas l'élision comme écrit dans l'article.
Pour le reste, je partage assez votre opinion, avec une réserve de taille qui n'autorise pas non plus de globaliser au point de la mettre au même rang que les autres , car les motifs et les charges retenues ou invoquées relèvent d'un autre registre. Pas politique.
Ou pas uniquement.
Vous avez du mérite, néanmoins, à prendre la plume en faveur d'une personnalité pas très en cour chez vous.
Si la Zalèma Abir Moussi se présentait aux prochaines élections présidentielles de 2024 et qu'elle atteindrait les 5% des voix, je n'écrirai plus un seul mot dans ce forum de BN. Nous sommes habitués par cet orchestre propagandiste mensonger des Azlèms du RCD déchu. Tout est vide et concave. Toujours les mêmes façades à rêver de se restituer le pouvoir perdu par la fuite de leur défunt dictateur déchu Ben Ali.
Qu'ils attendent jusqu'au jour de la Résurrection, car Allah yomhil wèlè yohmil.
On aura ainsi le plaisir de ne plus avoir à lire vos propos extrémistes et sexistes et autres âneries sur le RCD et Zabba que vous et vos compères de la secte maudite utilisent à longueur de journée quand ils n'ont plus d'arguments !
Ces gens là mentent comme ils respirent...
Et surtout notre @Adolph Chatré qui retourne toujours sa veste au gré du vent !....
Quand la comparution publique devant le tribunal sera-t-elle requise ?
Haw layamet ma binatna.
l'excellence de Abboura
Tu dois la chercher chez Ghariani et Hadj Kacem
elle gueule parcequ'elle se préoccupe pour le pays
elle gueule parceque c'est sa façon de faire du MILITANTISME, chose que tu connaît pas, militantisme PACIFIQUE
elle gueule parcequ'elle sait ce qu'il faut réparer dans ce pays, parceque chaque jour qui passait était un jour de trop pour un pays aux mains d'incompétents hurluberlus, qui ne savent que boire capucin et fumer 20 mars et nous parler de "la Qibla du Cap Bon" ou des histoires stériles à minuit
elle gueule pour nos enfants, pas les tiens, et leur avenir
elle gueule parcequ'elle consciente des dangers qui guettent ce pays et du gigantestque travail à faire pour relever ce pays
Si tu veux le "calme" reste chez toi et ne viens pas nous emmerder avec tes "conseils" à la con.