
L’ancien ministre et homme d’affaires Mehdi Ben Gharbia a été condamné à huit ans de prison ferme dans quatre affaires de corruption financière liées à des infractions fiscales. Le verdict a été prononcé jeudi 20 juin 2025 par la sixième chambre correctionnelle, spécialisée dans les affaires de corruption financière, près le Tribunal de première instance de Tunis, a confirmé, vendredi, un membre de son comité de défense.
Ce dernier a précisé que ces dossiers pouvaient faire l’objet d’une transaction avant le prononcé d’un jugement définitif — une transaction fiscale ne donnant pas lieu à une peine privative de liberté, mais uniquement à une amende, rappelons-le. Selon la même source, Mehdi Ben Gharbia a tenté à quatre reprises d’initier une transaction par l’intermédiaire de ses avocats, mais toutes ses demandes ont été rejetées.
« La transaction s’effectue sur la base d’un tarif fixé par l’arrêté du ministre des Finances du 8 janvier 2002, après paiement par le contribuable du montant de la pénalité et régularisation de sa situation fiscale, le cas échéant. Il est à noter que l’action publique s’éteint par la transaction », peut-on lire sur le site gouvernemental Sicad.
Mehdi Ben Gharbia est incarcéré depuis plus de trois ans. Il est accusé de corruption financière et administrative en lien avec deux sociétés qu'il possède : une entreprise de fret de marchandises et une autre de conseil. En janvier 2025, il a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 50.000 dinars. En mai 2025, un nouveau mandat de dépôt a été émis à son encontre dans l'affaire du meurtre de la jeune Rahma, tuée il y a plusieurs années dans la région d’Aïn Zaghouan.
I.N.