Le taux de dépendance énergétique s’est établi à 60% fin avril 2025, contre 55% un an auparavant. En excluant la redevance sur le transit du gaz algérien, ce taux grimpe à 69%, contre 67% à la même période de 2024. C’est ce qui ressort du rapport sur la conjoncture énergétique à fin avril 2025, récemment publié par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.

Les ressources d’énergie primaire se sont élevées à 1,2 million de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à fin avril 2025, enregistrant une baisse de 7% par rapport à l’année précédente. Cette diminution s’explique principalement par le recul de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel.

La production nationale de pétrole et de gaz demeure prédominante, représentant à elle seule 72% des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (produite par la STEG, les producteurs privés et en autoproduction) reste marginale, ne dépassant pas 2%.

Par ailleurs, la redevance sur le transit du gaz algérien a enregistré une baisse de 16% à fin avril 2025 par rapport à la même période en 2024.

Du côté de la demande, la consommation d’énergie primaire a augmenté de 3 % entre avril 2024 et avril 2025. La demande en gaz naturel a progressé de 5%, tandis que celle en produits pétroliers est restée quasi stable.

La structure de la demande a connu un léger glissement : la part des produits pétroliers est passée de 51% à 50%, tandis que celle du gaz naturel est passée de 48% à 49%.

En tenant compte de la redevance, le bilan de l’énergie primaire affiche, à fin avril 2025, un déficit de 1,73 Mtep, en hausse de 10% sur un an.

Le déficit de la balance commerciale énergétique s’est réduit, passant de 3,85 milliards de dinars à 3,56 milliards de dinars, soit une baisse de 8%, grâce à la prise en compte des recettes de la redevance du gaz algérien exporté. Les exportations de produits énergétiques ont reculé de 28% en valeur, tandis que les importations ont diminué de 12%.

Le rapport souligne que les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie restent très sensibles à trois facteurs : le taux de change dollar/dinar, les cours du Brent (référence pour les prix du brut et des produits pétroliers importés/exportés), et les quantités échangées. Or, à fin avril 2025, le taux de change a augmenté, les quantités échangées ont baissé, tandis que le cours du Brent s’est amélioré, comparé à avril 2024.

Notons que les chiffres présentés par ce bulletin sont légèrement différents de ceux de l'Institut national de la Statistique (INS) pour cette même période. Le déficit commercial énergétique a représenté 50,49% du déficit commercial total à fin avril 2025. Il s’est réduit de 8,51% par rapport à avril 2024 et de 0,43% par rapport à avril 2023. Il a atteint -3,68 milliards de dinars à fin avril 2025, contre -4,03 milliards à la même période de 2024 et -3,7 milliards en 2023.

I.N. avec rapport