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Les détails de l'arrestation de Abir Moussi
04/10/2023 | 09:23
6 min
Les détails de l'arrestation de Abir Moussi

Nafaâ Laribi, avocat de la présidente de Parti Destourien Libre (PDL)Abir Moussi, a indiqué que sa cliente avait été interpellée devant le bureau d’ordre du palais de Carthage. Il s’agit d’un bâtiment autre que le palais où se réunit le président de la République, Kaïs Saïed.

S’exprimant le 4 octobre 2023 durant l'« Émission Impossible » de Borhen Bssais sur IFMNafaâ Laribi a expliqué que Abir Moussi s’était rendue au bureau d’ordre afin de déposer une demande de recours administratif. Il s’agit d’une mesure obligatoire en cas de recours contre une décision d’un organisme public.

« Maître Abir Moussi s’apprêtait à déposer un recours auprès du tribunal administratif contre les décrets présidentiels récemment publiés dans le Journal officiel de la République tunisienne et portant sur le découpage administratif et les élections… Les policiers sur place lui ont refusé le dépôt de la demande… Elle était en compagnie d’un huissier de justice… Ils lui ont affirmé qu’ils ne pouvaient pas accepter le document… Elle a publié un live sur sa page afin d’informer l’opinion publique et les adhérents de son parti. Elle a annoncé qu’elle ne bougera pas avant le constat par un huissier de justice de la clôture de la séance de l’après-midi », a-t-il poursuivi.

Selon lui, vers 17h20, des renforts ont été déployés. Entre quarante et cinquante policiers se sont rendus sur les lieux. Ils ont embarqué Abir Moussi et confisqué les téléphones des personnes présentes. La brigade ayant interpellé la présidente du PDL ne s’est pas présentée. Par conséquent, les accompagnateurs de Abir Moussi n'avaient pas d'informations au sujet du lieu de sa détention. Ils ont, par la suite, découvert qu’elle était détenue au poste de police de La Goulette. Le comité de défense, y compris Nafaâ Laribi, a été interdit de voir leur cliente.

« On nous a affirmé qu’ils attendaient des instructions à ce sujet. J’ai demandé à connaître l’identité de l’entité émettant ses instructions : s’agit-il d’une autorité judiciaire ? Ceci est relativement acceptable. Ou s’agit-il d’instructions administratives dépendant de la hiérarchie du ministère de l’Intérieur ? Le policier m’a indiqué qu’il ne détenait pas cette information et qu’il attendait tout simplement d’avoir des instructions… Après avoir contacté la section de Tunis de l’Ordre des avocats, Laroussi Zguir a chargé le membre du bureau de la section, Karim Mateur, de l’affaire. Il est le seul à avoir été habilité à accéder au poste de police, mais sans s’entretenir avec Abir Moussi On lui a affirmé qu’elle sera détenue durant 48 heures », a-t-il dit.

Ensuite, Abir Moussi a été conduite à la caserne de Bouchoucha. Le comité de défense est resté sur place afin de représenter l’assistante personnelle de Abir Moussi, Mariem Sassi. Cette dernière a été auditionnée et a reçu une convocation pour comparaître devant la justice.


Lorsque l’avocat s’est rendu à la caserne de Bouchoucha en compagnie du membre du bureau exécutif du parti, Karim Krifa afin de remettre à Abir Moussi ses médicaments. Ils se sont heurtés à un fort dispositif sécuritaire. La rue était barricadée et les policiers ont bloqué l’accès. Nafaâ Laribi a contacté le procureur de la République à ce sujet. Ce dernier a chargé le poste de police de La Goulette de recevoir les médicaments, de se rendre à la caserne de Bouchoucha et de les remettre à Abir Moussi.

Nafaâ Laaribi a indiqué que le comité de défense n’avait pris connaissance des chefs d’accusation adressés à la présidente du PDL qu’après avoir assisté à l’interrogatoire de l'assistante personnelle de Abir Moussi. Elle fait face à des accusations portant sur deux délits et un crime. Les délits sont le traitement des données à caractère personnel sans l'autorisation de la personne concernée, et d’entrave à la liberté du travail. Le crime quant à lui est : « attentat ayant pour but de provoquer le désordre ». L’avocat s’est dit surpris par cette accusation. Il a indiqué que la sanction pouvait être la peine de mort selon la loi tunisienne. L’avocat a expliqué qu’il se rendra à 8h30 au tribunal et demandera au procureur de la République plus d'informations et à voir sa cliente.


Réagissant à une remarque au sujet de l’interdiction de voir sa cliente, Nafaâ Laribi a expliqué que la loi permettait à l’avocat de s’entretenir durant trente minutes avec son client. L’avocat a le droit de se pencher sur la situation d’un client et de demander, si nécessaire, l’intervention d’un médecin. 


 

S.G

04/10/2023 | 09:23
6 min
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Commentaires
Politik
Que de spectacles
a posté le 04-10-2023 à 11:32
Plus besoin d'aller au théâtre, la politique aujourd'hui nous en offre en veux-tu en voilà , à qui mieux mieux !!
Jean Neymar
Abir Barbou
a posté le 04-10-2023 à 11:27
Une chose que je ne lui pardonnerai jamais:
D 'avoir saboté systématiquement la tenue de plénières de l'Assemblée lorsque l'Ordre du jour était sur la cour Constitutionnelle ;
Et cela a été fait avec la complicité tacite d'un Rached Ghanouchi qui n'en voulait pas non plus de cette Cour ,depuis l'ère BCE;
Ils ont tout deux manqué de patriotisme,empêchant le parachèvement de cette phase de transition démocratique en empêchant l'édification d'une Instance régalienne,la Cour Constitutionnelle,comme cela est le cas dans de nombreux pays.....
Pour tout le reste,je ne rentre pas non plus dans les querelles partisanes,étant moi-même indépendant et refusant à me lier à une étiquette partisane,quelle qu'elle soit,ma liberté de pensée et de m'exprimer étant les choses les plus précieuses,depuis un certain 14 Janvier 2011....
Le résultat,on le connait,il a fallu que le bon peuple tunisien élise un Constitutionnaliste mèch ichèkéb âlihom,à tout ce beau monde,des politiciens de pacotille à qui il a manqué l'essentiel:
Le sentiment patriotique.
Et j'en profite pour ajouter ceci: Maintenant que ses membres,désignés sont connus,vous croyez vraiment que la Cour Constitutionnelle va être édifiée? YEBTA CHWEYE,puisque la personne se trouvant sur le perchoir de l'Assemblée du Bardo,sciemment,pour faire traîner les choses,li ghayèti yâacoub ouvre une nouvelle querelle byzantine: Quel est le pouvoir de cette Cour? Dispose-t-elle d'un pouvoir exécutif?
BEN VOYONS,comme si les miettes de pouvoir laissées par Mèwlènè el Emir dans son nouveau Destour étaient capables d'ébranler la solidité du Trône de Carthage en attendant la conversion officielle de cette jeune II ème République (qui n'en est plus une depuis le 25 Juillet 2021) en une Vraie Régence de Tunis âlè ouéjh ou kfè.