Le Syndict national des journalistes tunisiens (SNJT) a indiqué, dans un communiqué publié ce jeudi 16 décembre 2021, qu’un danger imminent menace la liberté de presse et d’expression en Tunisie citant dans ce contexte le black-out médiatique et la violation flagrante du droit des journalistes d’accéder à l'information, poursuivis par les présidences de la République et du gouvernement.
Le SNJT a dénoncé l’exclusion des médias nationaux et étrangers dans des activités officielles dont la récente conférence tenue à l’occasion de la visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune avec pour instruction aux journalistes de ne poser aucune question au président Saïed.
Il a aussi exprimé son mécontentement et son étonnement devant le retard dans la mise en œuvre des accords signés entre le Syndicat et la présidence du gouvernement, qui remontent à plus d'un an. Et dénonce également avec force ce qui a été dit dans la circulaire n°20 du 9 décembre, qui porte un coup au droit syndical en requérant l'autorisation préalable de la présidence du gouvernement avant d'engager toute forme de négociation avec les structures syndicales.
Le SNJT a appelé l'autorité en place à rompre avec la politique systématique d'exclusion et de black-out, et d'adopter une politique de communication ouverte qui permet au journaliste d'obtenir des informations précises et immédiates pour les relayer au citoyen.
Il souligne, par ailleurs, la nécessité d'accélérer la mise en œuvre des accords signés avec le gouvernement de sorte à garantir les droits des journalistes et consacrer le principe de continuité de l'État, appelant également le gouvernement à résoudre le problème des médias confisqués en adoptant une démarche participative et transparente qui garantit les droits du personnel.
M.B.Z
