
Le gouvernement de Najla Bouden avait annoncé, à l’occasion d’une conférence de presse tenue le 28 décembre 2021, portant présentation de la Loi de finances 2022, qu’il comptait procéder à des augmentations graduelles des prix des carburants afin de se rapprocher le plus des prix réels de vente.
Le gouvernement, rappelez-vous, avait tablé sur un baril à 75$ loin des 107$ actuels et des 120$ et 130$ atteints durant les dernières semaines. Cet écart a, automatiquement, poussé la Tunisie à appliquer le mécanisme d’ajustement des prix des carburants. Ce dernier avait été fixé à 3%, selon une déclaration de la ministre des Finances, Sihem Nemsia, lors de la même conférence.
Lors de la même conférence, la ministre de l’Industrie, des Energies et des Mines, Neila Gonji avait réaffirmé que le mécanisme de régularisation sera plafonné à 3% et qu’il portera seulement sur l’essence et sur le gasoil. Elle a rappelé que ce mécanisme était fixé à 5% et que le gouvernement l’a abaissé à ce nouveau taux. Ceci a été, également, mentionné dans le rapport du ministère des Finances relatif à la Loi de finances 2022. Le document (consultable en ligne) indique, dans sa page 22, le même taux de 3%.
Par la suite, les Tunisiens se sont, bien évidemment, retrouvés face à des hausses continues des prix des hydrocarbures. En l’espace de seulement 100 jours, c’est-à-dire avant la fin du premier trimestre de 2022, trois augmentations avaient été annoncées. A la date du 31 janvier, les prix de l’essence, du gasoil sans soufre et du gasoil ont connu une hausse aux alentours de ces fameux 3%. La deuxième hausse avait été annoncée à la date du 28 février. Les hausses des prix du sans-plomb, du gasoil et du gasoil sans soufre étaient conformes au taux de 3%.
Néanmoins, nous pouvons observerr une hausse de 4,88% du prix du super sans plomb et de 5% du prix super gasoil sans soufre. Un premier dépassement de la part du gouvernement Bouden. Pourtant, le communiqué gouvernemental précise que la révision des prix était opérée conformément au même mécanisme d’ajustement (limité à 3%).
Quant à la troisième révision des prix, le gouvernement ne s’est même pas soucié de camoufler le non-respect de cette norme. C’est ainsi que nous avons pu observer une hausse de :
- 110 millimes du prix du sans-plomb, soit 4,95%
- 95 millimes au niveau du gasoil sans soufre, soit 4,96%
- 85 millimes au niveau du gasoil, soit 4,98%
- 240 millimes au niveau du sans-plomb « supérieur », soit 10,16%
- 210 millimes au niveau du gasoil sans soufre « supérieur », soit 10%
Ainsi, nous nous sommes rapidement retrouvées face à un flou quant au sujet des augmentations des prix des hydrocarbures. Le gouvernement a annoncé un plafonnement du mécanisme d’ajustement puis a choisi de ne pas le respecter sous prétexte qu’il s’agirait d’une augmentation exceptionnelle en raison du conflit russo-ukrainien.
Le gouvernement n’a, donc, aucun respect face aux normes introduites par une Loi de finances élaborée dans un cadre unilatéral et non-soumises aux débats. La question des hausses des prix s’est transformée en un véritable mystère ! Tout devient possible avec ce gouvernement ! Toute mesure est sujette à révision à n’importe quel moment et sans besoin de consulter qui que ce soit !
Si le gouvernement ne respecte pas les mesures qu’il avait lui-même annoncées et n’honore pas ses engagements, à quoi devrions-nous nous attendre au sujet des revendications et des réformes attendues par les citoyens ? Ou alors ne devrions-nous pas nous contenter de guetter les prochaines annonces et nous en délecter, les savourer comme s’il s’agissait d’une partie de poker, d’une partie de roulette ou de machine à sous ? L’effet serait le même, le peuple continue à dépenser de l’argent (placer des paris, parfois insensés !), s’attendre à un futur merveilleux et à une vie meilleure pour se retrouver par la suite à regretter de s’être prêté au jeu ! De toute façon, au jeu de pari, la banque est toujours gagnante.
A noter que ces hausses pourraient gravement s'accentuer suite à la levée des compensations tel que stipulé par le programme présenté par le gouvernement au Fonds monétaire international.
Sofiene Ghoubantini
- habiter la capitale Tunis ;
- d'avoir un véhicule neuf ;
- d'être recruté dans la fonction publique un recrutement, par la connivence de nahdha sans avoir besoin du niveau d'instruction, et désigné par "un clou dans le mur" ;
- boire dea bière à longueur de journée ;
- obtenir une autorisation de taxi toujours par le biais de nahdha et ce contrepartie d'élire cette rusée nahdha lors d'éventuelle élection legislative pour satisfaire ghanouchi.
- acheter des appartements et des demeures et les mettre en location pour les recrutés à Tunis et ayant changé de résidence vers Tunis la massacrée, la délaissée, etla sale, incceuillante pour n'importe quel touriste venu voir la Médina et ses monuments.
Et avec toutes ces médiocrités ils demandent des dialogues ; dialogues de quoi ? de la misère et des sabotages de nahdha.
Ils regardent le monde rentrer en guerre et ils voient les cours du pétrole s'enflammer. Ils regardent même des reportages sur le prix à la pompe de l'essence en hausse partout mais ils s'étonnent de voir ça chez nous.
Après tout on est un pays producteur de pétrole et qui peut, avec les impôts du contribuable, payer cette hausse. On n'a même pas besoin d'augmenter les prix de 3% ou de 5% quand les prix ont augmenté de 100%.
Et puis c'est la faute du méchant gouvernement qui fait de mauvaises estimations comme ses prédécesseurs. Comme si un autre prix du baril dans le budget aurait change quoi que ce soit.
Si nos supposées élites supposées expliquer les choses aux simples mortels raisonnent comme des enfants, c'est nous ne méritons pas la démocratie voire même l'indépendance.
Qui pouvait prévoir la guerre en Ukraine ? Nos services secrets peut-être ?
Lorsqu'on regarde l'impact au niveau mondial, on ne peut que comprendre ce qui a été mis en place chez nous, et encore cela n'empêchera pas l'écroulement de l'Etat.
Vous tirez sur une ambulance sans effectuer d'analyse et vous essayez de manipuler tout bonnement l'opinion.
Bravo !

