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Othman Jerandi : le ministre qui veut laver plus blanc
09/02/2022 | 11:49
6 min
Othman Jerandi : le ministre qui veut laver plus blanc

 

Les propos et les mesures du président de la République sont difficiles à décrypter et il faut que quelqu’un les explique au « peuple ». Pour les citoyens ordinaires, ce sont des partisans de Kaïs Saïed qui font le tour des plateaux télévisés et des réseaux sociaux pour jouer aux décodeurs sous le titre de « membres de la campagne explicative du président de la République ». On y trouve des laudateurs sans biographie, à l’instar des Riadh Jrad, Kaïs Karoui ou Faouzi Daâs, mais aussi des enseignants universitaires de renom comme Amine Mahfoudh. Ce genre de courtisans existe dans tous les pays arabes du Golfe, en Corée du Nord ou à Cuba.

Pour expliquer les mesures présidentielles au monde extérieur, il faut un autre calibre de laudateurs et c’est Othman Jerandi, ministre des Affaires étrangères qui occupe la délicate mission de décrypter les propos de Kaïs Saïed aux diplomates.

Mardi 8 février, M. Jerandi a reçu les ambassadeurs du G7 en Tunisie, ainsi que l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) et la représentante du bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH). La réunion avait pour objet de leur « communiquer les véritables raisons ayant poussé le président de la République à dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) », d’après un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié mardi en début de soirée.

Plus tôt dans la journée, les ambassadeurs du G7 et celui de l’UE ont fait part de leur préoccupation par l’annonce de la dissolution du CSM. Idem pour Michelle Bachelet, représentante du HCDH, qui a appelé Kaïs Saïed à restaurer le CSM. 

 

Qu’est-ce que Othman Jerandi pourrait bien expliquer aux ambassadeurs ? Si l’on comprend bien, Kaïs Saïed a expliqué les raisons de la dissolution du CSM au « peuple » tunisien, mais celles-ci ne seraient pas vraies, puisque (d’après le communiqué du MAE) il y a de véritables raisons que M. Jerandi va expliquer aux étrangers.

Devant les ambassadeurs, le ministre a souligné que « le processus démocratique en Tunisie et le respect des libertés et des droits de l'Homme sont des choix irrévocables ». Ceci est faux, puisqu’il n’y a pas de démocratie (ni de dictature d’ailleurs) qui fonctionne sans assemblée. Le président tunisien a volé, le 25 juillet, les voix de 2,9 millions d’électeurs qui ont élu des députés pour les représenter pour un mandat de cinq ans.

Il n’y a pas non plus de respect de libertés et de droits de l’Homme quand on constate toutes ces assignations à résidence et interdictions de voyage, sans aucune instruction judiciaire.

 

Continuant sur sa lancée, Othman Jerandi a expliqué aux ambassadeurs que la dissolution du CSM s'inscrit dans le cadre de la continuité de la rectification du processus démocratique lancée le 25 juillet 2021, conformément aux dispositions de l’article 80 de la Constitution et du décret présidentiel 117 du 22 septembre 2021. Ceci est également faux, car ni l’article 80 de la Constitution, ni le décret 117 (lui-même illégal) ne permettent au président de la République de dissoudre le CSM.

 

Le ministre des Affaires étrangères a souligné que les mesures prises concernant le Parlement, l'Instance nationale de lutte contre la corruption et le CSM ne visaient pas ces institutions, mais plutôt leur mode de fonctionnement en l’absence de gouvernance. C’est encore une supercherie, car le président de la République lui-même a déclaré (à deux reprises) avoir dissous le CSM et n’a jamais parlé de mode de fonctionnement. Concernant l’Inlucc, il n’y a plus de fonctionnement du tout et ses portes sont fermées et il y a (à ce jour) un fourgon de police devant leurs locaux. Idem pour l’assemblée dont l’accès est interdit par la police et l’armée.

M. Jerandi a assuré que la dissolution du CSM n'implique en aucune manière une volonté d'ingérence dans le système judiciaire, mais s'inscrit plutôt dans un processus de réforme du système judiciaire afin de consacrer son indépendance. C’est encore une contrevérité proférée par le ministre puisque l’intervention du 6 février du président est synonyme d’ingérence. Pire, l’annonce de cette intervention s’est faite depuis le ministère de l’Intérieur, ce qui veut dire clairement que le pouvoir exécutif (avec ses forces armées) a fait main basse sur le pouvoir judiciaire.

 

Si Othman Jerandi voulait offenser son auditoire de diplomates et les prendre pour des idiots, il ne saurait s’y prendre autrement.

Il cherche à blanchir les actes anti-démocratiques et anticonstitutionnels, du président de la République, en usant d’un lexique du XXe siècle et en croyant naïvement que ces diplomates ne savent pas ce qui se passe dans le pays.

Diplômé en communication de l’Institut tunisien de presse, dans les années 1970, M. Jerandi aurait pu faire une grande carrière dans la Pravda soviétique ou de l’ancien bloc de l’Est.

Sauf qu’il a atterri aux Affaires étrangères où il a occupé différents postes d’ambassadeur (Corée du Sud, Nigeria, Jordanie) et de directeur de département.

C’est grâce à la sinistre troïka qu’il perce réellement puisque Ennahdha fait appel à lui en 2013 pour succéder à Rafik Abdessalem au poste de ministre des Affaires étrangères et ce jusqu’à l’arrivée du gouvernement de Mehdi Jomâa en février 2014.

Il est rappelé par Hichem Mechichi en août 2020  sur proposition de Kaïs Saïed et, depuis, il ne fait que jouer aux extincteurs et aux blanchisseurs. Il expose sa propre personne en tentant, à chacune de ses sorties, de justifier l’injustifiable et de nier des évidences.

 

Pense-t-il sincèrement que ses propos devant les diplomates sont crédibles et qu’il lui suffit de leur dire que les intentions de Kaïs Saïed sont bonnes et que le président est un démocrate-né pour qu’ils le croient ?

Isolé dans sa tour d’ivoire du Nord-Hilton, Othman Jerandi n’a de contact ni avec les partis, ni la société civile, ni la presse. Contrairement à tous ses prédécesseurs, il n’a toujours pas organisé de rencontre avec les journalistes, ni officielle, ni informelle.

Naïvement, il pense que les ambassadeurs sont comme lui. Il ignore, ou feint d’ignorer, que les diplomates accrédités à Tunis font correctement leur travail qui consiste, entre autres, à être en contact quasi-permanent avec les représentants des partis, des syndicats, des ONG et des médias. Et, le plus souvent, ces rencontres sont informelles.

En tentant, en vain, de blanchir Kaïs Saïed avec de grossiers mensonges, Othman Jerandi ternit sa propre image et celle de la Tunisie. Il montre surtout qu’il est un piètre diplomate qui ne sait pas ce que diplomatie veut dire et inscrit son nom dans une des pires périodes de l’histoire du pays, celle de la naissance d’une nouvelle dictature qui ne respecte ni la justice, ni la démocratie.

 

Raouf Ben Hédi

 

09/02/2022 | 11:49
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Commentaires
Mon.
A ourwa
a posté le 10-02-2022 à 20:56
Bravo pour la pertinence et la clairvoyance de ton message
AT
Ce Othman Jerandi est vraiment..
a posté le 10-02-2022 à 14:28
une parfaite Girouette et va rester dans l´histoire du pays comme Putschiste
dont la formation pleinement ancrée dans la dictature tunisienne.

Lè Ibil Walè I3il, Tbark_Allah_3lih !
Mourad g.
On s'en fout
a posté le 10-02-2022 à 13:57
Peu importe ce que dit jerandi, l'essentiel est de nettoyer le pays de ses politiciens vereux, des magistrats pourris jusqu'à la moelle et des corrompus qui détruisent l'économie. La démocratie on s'en fout, c'est notre dernier souci.
Vivre démocratiquement en étant pauvre et dans la merde jusqu'au cou en vaut il la peine ?
Non et mille fois non.
Force est de constater que seule une bonne dictature avec 80% au moins d'un peuple idiot est devenue nécessaire.
Ennahdha et Cie n'ont plus lieu d'exister en tunisie et la place de leurs dirigeants est en prison comme dans le bon vieux temps.
Signé: un sexagénaire qui sait ce qu'il dit.
Vive la Tunisie propre et sans ses ennemis.
N. B avis aux occidentaux, laissez nous tranquilles svp et occupez vous de vos pays, marre de votre hypocrisie.
Tunisino
Où va t-il se cacher?
a posté le 10-02-2022 à 13:34
Où va t-il se cacher ce nul de Jarendi après le départ de Saied? Au lieu d'expliquer les choses à Saied, il veut arnaquer des ambassadeurs, plus informés que lui-même! C'est de la pure médiocrité.
EL OUAFI
Prière ne pas censurer ! Mr RBH
a posté le 09-02-2022 à 21:44
Mr R B H nous explique : et il faut le croire, ses versions des faits est irrévocablement la meilleure !
Entendez-bien : Ceci est faux, puisqu'il n'y a pas de démocratie (ni de dictature d'ailleurs) qui fonctionne sans assemblée. Le président tunisien a volé, le 25 juillet, les voix de 2,9 millions d'électeurs qui ont élu des députés pour les représenter pour un mandat de cinq ans.
Mr RBH a omis de nous expliquer, les raisons du gel de l'ARP, le CSM et ses déboires, et malversations'?'! Et j'en passe'?'!

EL OUAFI
Une diplomatie molle ! Mr le Jarendi il faut réagir
a posté le 09-02-2022 à 21:28
Le chef de la diplomatie n'est quelque part pas assez énergique, sa première est de porter la voix de la Tunisie haut et fort à travers le monde, et en particulier lors des événements cruciaux.
Le rôle des ambassadeurs et des consules doivent expliquer la politique qu'entreprend le président de la République, pour dissiper tous les amalgames et les malentendus et surtout bien détailler le pourquoi.
Les points sensibles que le président Kais Saied vient de dissoudre le C S M le pourquoi de cette action, Monsieur Jarendi doit réagir au plus vite et mettre tous les moyens que dispose le ministre pour contrer les allégations qui fusent de partout.
ourwa
Jerandi explique comme il peut, en espérant que le G7 l'a bien compris...
a posté le 09-02-2022 à 17:40
" Devant les ambassadeurs, le ministre ( Jerandi) a souligné que « le processus démocratique en Tunisie et le respect des libertés et des droits de l'Homme sont des choix irrévocables ». Ceci est faux, puisqu'il n'y a pas de démocratie (ni de dictature d'ailleurs) qui fonctionne sans assemblée." sic. C'est vrai, mais à une exception près, de taille : si cette assemblée, même élue, est dominée par un parti politique religieux, islamiste, qui insulte jusq'aux principes fondamentaux de la démocratie, surtout quand il contrôle en même temps le gouvernement , pourrait-on encore parler de " processus démocratique en Tunisie " ? Nullement. Ce que Jerandi sait assurément, c'est que les états du G7, dont il a reçu les ambassadeurs, Allemagne, Canada, '?tats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni, qui détiennent les clefs du FMI et de la Banque mondiale, qui agissent et se réfèrent aux règles démocratiques pratiquées dans leurs pays respectifs, considèrent, hypocritement et en connaissance de causes, que ces règles, simplement théoriques en Tunisie, donnent lieu pratiquement à un régime totalitaire, corrompu à travers toutes ses institutions, parlementaire, exécutive ( gouvernement) et judiciaire ( CSM et beaucoup de juges corrompus et mafieux). Dans ce chaos, hérité de la Constituante de 2011, des présidences de marzouki et de BCE, K.S. a opté pour un immense coup de balai afin de purifier l'état, la constitution et le Justice des virus mortels et totalitaires de l'islam politique et des pratiques mafieuses d'un certain nombre d'hommes d'affaires tunisiens et de certains fonds d'investissement étrangers mafieux... Oui les décisions de KS depuis le 25/07/2021 surprennent au premier abord, car en rupture avec les idéaux démocratiques et laïcs de l'Occident, lequel les applique chez lui scrupuleusement, mais prétendre que ces idéaux soient aussi appliqués en Tunisie, en fermant les yeux sur le cheminement de la construction d'une démocratie en trompe-l'oeil, avec ses pratiques totalitaires, celà est inacceptable. K.S. agit et dit non, en sévissant contre les faux démocrates, contre les corrompus de tous poils, qu'ils soient politiques, financiers, institutionnels, administratifs... Dans ce contexte, pourrions-nous nous étonner de l'immense crédibilité de KS dans l'opinion publique tunisienne? Nullment. Il ne reste à KS qu'une chose, renier son opposition en 2020 à l'égalité successorale entre l'homme et la femme, un choix islamiste par excellence. S'il le maintient, comme l'a fait son prédécesseur BCE, il pourra déjà dire adieu à un improbable second mandat présidentiel qu'il guigne... S'il vise réellement la reconstruction d'un état démocratique et la refondation d'une nouvelle constitution débarrassée de toute référence religieuse, y compris dans son préambule, il ne lui reste qu'une chose : condamner publiquement et officiellement, en son nom propre et dans son attribut de président de la république tunisienne, toute ingérence religieuse de quelque façon que ce soit dans le texte constitutionnel, les règlements législatifs , administratifs et ministériels. Sans ça, la jaquette islamiste demeurera collée à ses stratégies politico-sociales initiées depuis le 25/07/2021.
WAW
Cher/e @ourwa: sorry !
a posté le à 18:19
Une majorité élue par le peuple, reste une majorité à respecter par tout le monde, comme parout dans toutes les démocraties du monde.
Alors on est démocrate ou on n'est pas démocrate : c'est la grande question pour tous nos citoyens... et ce qu'on n'a pas pu obtenir par les élections, on ne peut pas l'obtenir par le boycott, les grèves, la violence et les coups d'état, n'est-ce pas ?
ourwa
@ WAW
a posté le à 20:34
" Une majorité élue par le peuple, reste une majorité à respecter par tout le monde, comme parout dans toutes les démocraties du monde." sic. C'est exact, sauf qu'en Tunisie, on n'est pas dans une démocratie, même si les élus de l'ex ARP aient été élus par le peuple...donc une majorité qui ne mérite aucun respect, car fondamentalement anti démocratique, totalitaire, islamo-fasciste et c'est ce que K.S. a voulu signifier en prenant ses décisions depuis le 25/07/2021... et il a raison. Votre majorité parlementaire de 2019 de pacotille, faite de bric et de broc, bricolée autour d'un parti moribond, nahdha, sur la base d'une constitution abjecte et islamiste, soutenue exclusivement par interets partisans et personnels par d'autres partis islamo-fascistes et mafieux, est aujourd'hui moribonde. Que vaut-elle aujourdui, 3 ans après les élections de 2019? Rien, face à cette majorité silencieuse, populaire, qui a crédité au lendemain du 25/07/2021 KS de + de 75% de confiance et elle continue à rehausser cette crédibilité ?
C'est exact, on est un démocrate, un vrai, qui rejette toute ingérence religieuse dans le champs politique ou on ne l'est pas, or d'après votre commentaire, vous ne semblez pas être un vrai démocrate, un vrai républicain, mais un authentique janus pour lequel la démocratie doit se limiter à ses strictes manifestations formelles, élections, majorité parlementaire et tout le bazar. A ce propos, je vous rappelle que la parti nazi allemand a accédé au pouvoir en 1933 par le biais d'élections régulières et le parti fasciste italien aussi, en 1922. On connait la suite... Quelle différence feriez-vous entre le parti islamo-fasciste nahdha et les partis fascistes allemand de Hitler et italien de Mussolini ? Pour ma part, je n'en vois aucune; les dix dernières années de pouvoir du parti islamo-fasciste de nahdha, branche avérée du mouvement fasciste des frères musulmans, attestent une réalité historique évidente, la destruction d'un pays, la Tunisie, à tous les niveaux, politique, institutionnel, social, sanitaire, sécuritaire...Ce qu'a réalisé nahdha au pouvoir en dix ans s'inscrit en droite ligne des héritages conjoints, abjects et totalitaires, de bourguiba et de ben ali, mais en pire... Et pour votre gouverne, je vous rappelle que les grèves sont un droit démocratique et que la violence demeure jusque là la spécialité du parti que vous semblez soutenir, nahdha, avec ses soutiens au terrorisme, ses assassinats politiques et par l'envoi par ses soins de milliers de jihadistes assassins tunisiens en Irak, Syrie et Libye. Et si vous persistez à qualifier la décision de KS du 25/07/2021 de "coup d'état", soit, car ni KS, ni ses soutiens n'ont jamais accepté cet état que nahdha a bricolé à sa mesure en 2011 et a employé à détruire un pays, une société et des espoirs légitimes. Je comprends que ce que je viens d'écrire à votre intention et à l'intention de vos semblables constitue une belle couleuvre que vous devez avaler, que celà vous plaise ou pas. Et vous n'avez pas fini de l'avaler... Bon appétit !
Moncef Kamoun
Co
a posté le 09-02-2022 à 17:23
Mr Raouf ,avec tous mes respects, en lisant votre article, j'ai cru comprendre que c'est Ghannouchi ou Bhiri qui s'exprime.
Mansour Lahyani
C'est sûr, il lui faut de solides "décrypteurs" !
a posté le 09-02-2022 à 16:08
A l'obscure clarté qui tombe des étoiles, il faut des décrypteurs de talent ! Et même si cette fonction n'existe pas encore, pas plus le nom que je lui ai donné, ça ne peut être qu'une lacune circonstancielle : les augustes paroles d'un tel inventeur ne sauraient rester longtemps incomprises du vulgum pecus !
Toutefois, je doute que M. Jerandi soit vraiment à la hauteur de la tâche : la langue de Zaqafouna n'est pas à la portée du premier ministre venu...
VR
Un Tafi veut expiquer au monde ce que c´est un Putsch!
a posté le 09-02-2022 à 15:43
- Tbark Allah 3lih pour son rayonnement et son charisme Benou Hilèlienne !
Forza
Jerandi exécute des instructions
a posté le 09-02-2022 à 13:31
Le problème d'origine est le putsch contre la constitution et les institutions avec l'aide des corps armés, le reste n'est que détail.
k.Hamida 7806
Ah te revoilà mon frère
a posté le à 16:17
Eeeeh ya hasra.
les beaux jours où le plus grand, le plus compétent de tous les temps, Dr bouchalaka était ministres des affaires étrangères. Qui pourrait oublier comme il était blanc et comme il lavait encore plus blanc que blanc. à l'époque, on avait troqué la qualification "Tunisie la Verte" par "Tunisie la Blanche". et elle l'est restée grâce aux efforts
mais ça c'était avant, à l'époque où le grand Dr ghannouchi veillait minutieusement à la protection de la démocratie, de la justice et particulièrement des intérêts individuels de chaque citoyen.

Des années lugubres guettent nos frères; ténébreuses