
L'Association tunisienne des imams de mosquées a condamné, ce samedi 3 mai 2025, le film « Dabouss El Ghoul » pour ses représentations jugées offensantes envers les symboles religieux islamiques, appelant à son interdiction.
Dans un communiqué, l’Association a rejeté ce court-métrage projeté lors des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), dénonçant des atteintes aux symboles religieux de l’islam. Elle demande l’arrêt immédiat de sa diffusion et menace d’engager des poursuites judiciaires. L’Association appelle également le ministère de la Culture (alors qu'il s'agit en réalité du ministère des Affaires culturelles, ndlr) à veiller au respect des valeurs culturelles tunisiennes. Elle fonde sa position sur un verset coranique soulignant la gravité de telles offenses.
Ce n’est pas la première fois que l’Association se positionne en censeur. En mars 2023, elle avait déjà appelé à la censure du feuilleton Fallujah, diffusé sur la chaîne El Hiwar Ettounsi, une demande finalement rejetée par la justice. L'Islam serait, semble-t-il, en danger du fait d'un feuilleton ou d'un court-métrage.
Ce nouveau communiqué constitue une atteinte aux droits fondamentaux, notamment à la liberté d’expression et à la liberté de création. En réclamant l’interdiction du film « Dabouss El Ghoul », l’Association tunisienne des imams de mosquées cherche à imposer une vision restrictive de l’art et du débat public. Cette démarche s’apparente à une forme de censure idéologique incompatible avec les principes démocratiques, et soulève de vives inquiétudes quant au respect des libertés en Tunisie.
H.K
Quand on franchi un cap il ne faut pas s'étonner de ce qui en ressort.
Quant à L'Association tunisienne des imams de mosquées c'est une association qui n'a de pouvoir quand leur bac à sable!