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Mustapha Baazaoui appelle au retrait du rapport de l’IVD du Jort
17/01/2023 | 21:47
2 min
Mustapha Baazaoui appelle au retrait du rapport de l’IVD du Jort

 

Le membre limogé de l’Instance vérité et dignité (IVD), Mustapha Baazaoui a indiqué, mardi 17 janvier 2023, lors de son passage sur le plateau de la chaîne Al Wataniya avec Insaf Yahieoui, que l’IVD et sa présidente Sihem Ben Sedrine avaient servi les intérêts du mouvement Ennahdha en exploitant le processus de la justice transitionnelle.

 

Mustapha Baazaoui est revenu sur son parcours au sein de l’IVD, assurant qu’il avait été élu à la tête de la commission de l’examen de l’emploi et de la réforme des institutions pour achever une mission particulière, à savoir le limogeage d’une liste de responsables préétablie à l’avance, chose qu’il avait refusée avant d’étudier les dossiers des personnes concernées. « Depuis ce moment, j’avais été mis à l’écart et la commission que je présidais n’avait jamais vu le jour. Le mouvement Ennahdha avait une mainmise sur l’instance et sur sa présidente. Ils ont vidé le processus de la justice transitionnelle de son essence et l’ont détourné de son objectif principal ».

 

Par ailleurs, il a appelé le président de la République et la cheffe du gouvernement à intervenir afin de retirer le rapport de l’IVD du Journal officiel, et ce, en prenant en considération le jugement rendu par le Tribunal administratif en sa faveur ainsi qu’en faveur de sa collègue Lilia Bouguerra. Ce jugement atteste que la composition de l’IVD n’était pas au complet ce qui remet en cause la légitimité de ses décisions. De ce fait, le retrait de son rapport du Journal officiel est justifié, d’autant plus que ce rapport est accablant pour la Tunisie. Dans ce contexte, Mustapha Baazaoui a cité à titre d’exemple l’affaire de la BFT, qui condamnerait la Tunisie à verser une somme colossale d’argent. En effet, il rappelle que l’instance a considéré dans son rapport le monsieur (Abdelmejid Bouden, actionnaire de référence de la BFT, Ndlr) comme étant une victime, alors que l’État était en train de batailler pour que la compensation soit limitée dans cette affaire de la BFT : l’un des plus graves dossiers de la Tunisie, où un arbitrage a été prononcé, depuis quelque temps, et où la Tunisie a été déclarée responsable.

 

Rappelons que l’affaire de la BFT est un dossier houleux qui remonte aux années 80 et qui oppose l’État tunisien à l’ABCI Investments limited, holding financier appartenant à un Tunisien, Abdelmajid Bouden.

 

Il convient de rappeler, également, que Mustapha Baazaoui et Lilia Bouguerra ont été limogés il y a six ans, du Conseil de l'IVD. Ils ont, alors, déposé un recours auprès de la justice administrative et ont porté plainte contre la présidente de l'Instance, alors, Sihem Ben Sedrine et ce n’est que le 30 décembre 2022 que le Tribunal administratif décide d'invalider la décision de limogeage. 

 

 

S.H

 

17/01/2023 | 21:47
2 min
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Commentaires
Houcine
Six ans après !
a posté le 17-01-2023 à 22:49
Pour une justice aux ordres de Kais Saied, c'est le contraire qui se donne à lire selon les déclarations de cet homme, limogé en 2016, et que la justicea bien voulu réintégrer dans ses droits dix ans après, en 2022.
Coïncidence, 2022 est l'année où le règne des islamistes a pris du plomb dabs l'aile au pont que des magistrats ont commencé se rappeler que le droit existe et qu'il n'est pas dicté par la secte, Montplaisir et Ghannouchi....
Alors, les suppôts, les félons, les manipulateurs, qu'est ce que vous en dites ?
C'est Kais Saied qui a édicté la décision ?
Les juges sont des vendus ?
Hier, très propres, au service de la mafia islamiste, la main sur la couture du pantalon, ils n'osaient rien sans l'imprimatur du gourou qui décidait de tout.
Les voilà qui retrouvent un peu du sens de leur job, et peuvent décider sur dossier, preuves et faits.
Six ans pour dire que refuser les consignes de Ennahdha et ses sbires, dont la Très honorable Bensedrine, était légitime.
La dignité consisterait à faire amende honorable, admettre d'avoir trompé les lecteurs, menti volontairement par choix, ou par intérêt, servant ainsi les intérêts particuliers des ennemis de la justice et du pays.
On attend des nouvelles du dossier des meurtres de Belaid et Brahmi, assassinés par les sbires de Ennahdha et dont la justice "aurait bien dû mal rassembler les preuves", assez suffisantes pour incriminer et coffrer les salauds qui ont ordonné et les voyous qui ont fait les coups.
Un peu de courage pour devenir démocrates.