
Habib Bourguiba, père de l’indépendance tunisienne et premier président de la République, a marqué l’histoire par son éloquence et sa vision réformatrice. À travers ses discours, il a exprimé sa conception du pouvoir, du progrès et de l’identité nationale. Voici une sélection de ses citations les plus marquantes, qui illustrent son héritage politique et intellectuel.
Un homme de réalisme et de stratégie
Bourguiba était un pragmatique qui comprenait que la politique nécessitait parfois des compromis et des détours pour atteindre ses objectifs :
« Parfois, les exigences de la lutte imposent contours et détours. Il est vrai que l'esprit accepte plus facilement de la ligne droite. Toutefois, lorsque le chef de file voit que cette ligne ne mène pas au but, il doit prendre un tournant » (3 mars 1965).
« Peu importe que la voie menant à l'objectif soit directe ou tortueuse » (3 mars 1965).
« Je suis un réaliste. Être réaliste, c'est préférer une réforme modeste, qui en permet une autre, à un miracle impossible » (1967).
« Si, en Tunisie, nous n'avions pas accepté en 1954 l'autonomie interne comme un compromis, le pays serait resté jusqu'à ce jour sous le régime français domination » (date non confirmée).
Ces citations montrent son habileté à jongler entre idéalisme et pragmatisme, adaptant sa stratégie aux circonstances pour mener la Tunisie vers l’indépendance et le progrès.
Un visionnaire du progrès et de l'éducation
L’éducation et la modernisation étaient au cœur de son projet pour la Tunisie. Il voyait dans le savoir un moteur essentiel du développement :
« Pour nous l’éducation est une fonction sociale, c’est-à-dire un facteur fondamental de notre entité collective et une responsabilité que doivent remplir, à titre égal, l’État, l’enseignant et l’enseigné » (29 juin 1968).
« La mère est pour l’enfant la première école. Elle ne saurait valablement former les générations de l’avenir que si elle est instruite, ouverte à la vie… » (30 octobre 1966).
« Toute ma vie, j’ai eu foi en la suprématie de l’esprit sur la matière » (date non confirmée).
Ces paroles reflètent son engagement en faveur d’un État moderne où l’éducation joue un rôle primordial dans la formation des citoyens.
Un leader fier de son peuple et de son héritage
Bourguiba a toujours mis en avant l’identité tunisienne et la transformation du pays sous son leadership :
« La Tunisie est un carrefour. De tout temps, même au cours des siècles les plus sombres, elle a eu une élite brillante, douée d’une culture extrêmement variée : politique, économique, littéraire, juridique. » (9 avril 1962).
« D’une poussière d’individus, d’un magma de tribus, de sous-tribus, tous courbés sous le joug de la résignation et du fatalisme, j’ai fait un peuple de citoyens. » (1973).
« Notre peuple reste attaché à sa religion, tout en se débarrassant de certaines croyances héritées des siècles de décadence. » (13 août 1973).
Son ambition était de faire de la Tunisie un État moderne, débarrassé des pesanteurs du passé et tourné vers l’avenir.
Un dirigeant au culte de la personnalité
Bourguiba était conscient de son rôle unique dans l’histoire tunisienne et n’hésitait pas à le revendiquer :
« Il ne sera pas facile de remplacer un homme comme moi. Sur le plan sentimental, il y a entre le peuple tunisien et moi quarante ans de vie passés ensemble, de souffrances subies en commun, ce qui n’existera pas avec celui qui viendra après moi. » (1972).
« Le fait de me désigner à vie à la tête de l’État ne peut être qu’un hommage de reconnaissance rendu aux yeux du monde entier à un homme dont le nom s’identifie à la Tunisie [...] Oui, j’ai nettoyé le pays de toutes les tares qui l’enlaidissaient, j’en ai extirpé les mauvaises coutumes, je l’ai libéré du joug qui l’asservissait [...] Mon passage à la tête de ce pays le marquera d’une empreinte indélébile pendant des siècles. » (12 avril 1975).
Ces propos traduisent la forte identification de Bourguiba à la Tunisie, mais aussi une tendance à l’autoglorification, qui marquera la fin de son règne.
Une lecture moderne du monde arabe et de l’islam
Bourguiba plaidait pour une lecture rationnelle et pragmatique du monde musulman, refusant à la fois l’archaïsme et l’excès de confiance en l’adversaire :
« Mon vœu le plus cher est que les Musulmans vivent dans une communion des cœurs encore plus étroite, que les dirigeants réalisent entre eux une meilleure compréhension et combattent tous les complexes de quelque sorte que ce soit : complexes d’infériorité vis-à-vis de l’ennemi dont on serait tenté de surestimer les forces, complexes de supériorité qui risqueraient de nous précipiter dans une catastrophe que nous pouvons sûrement éviter, grâce à un recours incessant à la raison et à l’intelligence. » (3 mars 1965).
Avec cette vision, il prônait une approche mesurée et intelligente des relations internationales, loin des extrêmes idéologiques.
Un homme de théâtre et de culture
Enfin, Bourguiba reconnaissait le rôle de la culture dans la formation de l’identité nationale :
« Le théâtre est le témoin de la naissance de la conscience nationale. » (date non confirmée).
Cette phrase montre son attachement aux arts et à la culture comme instruments de prise de conscience collective.
Les citations de Habib Bourguiba témoignent de sa complexité : stratège habile, réformateur passionné, mais aussi dirigeant autoritaire. Il a laissé une empreinte indélébile sur la Tunisie moderne, façonnant son identité, son système éducatif et sa place sur la scène internationale. Son héritage continue d’inspirer et de faire débat, entre admiration pour son œuvre et critiques de son exercice du pouvoir.



oui c'est bien lui qui a fait de la tunisir un ETAT reconnu à l'echelle international et c'est lui qui a fait de latunisie et sa societé un pays prospère
VIVE BOURGUIBA on peut pas domage le resuusiter
Au temps d'Ahmed Ben Salah, la justice tunisienne condamnait à la prison ferme les petits paysans qui ne voulaient pas renoncer à leurs plantations au profit d'une euphorie communiste, alors que la plantation de Mahmoud Messadi était intouchable...
Il faut savoir pardonner: Ben Salah, Allah yarhmou...
Bonne journée
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
PS: l'inintelligence de beaucoup de Tunisiens est celle de la faiblesse de leur mémoire --> et ainsi la majorité de nos politiciens refait les mêmes conneries de la dernière décennie et mème des décennies antérieures.