
La mère de l’homme de médias, Sami El Fehri, a adressé ce vendredi 12 février 2021, un message au président de la République, Kaïs Saïed, l’implorant de veiller à ce que la loi soit appliquée et que justice soit rendue à son fils.
« Je ne vous demande pas de gracier mon fils mais en tant que garant du respect de la constitution, des droits et des libertés je vous demande de faire en sorte que ceux de mon fils ne soient pas bafoués. Je suis la mère d’un enfant séquestré depuis mardi dernier, emprisonné sans jugement et détenu sans aucun motif légal » a écrit Mme El Fehri.
« Je vous écris monsieur le président, je suis la mère d'un citoyen dont les droits ont été bafoués pour qu’on s’acharne sur lui et qu’on le maintienne en prison sans qu’aucun jugement ne soit rendu à son encontre. Il a pourtant achevé les quatorze mois de détention provisoire prévus dans la loi dont vous êtes le garant. Je vous écris à propos de Sami El Fehri monsieur le président, je suis une mère qui a vu son fils passer des années en prison sans procès et sans qu’aucune peine ne soit prononcée à son encontre. Je suis la mère d’un citoyen tunisien qui a été emprisonné quatre fois en dix ans sans jamais être condamné. Je suis cette mère qui est allée lundi attendre son fils devant la prison et qui, malgré les rumeurs, a cru que la justice appliquera la loi et le relâchera après les quatorze mois légaux de détention. Je suis une mère qui n’a pas osé rentrer chez elle cette nuit-là, terrifiée par le degré d’arbitraire et de violation de la loi que nous avons atteint » a-t-elle poursuivi.
Il convient de rappeler que Sami El Fehri, en détention provisoire depuis fin 2019, devait être libéré sur ordre du juge d’instruction depuis mardi dernier. Etant arrivé au terme des quatorze mois légaux de la détention provisoire, l’homme de médias aurait dû être relâché mais le parquet a interjeté appel contestant le comptage des délais en question.
L’avocat de Sami El Fehri a qualifié la détention de son client de séquestration, affirmant que le procureur général s’acharne à le maintenir en prison violant ainsi la loi.
M.B.Z