La porte-parole de la délégation de l'Union européenne en Tunisie, Nabila Massrali a considéré que la révision de la composition de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) risquait de porter atteinte à son indépendance. Elle a rappelé que ceci a eu lieu alors que la Tunisie s’apprêtait à tenir un référendum des élections législatives anticipées.
Dans une déclaration publiée le 27 avril 2022, la délégation de l’Union européenne en Tunisie a mis l’accent sur l’indépendance de l’Isie. Elle a évoqué la question de la crédibilité du processus électoral visant un retour à la normalité institutionnelle. « Nous suivrons avec la plus grande attention les nominations de ses futurs membres pour qu’elles restent un gage du maintien de son indépendance et de sa capacité d'exécuter son mandat en toute transparence », lit-on dans la même déclaration.
L’Union européenne a souligné l’importance de la mise en œuvre de réformes et d’un calendrier électoral dans le cadre d’un dialogue incluant tous les acteurs politiques et sociaux afin de garantir la stabilité et la prospérité de la Tunisie.
Pour rappel, le chef de l'Etat, Kaïs Saïed, avait promulgué la semaine dernière un décret lui permettant de nommer et de limoger les membres de l'Isie.
S.G
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Mais là, les Européens n'en abusent pas. En ont-ils d'ailleurs jamais abusé? Non.
Concernant l'ISIE, l'UE-Tunisie se contente de signaler qu'elle observera le moment venu si les nominations des membres dirigeants de cette instance de supervision des élections sont compatibles avec le niveau d'indépendance souhaitable.
Le fait qu'ils sont nommés par le chef de l'Etat ne préjuge en rien de leur indépendance, en effet.
L'ancien vice -président de l'ISIE, Farouk Bouasker, à la différence du président de cette institution, Nabil Bafoun, ne dit pas autre chose. Pour Bouasker, c'est en quelque sorte affaire de conscience du dirigeant nommé, c'est son affaire de travailler en indépendant du palais de Carthage.
Et cela du fait que, contrairement à ce qui se répand partout, la révocation d'un dirigeant de l'ISIE n'est pas vraiment entre les mains du président de la République.
Les amendements de la loi portant organisation de l'ISIE indiquent qu'une révocation d'un membres dirigeant est possible, mais sur proposition au chef de l'Etat d'une majorité des sept membres désignés.
Le pouvoir de révocation par Saied est donc sérieusement limité !
Mais guérit-on vraiment de son complexe à jouer à bomber le torse devant les "petits" ?!
Cela dit, peu importe, apparemment, que la parole portée par la préposée de sa Délégation¹ tende à "défendre" l'«indépendance» d'une institution nationale en défonçant la souveraine indépendance de toute une nation !
Non mais on est en plein délire avec ces organismes qui soudainement s'intéressent à notre pays, celui qu'elles ont oublié pendant les dernières 11 années.
Réveillez vous messieurs les hauts responsables de l'union européenne.
Alors que le Président essaie de mettre de l'ordre dans nos institutions infiltrées et gangrenées par Ennahdha et ses acolytes, vous de là où vous êtes, vous nous demandez le contraire.
Mais c'est quoi ce cirque?
Mais c'est quoi ces recommandations qui vont à l'encontre de l'intérêt du peuple ?