
C’est un simple post publié sur les réseaux sociaux ce samedi 21 juin 2025 par Ramla Dahmani, mais il sonne comme une libération : la codétenue harceleuse (Wahiba) a été transférée hors de la cellule de sa sœur, l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani. Deux semaines d’angoisse, de harcèlement psychologique et de peur quotidienne prennent fin — du moins en apparence.
« Enfin, et Dieu merci, Wahiba a quitté la cellule. Elle est partie en jurant, en menaçant, en volant. Mais elle est partie », écrit Ramla dans un message aussi soulagé que lucide.
Depuis plusieurs jours, Sonia Dahmani subissait une forme de torture silencieuse : le harcèlement orchestré par Wahiba, une détenue instable, condamnée pour des faits graves, mais jouissant d’un certain pouvoir au sein de la prison. Traitée avec faveur, Wahiba imposait sa loi.
Vols, menaces, isolement, accusations mensongères : chaque jour devenait un piège pour Sonia Dahmani. Même ses gestes les plus anodins étaient surveillés, interprétés, déformés pour nourrir de nouvelles plaintes, jusqu’à briser sa résistance.
« Pour la première fois, elle a craqué. Elle a fondu en larmes, des sanglots qui lui coupaient la voix », confiait Ramla, évoquant le moment où Sonia, convoquée en secret au tribunal sans sa famille ni ses avocats, s’est effondrée.
Cette descente aux enfers a culminé dans un sentiment d’impuissance totale. La prison, déjà synonyme de silence et d’oubli, s’était transformée en zone de non-droit, où Sonia Dahmani n’avait plus aucun refuge.
Le transfert de Wahiba constitue un soulagement tangible, mais la blessure reste ouverte. Car la codétenue n’est pas partie sans laisser de traces : elle a emporté avec elle la moitié des affaires de Sonia Dahmani, multiplié les menaces, et laissé derrière elle une atmosphère de peur.
« Deux semaines de tension, de peur, d’humiliation laisseront des traces indélébiles », écrit Ramla Dahmani. Mais aujourd’hui, Sonia Dahmani peut enfin respirer. Elle retrouve un semblant de calme. Et avec elle, sa famille.
Ramla Dahmani conclut son message par un hommage vibrant à celles et ceux qui ont soutenu sa sœur, qui ont relayé sa voix, qui ont dénoncé l’injustice. Car si Wahiba a quitté la cellule, c’est peut-être aussi grâce à cette mobilisation.
« Grâce à vous, elle tient. Grâce à vous, je tiens. Ensemble, on est plus forts. Ensemble, on ne lâchera rien ».
M.B.Z

Never read a journalistic research in this media about the prisoners' life and struggles. In any case never as a stand-alone, constructive (meaning criticizing to improve things). But always echoing external, nocive immixion in our affairs. What a pity.