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Ferid Belhaj : le secteur privé est la clé de la croissance économique
11/09/2023 | 09:22
4 min
Ferid Belhaj : le secteur privé est la clé de la croissance économique


Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Ferid Belhaj, a estimé que la situation économique en Tunisie était fortement liée au rôle de l’État. Il a estimé que la réduction de son poids dans l’économie nationale était la clé du changement.

Invité le 11 septembre 2023 par Wassim Ben Larbi à « Expresso » sur Express Fm, Ferid Belhaj a qualifié la chose d’élément central et a indiqué que l’État jouait un rôle important dans l’économie du pays.

« Malheureusement, l’État a un poids considérable. Le secteur privé n’a pas accès aux moyens dont il a besoin. Les pays réalisant aujourd’hui une croissance économique importante… avaient mis à disposition du secteur privé des moyens lui permettant d’évoluer… Même la Chine, qui est gouvernée par le parti communiste, a ouvert son économie au secteur privé », a-t-il dit.

Ferid Belhaj a mis l’accent sur l’importance d’encourager le secteur privé tout en l’encadrant. Il a évoqué l’existence d’un lien de corrélation entre la mise à la disposition du secteur privé des moyens nécessaires et de la transition énergétique. Le secteur privé est capable de produire cette ressource et d’offrir à la Tunisie la possibilité d’évoluer.

Le responsable de la Banque mondiale a assuré que la production d’énergies renouvelables par le secteur privé était bénéfique à l’État. Ceci permettra à l’État d’avoir plus d’énergie à sa disposition, de faire partie de la sphère de la transition énergétique, en bénéficier sans avoir des frais d’investissement et collecter des gains à travers la taxation.




Ferid Belhaj a indiqué que la mise à disposition du secteur privé des moyens nécessaires permettra de faire progresser l’investissement et la création de projet. La taxe collectée garantira le financement des secteurs où l’État doit être présent tel que l’éducation et la sécurité.

« Dans le Moyen orient et en Afrique du Nord, on aura, d’ici 2050, plus de trente millions de jeunes frappant aux portes du marché du travail. Le secteur public ne peut pas les accueillir, car il n’en a ni le besoin ni les moyens… Nous devons ouvrir les portes au secteur privé afin de lui permettre de les accueillir… Ceci nous mène à une autre corrélation à savoir la question de l’enseignement… Il doit être en rapport avec le marché du travail », a-t-il ajouté.

Ferid Belhaj a considéré que certains pays ont commencé à aborder cette question. Atteindre une croissance économique nécessite du temps d’où l’importance d’entamer la chose immédiatement. Le blocage réside, selon lui, en la question des autorisations administratives. Les investisseurs ne demandent plus une révision du cadre légal relatif à l’investissement, mais une suppression des autorisations et la mise en place d’un cadre judiciaire protégeant tout le monde.

« On ne peut pas avoir un magistrat tranchant aujourd’hui dans une affaire de divorce, puis, le lendemain, dans une affaire de redressement judiciaire… Nous devons avoir des tribunaux de commerce… Les juges doivent être formés… Notre région n’est pas isolée du monde », a-t-il déclaré.

Ferid Belhaj a expliqué que certains investisseurs optaient pour la Croatie, la Serbie ou encore la Lettonie. Ces pays ont considérablement évolué sur le plan de la digitalisation et de la suppression des procédures. Il a évoqué l’exemple de la lenteur dans la gestion des conteneurs dans les ports de la Tunisie par rapport à d’autres pays. Le responsable de la Banque mondiale a assuré que le financement apporté par cette institution n'était pas suffisant. Il a souligné l'importance d'attirer les fonds d'investissement et de les convaincre de s'engager auprès d'un pays. Ceci est possible à travers un climat d'investissement de haut niveau et une garantie de réaliser des profits.

 

S.G

11/09/2023 | 09:22
4 min
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Commentaires
Zagrouba
Economie
a posté le 12-09-2023 à 12:05
Logiquement vous bien explique la manière de croissance

Pratiquement aucune base de faire implante des investissements

Une grande question reste sans réponse ?
Vue que le plan dinvestiisement ne pas structure a l'échelle nationale reste toujours orienté par la force du marché mondiale
Une orientation mettre notre potentiel hors jeu économique

(Voilà les banques gagnant et l'état s'endette ) cet regle reste active meme si vous multiplie les investissement
Comment stabilise le system d'investissement avant de le réalisé ( public et privé ) ? Si vous ne connaisse pas la réponse demande l aide d un economiste

Si vous accordé à un privé de construire une école il va le faire simplement aucune problème financière chez lui mais

Mais qui va payer le coût de l'école c'est l'état en dernier c est une investissement public au sens réel soit finance par l'état au finance par le privé

Un système d investissement n'offir pas une épargne à l'état dite bloque meme les banque gagnant dans le jeu

Un partage de rôle de fonction etat_ privé créé la croissance

Une grande peur chez le privé de fonctione dans l'ombre alors le privé en Tunisie ne se investir que pour le service simple garentie
'Gardons un minimum d'honnêteté!
@Mr. Ferid Belhaj
a posté le 12-09-2023 à 07:48
En Tunisie, le taux effectif de l'impôt sur les sociétés ne dépasse pas les 10% sous l'effet des avantages fiscaux, alors que certains de nos entrepreneurs dénoncent régulièrement les taux d'imposition appliqués en Tunisie, supposés selon eux être trop élevés, et même confiscatoire'?' ils s'appuient sur des taux nominaux qui n'enseignent absolument rien sur la réalité des taux effectifs...

C'est un fait que le taux nominal moyen de l'impôt sur les revenus des sociétés est de seulement 15% en Tunisie alors qu'il dépasse dans la majorité des pays les 25%, par exemple en Algérie le taux nominal est de 26%. --> et de ces 15% nos entreprises ne payent effectivement au maximum que 10%
-->
Les taux d'imposition effectifs relativement très faibles payés par les entreprises à l'administration fiscale de notre pays devraient être une incitation à l'investissent or que fait la majorité de nos entreprises? Oui, la majorité de nos entreprises accorde la presque totalité du gain net en tant que dividende, il y a même des entreprises/banques tunisiennes qui s'endettent en devises étrangères afin d'accorder un dividende, puis une grande partie de ces gains nets quitte la Tunisie sous forme de devises étrangères au nom du rapatriement des Bénéfices (au profit des actionnaires étrangers.) Je pourrais donner une longue liste des entreprises en question, il suffit de comparer le gain net et la somme cumulative des dividendes. --> Ainsi, il ne reste absolument rien pour l'investissement. Par contre BMW, le constructeur allemand d'automobile, fait un gain net de 10 euros par action, il distribue un dividende de 3 euros et investit 7 euros! Les entreprises allemandes investissent plus que 50% du gain net, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'entreprises tunisiennes!

Vous comprenez maintenant, où réside le mal de l'économie tunisienne? L'?tat tunisien minimise ses recettes fiscales afin d'encourager l'investissent privé (ce qui fait un sens dans la majorité des pays). Et que font nos entreprises privées? Elles font XXXXX (auto-censure) --> L'Etat tunisien renonce ainsi à une bonne partie de ses recettes fiscales afin d'inciter nos entreprises à investir, par contre ces derniers se partagent ces cadeaux fiscaux sous forme de dividende dont une bonne partie quitte la Tunisie au nom de rapatriement des bénéfices des partenaires étrangers --> Non, l'Etat Tunisien ne devrait pas refaire les mêmes conneries de la dernière décennie....

D'autre part, voilà que le FMI et la banque Mondiale nous incitent à injecter l'argent du prochain endettement extérieur dans une jarre sans fond, c.à.d. dans nos PME et dans les entreprises de notre oligarchie et petite/grande bourgeoisie. Et ceci non pas par méchanceté, mais par ignorance de la mentalité de l'entrepreneuriat en Tunisie'?'

@Au gouvernement tunisien, tenez s.v.p. bon et investir l'argent du prochain endettement plutôt en infrastructure et en logistique. Il faudrait faire comprendre au FMI et à la banque mondiale que leurs théories socio-économiques ne sont pas à 100% compatibles avec la mentalité de la majorité de nos entrepreneurs'?'

@Mr. Ferid Belhaj, votre discours est trop superficiel pour ne pas dire autre chose...

'Gardons un minimum d'honnêteté!
@Mr. Ferid Belhaj
a posté le 12-09-2023 à 07:36
Il ne faut pas refaire les conneries socio-économique de la dernière décennie-2011-2022, je m'explique:
- La plus grande faute du gouvernement de Mr. Essid au temps de notre ex-troïka est d'avoir injecté directement/indirectement des milliards d'euros dans un système bancaire oligarque et en faillite . Mr. Essid s'attendait qu'en injectant l'argent de l'endettement dans notre système bancaire, cet argent allait circuler et créer de la richesse pour la Tunisie et tous les Tunisien et aboutir ainsi à une croissance économique de 4% à 7%", mais à sa grande surprise notre système bancaire était/est une jarre sans fond et l'argent injecté n'a jamais circulé. Voir le lien :
www.businessnews.com.tn/oxford-business-group-presente-le-programme-de-reforme-du-systeme-bancaire-tunisien,520,66109,3

- Depuis 2011 "nos" entreprises privées et les soi-disant PME exigent et obtiennent des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privent ainsi l'Etat tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir (infrastructure, logistique, etc.), elles assèchent ainsi les moyens de la source d'investissement de l'Etat tunisien sans pour autant apporter de remèdes à notre économie.

- Notre ex-Premier Ministre, Mr. Essid (au juste c'était Mr. Chedly Ayari), a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5% afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela! --> Même un taux directeur négatif (ce qui est du non-sens, mais à limite faisable) ne pourrait pas motiver nos hommes d'affaires affairistes à investir.

Je me rappelle que Mr. Chedly Ayari a dit dans une interview: "j'ai tout fait afin de motiver nos acteurs économiques à investir mais en vain" --> je vais chercher le lien de cet interview sur business news tn

-->
Il faut se libérer de cette idée absurde de l'entrepreneur tunisien créateur qui serait le personnage central de notre développement socio-économique, qui prendrait des risques pour créer de nouveaux produits et emplois et ne demandant qu'un peu de capital-risque et d'être libéré des charges fiscales. C'était la faute de Mr. Elyes Fakhfak, notre ex-Ministre des finances.

-->

Il faut comprendre que sur les cendres d'une entreprise en faillite pousserait une autre... Même l'Allemagne n'injecte pas de l'argent gratuitement dans des PME en faillite ou qui risquent déjà la faillite. Les aides publiques en faveur des entreprises en difficulté, se font en Allemagne en fonction des impôt payés durant les dernières années. Les PME qui ont payé très peu d'impôt ou rien, reçoivent aussi très peu ou aucune aide publique qui devrait être aussi remboursée. Un Ami allemand à une petite PME de logiciel, il a reçu 20000 euros de l'Etat allemand comme aide publique durant la pandémie et pas plus car il n'a jamais payé plus que 20000 euros d'impôt annuellement durant les années d'avant la pandémie. Puis, il a dû rembourser les 20000 euros après la pandémie. --> L'Etat allemand n'offre pas l'argent du contribuable gratuitement aux PME... Il prête l'argent à ceux qui seraient capables de faire le remboursement.

La Tunisie socio-économique a échoué durant la dernière décennie car on a suivit les consignes du FMI et de la banque mondiale à l'aveuglette...

@Mr. Ferid Belhaj, l'Etat tunisien ne devrait pas s'endetter de nouveau auprès de la banque mondiale ou du FMI et distribuer l'argent de l'endettement gratuitement et sans retour sur notre oligarchie entrepreneuse. Non, l'Etat tunisien devrait investir plutôt en logistique et en infrastructure.

bonne journée


Rationnel
Plusieurs clés pour la croissance économique
a posté le 11-09-2023 à 14:20
La Tunisie a plusieurs clés pour la croissance économique (énergie renouvelable, restructuration de la dette interne, reprise de la production des phosphates, électrification des transports..).
La croissance économiques est bloquee par:
- La dette excessive du gouvernement, 120 milliards de dinars sans compter l'endettement des entreprises étatiques ( 20 milliards de dinars) garanti par le gouvernement. Le service de la dette coûte 8 milliards de dinars/an, 14,8% du budget de 54 milliards de dinars.
- Le taux d'intérêts trop élevé impose par la banque centrale pour plus d'une décennie, ce taux d'intérêt élevé aggrave la crise de l'endettement du gouvernement et paralyse l'activité économique.
- Le déficit commercial, du surtout a l'importation de l'énergie qui représente 60% du déficit commercial global. L'énergie accapare 77% du budget de compensation et les transports 12%, ce qui reviens a une compensation de l'énergie, donc l'énergie (les carburants ) accapare presque 90% du budget des compensations.

Un taux d'intérêt plus raisonnable (de l'ordre de 3% comme au Maroc) et une reforme de l'économie de l'énergie sont deux clés de la croissance pour la Tunisie.
Avec un taux d'intérêt de 3% et une restructuration de la dette locale (40% du total) l'état pourrait économiser 3 milliards de dinars qui peuvent être investi dans les énergies renouvelables.
Avec un programme ambitieux d'énergies renouvelables (solaire, éolien et géothermique) et le déploiement des voitures électriques, bus et camions électriques le déficit énergétique peut être éliminé en moins de cinq années et la Tunisie n'aurait plus besoin de prêts extérieur en euros ou en dollars.
Virtuel
Confusion
a posté le 11-09-2023 à 13:32
Mr belhaj a raison de dire que le secteur prive est la cle de la croissance economique. Il voulait dire que ce n est pas le cas du modele tunisien en ce moment. Il ne fallait pas confondre placements et investissements
Slt
Slt
a posté le 11-09-2023 à 13:11
C' pour cela qu'il faut se débarrasser de Samir Majoul de l'utica son mandat est fini depuis longtemps !
Handous Mohamed Fadhel
Commentaire
a posté le 11-09-2023 à 12:55
J'ai apprécié l'intervention de Mr.Belhaj du point de vue orientation générale. D'ailleurs c'est ce qu'il est entrain de faire à chaque mission en Tunisie. A mon avis pour aider réellement le pays, il faudrait demander aux responsables tunisiens d'entreprendre une etude d'identification des besoins en développement qui s'adaptent le plus avec la situation actuelle de la Tunisie. Une fois nous aurons les résultats , il serait plus facile de résoudre les problèmes de développement secteur/secteur.
Jacob Jebali
Même sérénade
a posté le 11-09-2023 à 11:33
No comment

Oui oui oui l environnement est favorable pour l investissement

On reçoit que les gens qui ganbergene


Et ou marche arrière avec vitesse

Gg
Cet homme parle vrai...
a posté le 11-09-2023 à 10:45
...notamment lorsqu'il dit "Notre région n'est pas isolée du monde".
Toute solution étatique qui n'est pas en harmonie avec le reste du monde est vouée à l'échec.

Il ne faut surtout pas casser les initiatives d'entrepreneurs comme lui, ils sont là clé du redressement.
Et il faudrait des ministres de l'économie et de l'industrie comme lui, qui connaissent les réalités... temps qu'il en reste.
Hassine
Oui il est la clé
a posté le 11-09-2023 à 10:04
Personne ne peut le contredire
Mais sa serrure ..!? elle est desormais depuis longtemps jetée dans un puits sans fond
Quel est cet audacieu qui a le courage de plonger et la ramener ..
Djodjo
C'est du bon sens
a posté le 11-09-2023 à 09:51
Un peu plus d'entreprises privées feraient du bien à l'économie tunisienne, en réponse à cette problématique, notre kais nous propose les sociétés collectives.

Une idiotie parmi beaucoup d'autres grâce à notre gourou mi-islamiste mi-communiste.
Farid d'??Arabie
Goliadkine
a posté le 11-09-2023 à 09:39
Un prêcheur dans le désert'?' d'autres avant lui se sont essoufflés à rappeler cette évidence, mais les lobbies des rentiers tiennent l'état et ses dirigeants par les burnes, les arrosent si nécessaire, pour que rien ne change car de nouveaux opérateurs qui osent la prise de risque sonneraient le glas de leur hégémonie.
Ainsi vont les choses au pays de 3000 ans d'histoire absurdes. La compromission et la traîtrise sont inscrites dans l'ADN du tunisien.