Les diplomates pour 1 et 1/2 mois de congé;
Les professeurs universitaires pour 3 mois de congé;
Etc etc etc...
C’est officiellement la rentrée pour les élèves et étudiants tunisiens mais aussi pour l’ensemble de la classe politique. Plus de vacances pour une majorité écrasante des Tunisiens. Au programme de cette rentrée 2018, un nouveau gouvernement fraîchement remanié, une nouvelle Loi de finances bientôt sur le billard et une multitude de lois en attente d’être votées.
Cette nouvelle Loi de finances est « un véritable exercice d’équilibriste pour le nouveau gouvernement » a commenté l’experte économique Fatma Marrakchi Charfi. En effet, les dispositions inscrites dans les précédentes lois de finances ne font pas toutes, preuve d’un réalisme transcendant. Des taux de croissance de 2,5% alors que l’économie tunisienne n’en génère que très peu depuis 2011, de la création d’emploi qu’on a du mal à concrétiser et des impositions parfois jugées farfelues. Il est temps aujourd’hui que la loi de finances colle enfin à une réalité, morose avouons-le. Au lieu de montrer des licornes aux investisseurs, tout en les assommant avec des impôts et toujours des impôts, elle devra enfin leur tendre la main.
L’avenir de l’investisseur en Tunisie n’est pas semé de poussière d’étoiles et d’arcs en ciel. Pour arriver à tirer son épingle du jeu, il devra non seulement faire face à des aberrations administratives et à des blocages à n’en plus finir, mais aussi payer de sa poche pour l’Etat alors qu’il peine déjà à réaliser des bénéfices.
Comme l’économie est le grand cheval de bataille de la période actuelle, la corruption et autres malversations font aussi partie du « grand » programme. On redonne un coup de frais à une opération mani-pulite en berne, histoire de faire bénéficier le nouveau gouvernement de la popularité de l’ancienne équipe. Mais si le premier volet a pu rendre l’équipe précédente un peu plus populaire, il ne lui a certes pas sauvé la peau…
Dans les filets de l’opération anticorruption, de gros bonnets de la contrebande. Des noms qui sonnent comme dans la saga du Parrain et qui font jubiler les honnêtes citoyens en leur faisant miroiter le mirage d’une Tunisie sans contrebande. Tout ceci n’est évidemment pas vrai.
On aura beau arrêter les gros barons, la contrebande continuera à fleurir tant que les trafiquants circulant dans les zones réputées être des fleurons de contrebande, continuent à passer les barrages de sécurité en toute impunité. Sans plaques d’immatriculation, en total bafouement du code de la route et en transportant des produits de contrebande et des armes, au vu et au su des forces de l’ordre, qui font exprès de les laisser « leur échapper ». Les « honnêtes » citoyens peuvent continuer à jubiler en entendant des infos pareilles dans les médias, ils continuent en parallèle à donner des pots de vin aux agents de police, à utiliser ces mêmes produits de contrebande, à transgresser la loi de toutes les façons possibles et imaginables et à applaudir en même temps les arrestations des grands barons.
Transgresser la loi, qu’est-ce qui empêche un « honnête » citoyen de le faire ? En définitive, rien du tout...ou alors très peu de choses. Peut-être moins dangereux que de financer le terrorisme ou d’alimenter la corruption, mais tout aussi agaçant, l’irrespect des lois et l’incivisme ne fait courir à son auteur que très peu de risque. Qu’est-ce qui empêche un « honnête » citoyen de se garer au milieu de la route (ou du trottoir), de frauder ou de ne pas payer ses impôts ? En définitive, pas grand-chose…
La loi de finances comprendra une pléiades d’articles et de dispositions, belles sur le papier. Beaucoup d’entre elles, ne seront pas appliquées et nombreuses encore n’auront rien à voir de près ou de loin avec la réalité actuelle. Elle concernera uniquement ceux qui ont choisi la voie de la légalité, ceux qui payent leurs impôts car ils n’ont pas le choix et non pas car ils ont réellement décidé de le faire. Les salariés qui ne peuvent (ce n’est pas faute d’avoir envie) échapper au fisc, se damneront d’envie devant les travailleurs de la fonction libérale qui, eux, ont réussi à le faire !
Mais comme tout est « rafistolable » à souhait, la loi de finances complémentaire sera là pour colmater les brèches et arranger ce qui peut encore l’être. Encore plus de pain sur la planche, mais pas que du pain bénit…
C’est officiellement la rentrée pour les élèves et étudiants tunisiens mais aussi pour l’ensemble de la classe politique. Plus de vacances pour une majorité écrasante des Tunisiens. Au programme de cette rentrée 2018, un nouveau gouvernement fraîchement remanié, une nouvelle Loi de finances bientôt sur le billard et une multitude de lois en attente d’être votées.
Cette nouvelle Loi de finances est « un véritable exercice d’équilibriste pour le nouveau gouvernement » a commenté l’experte économique Fatma Marrakchi Charfi. En effet, les dispositions inscrites dans les précédentes lois de finances ne font pas toutes, preuve d’un réalisme transcendant. Des taux de croissance de 2,5% alors que l’économie tunisienne n’en génère que très peu depuis 2011, de la création d’emploi qu’on a du mal à concrétiser et des impositions parfois jugées farfelues. Il est temps aujourd’hui que la loi de finances colle enfin à une réalité, morose avouons-le. Au lieu de montrer des licornes aux investisseurs, tout en les assommant avec des impôts et toujours des impôts, elle devra enfin leur tendre la main.
L’avenir de l’investisseur en Tunisie n’est pas semé de poussière d’étoiles et d’arcs en ciel. Pour arriver à tirer son épingle du jeu, il devra non seulement faire face à des aberrations administratives et à des blocages à n’en plus finir, mais aussi payer de sa poche pour l’Etat alors qu’il peine déjà à réaliser des bénéfices.
Comme l’économie est le grand cheval de bataille de la période actuelle, la corruption et autres malversations font aussi partie du « grand » programme. On redonne un coup de frais à une opération mani-pulite en berne, histoire de faire bénéficier le nouveau gouvernement de la popularité de l’ancienne équipe. Mais si le premier volet a pu rendre l’équipe précédente un peu plus populaire, il ne lui a certes pas sauvé la peau…
Dans les filets de l’opération anticorruption, de gros bonnets de la contrebande. Des noms qui sonnent comme dans la saga du Parrain et qui font jubiler les honnêtes citoyens en leur faisant miroiter le mirage d’une Tunisie sans contrebande. Tout ceci n’est évidemment pas vrai.
On aura beau arrêter les gros barons, la contrebande continuera à fleurir tant que les trafiquants circulant dans les zones réputées être des fleurons de contrebande, continuent à passer les barrages de sécurité en toute impunité. Sans plaques d’immatriculation, en total bafouement du code de la route et en transportant des produits de contrebande et des armes, au vu et au su des forces de l’ordre, qui font exprès de les laisser « leur échapper ». Les « honnêtes » citoyens peuvent continuer à jubiler en entendant des infos pareilles dans les médias, ils continuent en parallèle à donner des pots de vin aux agents de police, à utiliser ces mêmes produits de contrebande, à transgresser la loi de toutes les façons possibles et imaginables et à applaudir en même temps les arrestations des grands barons.
Transgresser la loi, qu’est-ce qui empêche un « honnête » citoyen de le faire ? En définitive, rien du tout...ou alors très peu de choses. Peut-être moins dangereux que de financer le terrorisme ou d’alimenter la corruption, mais tout aussi agaçant, l’irrespect des lois et l’incivisme ne fait courir à son auteur que très peu de risque. Qu’est-ce qui empêche un « honnête » citoyen de se garer au milieu de la route (ou du trottoir), de frauder ou de ne pas payer ses impôts ? En définitive, pas grand-chose…
La loi de finances comprendra une pléiades d’articles et de dispositions, belles sur le papier. Beaucoup d’entre elles, ne seront pas appliquées et nombreuses encore n’auront rien à voir de près ou de loin avec la réalité actuelle. Elle concernera uniquement ceux qui ont choisi la voie de la légalité, ceux qui payent leurs impôts car ils n’ont pas le choix et non pas car ils ont réellement décidé de le faire. Les salariés qui ne peuvent (ce n’est pas faute d’avoir envie) échapper au fisc, se damneront d’envie devant les travailleurs de la fonction libérale qui, eux, ont réussi à le faire !
Mais comme tout est « rafistolable » à souhait, la loi de finances complémentaire sera là pour colmater les brèches et arranger ce qui peut encore l’être. Encore plus de pain sur la planche, mais pas que du pain bénit…