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Enseignement secondaire : la contestation s'achève dans l'humiliation
23/05/2023 | 12:37
5 min
Enseignement secondaire : la contestation s'achève dans l'humiliation

 

Des mois de contestation, de grève, de colère et d’indignation viennent de s’achever dans l’humiliation. Les enseignants du secondaire ont perdu une énième bataille dans leur guerre contre le ministère de l’Éducation. Lundi, le secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire, Lassad Yakoubi, a cédé à la proposition de son ancien confrère syndicaliste, Mohamed Ali Boughdiri, actuel ministre de l’Éducation, alors que la réforme tant espérée du secteur n’est encore que paroles en l’air.

 

Des promesses avancées par la Fédération de l’enseignement secondaire pour faire pression sur le ministère jusqu’à satisfaction des revendications, les enseignants n’ont eu que de nouvelles promesses et quelques miettes versables dans trois ans. Devenu soudainement conciliant, Lassad Yakoubi a préféré la situation financière du ministère à celle des enseignants. Après avoir crié pendant des mois à la nécessité de garantir une vie décente pour les enseignants face à une crise économique sans précédent et une inflation galopante, il a fini par lâcher prise en acceptant ce que le ministère était disposé à offrir. 

La semaine dernière encore, Lassad Yakoubi avait, rappelons-le, affirmé que les parties sociales étaient conscientes de la crise et souhaiteraient plutôt discuter stratégie et parvenir à un accord qui puisse améliorer la situation des enseignants sur le moyen et le long terme. Un revirement de situation qui pour certains n’est pas des habitudes du syndicaliste, souvent dans l’escalade. Le blocage des notes décidé en septembre a été maintenu jusqu’à le semblant d’accord obtenu hier suite à des négociations entre camarades, alors que la crise économique du pays bien ancrée en septembre ne fait que s’aggraver en l’absence d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Il ne serait pas exclu que M. Yakoubi en soit récompensé à l’instar de son ancien collègue Belgacem Ayari, nommé consul à Alger.

Un accord que la Fédération voyait, semble-t-il, comme bouée de sauvetage et moyen de parvenir aux augmentations salariales revendiquées. C’est ce que le secrétaire général adjoint du syndicat général de l'enseignement secondaire, Fakhri Smiti, a avancé, dans une intervention sur IFM dans la matinée de mardi 23 mai 2023. Pour expliquer les termes de l’accord considérés lamentables par les enseignants, il a affirmé au micro de Borhane Bsaies, que le syndicat espérait une amélioration de la situation économique du pays, mais le climat d’incertitude conjugué à l’absence d’un accord avec le FMI a fait pencher la balance. Il a laissé entendre, également, que l’escalade qu’a adoptée le syndicat était essentiellement due au mutisme du gouvernement et du ministère de l’Éducation supervisé jusqu’à fin janvier 2023 par l’ennemi juré de Lassad Yakoubi, Fethi Sellaouiti. Celui-ci a, rappelons-le, été accusé à plusieurs fois de « pratiques fascistes » par la Fédération de l’enseignement secondaire. 

De la stratégie qu’il souhaitait pour réformer le secteur et des moyens pour améliorer la situation financière des enseignants, Lassad Yakoubi n’a obtenu que la régularisation, en partie, de la situation des enseignants suppléants avec le recrutement de la quatrième promotion pour l’année scolaire 2023/2024, des engagements pour la régularisation de la situation des suppléants de la promotion de 2022 et le versement de leurs salaires, une proposition pour le recrutement des enseignants suppléants inscrits dans la base de données de 2008/2016, une proposition d’augmentation de la valeur du contrat de 750 dinars à 1.120 dinars pour ceux qui ont enseigné pendant une année scolaire entière, et sur une augmentation du salaire de base de 300 dinars sur trois ans, au titre de l’augmentation des charges pédagogiques dont le montant net est de 180 dinars, versable à partir de janvier 2026/2027/2028. En contrepartie, la commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire a, elle, accepté, entre autres, de rendre les armes en levant le blocage des notes et s’est engagée à ce que les conseils de classe soient tenus. 

Peu de choses en comparaison avec la longue liste de revendications sociales scandées dans les médias par la Fédération du temps de Fethi Sellaouti. Les enseignants exigent, rappelons-le, la retraite anticipée pour des raisons de santé, des promotions, le paiement des heures supplémentaires, la hausse de la prime de la rentrée scolaire, en plus de la régularisation des suppléants, et surtout une réforme globale d’un secteur – jadis une fierté nationale – qui périclite, si ce n’est déjà que ruines. 

L’accord conclu entre la Fédération de l’enseignement secondaire et le ministère de l’Éducation n’a pas manqué de faire polémique. Jugé humiliant, plusieurs enseignants ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux. Les réactions ont, pour certains, été violentes, notamment en ce qui concerne les augmentations salariales. Plusieurs enseignants ont manifesté leur colère qualifiant de « trahison » le consentement du secrétaire général de la Fédération Lassad Yakoubi à la proposition du ministère. Certains sont allés jusqu’à le qualifier de « plaie ». Des syndicalistes ont annoncé leur démission et d’autres se sont retourné contre « l’Union de Taboubi », en référence au secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail. 

La rage des enseignants du secondaire ne risque pas de se dissiper de sitôt surtout que la Fédération de l’enseignement de base a annoncé le maintien de sa décision de blocage des notes. Contrairement à la Fédération de l’enseignement secondaire, les syndicats de l’enseignement de base tiennent encore tête au ministère de l’Éducation et comptent aller dans l’escalade en organisant une journée de colère et plusieurs autres mouvements de protestation sur l’ensemble du territoire tunisien à compter de mardi 23 mai. Des sit-in sont, également, prévus dans les écoles et collèges. 

Nadya Jennene 

 

 

 

 

23/05/2023 | 12:37
5 min
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Commentaires
prof.
@Dr. Jamel Tazarki
a posté le 24-05-2023 à 17:15
en plus de l'examen en pédagogie, je suppose que les candidats pour le poste d'enseignant scolaire devraient aussi passer l'examen en matière principale qui pourrait être les mathématiques, la physique, la biologie, etc.

Merci pour votre feedback.
Gardons un minimum d'honnêteté!
@ prof.
a posté le à 21:23
La formation pédagogique des enseignants se limite aux matières que j'ai mentionnées ci-dessous et l'examen correspondant est plutôt la première partie de l'examen d'Etat (das erste Staatsexamen).

Après cela il y a la 2ème partie de l'examen d'Etat (das zweite Staatsexamen) qui a lieu après les deux ans de stage pratique (Referendariat).

bonne soirée
Gardons un minimum d'honnêteté!
A l'intention de nos ministères de l'enseignement secondaire et supérieur!
a posté le 24-05-2023 à 09:10
A) Les cours de 2018 de la pédagogie scolaire à l'université de Munich sont accessibles par tous les intéressés sur le lien suivant:
***
Je propose à nos hauts responsables aux ministères de l'enseignement secondaire et supérieur d'y jeter un coup d'oeil.


B) Contenu des cours:
1) la pédagogie scolaire (13x2 heures): '?' voir mes commentaires ci-dessous.

2) la Pédagogie générale (13x2 heures):
- Enfance et adolescence, bases théoriques et résultats actuels de la recherche scientifique.
- Recherche empirique en éducation: les bases de la recherche en sciences sociales.
- Socialisation
- Théories de l'éducation.
- Recherche internationale sur les performances scolaires: PISA et IGLU.
- Inégalités sociales et transitions dans le système éducatif (entre autres Pierre Bourdieu).
- Effets de socialisation de l'utilisation des médias en dehors de l'école
- Recherche empirique en éducation / statistiques

3) la Psychologie scolaire (4 cours de 13x2 heures chacun)
Les principes de la "modification du comportement (en cas de problèmes de discipline et de problèmes sociaux à l'école)" '?' Les bases théoriques sont fournies par les théories de l'apprentissage et des théories de thérapie, ainsi que par les réflexions humanistes et la théorie de la liaison affective (Lien émotionnel). L'objectif de cette partie est de permettre aux étudiants d'adopter une approche éducative plus efficace avec les élèves, afin de prévenir ou de traiter efficacement les problèmes de discipline et les problèmes sociaux dans la classe. En outre, les étudiants apprennent à renforcer la motivation et les performances des élèves. --> Ces réflexions sont développées à chaque fois pour des anomalies et des troubles individuels et des interventions en sont déduites, comme l'AD(H)S ou la dyslexie.

Quelques contenus des cours de psychologie :
- Psychologie sociale de l'école et de la famille (modèle Darley/Latané, préjugés, dévalorisation, discrimination et harcèlement, paradigme du groupe, identité sociale, influence sociale, influence de la majorité, effet Bystander).
- les anomalies des comportements des enfants et des adolescents.
- Psychologie pédagogique de l'enseignement et de l'apprentissage.
- Recherche empirique en éducation / statistiques.
- modèles mentaux.
- Techniques d'apprentissage efficaces
- Théories du développement cognitif :
- approche socioculturelle selon Vygotsky
- Approche du traitement de l'information --> Le tournant cognitif --> l'homme comme métaphore informatique, analogie informatique:
-----> traitement (sériel) de l'information
-----> "Limitations matérielles": capacité de mémoire, performance
-----> "Limitations logicielles": stratégies disponibles, informations
-----> Limitations par la capacité de la mémoire,
-----> efficacité des processus de pensée
-disponibilité de stratégies (de contrôle) et de bases de connaissances pertinentes
- Théorie des systèmes dynamiques (Thelen & Smith)
- L'approche de Piaget



Psychologie du développement:
-----> Psychologie du développement selon Havighurst
-----> Développement du langage
-----> Lien émotionnel entre l'enfant et la personne de référence (Bowlby, 1950)
-----> Développement de la cognition et de la métacognition
-----> Théorie du développement cognitif Piaget
- Psychologie du développement de l'adolescent
- Modèles d'intelligence
- Théories de l'apprentissage:
----->Théories d'apprentissage béhavioristes.
----->Théories d'apprentissage socio-cognitives (apprentissage par le modèle).
----->Théories cognitives de l'apprentissage, apprentissage en tant que traitement de l'information.
----->Théories d'apprentissage constructivistes
----->Approches de l'instruction
- Psychologie différentielle et psychologie de la personnalité (13x2heures)
- Diagnostic et évaluation psychopédagogiques (13x2heures)

4) deux Séminaires, online ou en présentiel

C) Déroulement de la formation:
- L'étudiant a le choix de fréquenter le cours en présentiel mais pour cela il devrait souvent y réserver une place (car il n'y a pas suffisamment de place pour tous les étudiants en cours présentiel) mais il pourrait aussi étudier les cours par les vidéos sur le web (il y a même des profs. qui permettent le download des vidéos des cours pour le offline).
- L'étudiant devrait passer en tout 5 partiels en présentiel aux cours que je viens de citer ci-dessus: des examens Multiple Choice (examens à choix multiples).
- L'étudiant doit écrire une Mémoire d'admission à l'examen d'Etat sur l'un des thèmes que je viens de citer ci-dessus (de 62 pages et il devrait avoir une note meilleure que 10/20)
- passer un examen écrit en présentiel de 4 heures: 4 Thèmes avec chacun 3 sujets au choix. --> l'examen d'Etat écrit se fait soit en pédagogie scolaire, soit en psychologie scolaire, soit en pédagogie générale , mais pas toute à la fois. les candidats doivent se décider pour l'un d'entre-eux lors de l'inscription à l'examen.
Bbaya
Ce Yakoubi en deux modes
a posté le 24-05-2023 à 08:08
Ce yakoubi en démocratie il est lion dans l'autre mode il a peur et cherche à avoir un arrangement!
Fhemte quand les européens nous disent que les arabes ne mérite que la zolate! (Chose même sur leurs chiens ne l'utilisent pas!)
Bouba
Révoltant
a posté le 24-05-2023 à 07:56
Mme Jenene, pour qui roulez vous !, sauf si vous êtes vous mêmes enseignante et là vous pouvez avoir des circonstances atténuantes, votre article est incendiaire et à la limite provocateur, le Pays passe par une période critique et je peux vous consentir que vous n'êtes pas responsable, mais on ne peut cautionner votre article, vous ne tenez pas compte du calvaires des parents, ni de la situation générale qui est déjà assez tendue, encore une fois votre article est presqu'un appel à la desobience civile
CHB
Objectivité nulle
a posté le 24-05-2023 à 07:33
Cet article propagandiste, par son parti pris en faveur des revendications maximalistes de certains enseignants, manque totalement d'objectivité et de retenue à tel point qu'il en devient futile !!
Quid du sort des jeunes élèves victimes de la rétention de leur notes ? Est ce que les enseignants sont les seuls dans ce pays à subir la dégradation de leur pouvoir d'achat ? Leur syndicat ne dispose-il pas d'un pouvoir de négociation exorbitant qui lui permet d'imposer ses désidératas à tous les ministres de l'éducation ? Pourquoi n'évoque-t-elle pas les maux qui gangrènent cette profession (absentéisme excessif et injustifié, chantage exercé par certains enseignants sur leurs élèves pour les obliger à prendre des cours particuliers, etc, etc.)? Et puis cette rétention des notes ne constitue-t-elle pas un cas unique dans le monde pour du travail inachevé qui mérite sanction?
Tout cela et beaucoup d'autres choses font que notre enseignement public
ne fera que se dégrader d'année en année !!
Je propose de commencer les négociations sur la rétention des notes pour l'année scolaire 2023-2024 tout de suite parce que le petit jeu ne vas pas s'arrêter
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Propositions
a posté le 23-05-2023 à 21:53
Le point faible de l'enseignement en Tunisie est à 90% la qualité non satisfaisante de la formation pédagogique scolaire de nos enseignants. --> Cette formation universitaire en pédagogique scolaire se fait en Allemagne online par des enregistrements vidéos --> des vidéos en format mp4 avec les manuscrits et des exercices corrigés en format pdf sur le web que l'on pourrait voir quand on veut/peut. Par contre ceux qui voudraient absolument assister au cours en présentiel, devraient réserver une place à l'avance au cours présentiel (car il n'y a pas assez de place pour tous les étudiants en présentiel). Généralement, sont rare les étudiants qui voudraient assister à un cours théorique en présentiel: c'est un prof. universitaire qui tient un cours en monologue sans aucune chance de conversation ou de lui poser une question --> alors pourquoi y aller, si tout le cours est sur le web en vidéo avec les manuscrits? Par contre, il faut réussir à l'examen écrit (Staatsexamen) de pédagogie scolaire (Erziehungswissenschaften) afin d'avoir l'autorisation d'enseigner dans les écoles allemandes.

Fazit: il est temps de motiver et de responsabiliser nos enseignants a faire une formation en pédagogie scolaire en autodidacte comme le fait L'Allemagne avec ses enseignants.


@Business news tn, @Mr. Bahloul: prière de laisser passer le lien web suivant afin que notre ministère de l'enseignement secondaire/ supérieur ait une idée sur la formation en pédagogie scolaire en Allemagne --> le cours est online en vidéo format mp4 sur le web et l'étudiant devrait se débrouiller afin de le comprendre et réussir à l'examen en psychologie scolaire (ceci est aussi est valable pour les cours de rattrapage en psychologie scolaire):
https://videoonline.edu.lmu.de/de/node/9913

bonne soirée
PS:
Les universités forme des novices. Les compétences ne pourraient être acquises que durant la vie professionnelle ou même sur le WEB en autodidacte --> Les écoles secondaires (collèges) et les universités dans leur forme actuelle sont à l'échelle internationale dépassées par le temps et les événements...

Il y a un changement de paradigme, il est temps de mettre tous les cours théoriques de nos facultés de droit, de mathématiques, de linguistique, des sciences techniques Online et de minimiser le présentiel.

Il faut dire qu'en Allemagne, le même enregistrement vidéo sert pour plusieurs années (tant que c'est le même prof. qui tient le cours). Je dois aussi mentionner que les cours online offrent toujours le manuscrit en fichier pdf.

La formule est si simple. Prendre les cours (même en huis-clos) sur vidéos, les mettre sur le web avec les manuscrits et que chaque étudiant prépare les examens en autodidacte chez lui afin de participer à la fin de l'année universitaire à des examens de fin d'année


Les manuscrits et exercices sont en fichiers PDF. De telle façon que l'étudiant regarde la vidéo tout en ayant le manuscrit du cours ---> ce qui facilite la tache de la compréhension du cours. En plus, ceux qui ont un manque de concentration pourraient voir et revoir les vidéos plusieurs fois.

C'est ainsi que ça se passe en Allemagne pour les cours théoriques:
https://videoonline.edu.lmu.de/de/node/9913
https://www.youtube.com/watch?v=a3-QeX3928A

Il n'y a aucune nécessité de classes virtuelles présentielles en direct (live) sur le web, Il faut mettre plutôt les cours en format mp4 (vidéos) avec les manuscrits et des exercices corrigés sur le web... L'essentiel est que les participants d'une classe virtuelle en offline soient en contact par Text-Chat, E-mail, ou même via WhatsApp afin de s'entre-aider. ---> Les étudiants créent ainsi leur propre univers virtuel d'apprentissage sur le web, dans une logique de démultiplication du savoir. --> L'enseignement supérieur , secondaire et primaire en Tunisie est d'un bon niveau, d'après l'étude empirique de Hattie, il faut seulement encourager le travail coopératif entre les apprenants (étudiants).

La majorité des universités allemandes offrent les cours théoriques en format mp4 (vidéo) avec des manuscrits et exercices corrigés en fichier PDF.
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Propositions
a posté le 23-05-2023 à 21:37
Facteurs (variables) que l'on pourrait optimiser selon l'étude de Hattie :
- Structuration du cours (de chaque séance de 2 heures du cours), clarté des règles durant le cours (--> discipline en classe), gestion de la classe,
- Activation cognitive (avant d'aborder un nouveau thème)
- Climat d'enseignement (traitement humain et climat propice à l'apprentissage),
- Personnalité de l'enseignant (valeurs éthiques, sociales et humaines)
- L'enseignement et le comportement de l'enseignant sont au centre des préoccupations (car on peut les optimiser),
- les variables structurelles sont d'une importance secondaire (La taille de l'école, le nombre d'élèves par classe et l'équipement sont d'une importance secondaire),
- l'enseignant détermine l'organisation du cours en classe et il est ainsi déterminant pour un enseignement réussi. Ainsi, selon Hattie, les enseignants sont considérés comme des facteurs déterminants pour un bon enseignement et pour la réussite de l'apprentissage en termes de performances cognitives mesurables.
- '?tant donné que les facteurs externes tels que les structures scolaires (p. ex. le nombre d'élèves par classe et l'informatisation sophistiquée/exagérée des écoles) se situent relativement bas dans le classement méta-analytique quant à leur impact sur les performances des élèves, Hattie en conclut que les différences de qualité (des cours dans les écoles) ne se situent pas au niveau de l'école, mais au niveau des enseignants et de leur personnalité (valeurs sociales, éthique et humaine et compétence).

-->
Malheureusement, certains syndicalistes ont ruiné la relation entre les élèves et les enseignants. L'enseignement scolaire en Tunisie est "malade" car les valeurs éthiques, sociales et humaines entre enseignants et élèves sont totalement "abîmées"
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Propositions
a posté le 23-05-2023 à 21:34
John Hattie a fait des recherches sur plus de 800 méta-analyses qui résument plus que 50000 études individuelles. Il a publié sa synthèse dans un livre paru en 2009 : 'Visible Learning'. En tout, 250 millions d'élèves ont été concernés par ses recherches sur la réussite et l'apprentissage.

Je donne d'abord des notices que j'ai prises moi-même lors de ma formation dans le domaine de la pédagogie et psychologie scolaire à l'université de Munich (c'était indispensable afin d'exercer le métier de prof. de mathématiques, j'ai enseigné d'abord à l'école puis à l'université allemande) --> quelques conclusion d'Hattie:
- 50% des différences de développement scolaire sont dues à des différences inhérentes aux élèves eux-mêmes. Il s'agit d'attitudes de motivation, de connaissances préalables, d'états quotidiens --> Certains élèves ne font pas ce que l'enseignant exige (par ex. préparer les devoirs de maison et participer activement aux cours).
- pourquoi les élèves ne réagissent-ils pas/n'apprennent-ils pas comme le souhaiterait l'enseignant? --> D'après Hattie, si les élèves ne font pas / n'apprennent pas ce que l'enseignant exige d'eux, c'est que le cours du prof. n'est pas attractif pour les élèves. Un cours scolaire est une offre/proposition aux élèves qui devrait être attractive pour être acceptée par les élèves. --> Donc, la faute est plutôt à l'enseignant qu'aux élèves --> voir le modèle de Helmke sur le web:
https://de.wikipedia.org/wiki/Angebots-Nutzungs-Modell
--> D'après Hattie les enseignants sont responsables de 30% des différences de développement/apprentissage scolaire, --> 30%, sont vraiment beaucoup.
- Les 20% restants reviennent aux parents (5-10%), les groupes de pairs (5-10%) et l'école (5-10%) --> Le système scolaire n'a que très peu d'influence sur ces 20%. Par contre il faudrait considérer les 80% restant (50% + 30% = 80%.)

Premier fazit: il faut savoir motiver les élèves afin qu'ils participent aux cours scolaires sans frustration et afin d'améliorer les facteurs de réussite. Pour cela il y a plusieurs modèles:
- le modèle d'offre de Helmke --> Un cours scolaire est une offre/proposition aux élèves qui devrait être attractive pour être acceptée par les écoliers:
' voir le lien Web: https://de.wikipedia.org/wiki/Angebots-Nutzungs-Modell
- Berliner modèle
- Hamburger modèle
- les modèles de Klafki (classiques et modernes)
- les modèles de structure d'une unité de cours: par exemple d'Erwin Uhland & René Müller (ARIVA)
- les modèles de motivation des élèves: Deci & Ryan, Keller, Csikszentmihaliyi & Schiefele, Dresel & Lämmle, etc.
- Les modèles d'éducations éthiques et sociales (Erziehung): voir en particulier Schneewind
- Formations des enseignants : Shulman, Gruber & Stöger, Stierlin, Klafki,
- Classroom Management: en particulier Andreas Helmke
- puis tous les cours de pédagogie et psychologie scolaire

Hattie conclut à la suite de sa méta-analyse que l'enseignement est réussi si seulement les enseignants "voient" l'apprentissage à travers les yeux de leurs élèves (--> changement de perspective) et si les élèves se regardent (se prennent) eux-mêmes comme leurs propres enseignants, d'où la place centrale du feedback dans les processus de l'apprendre et du faire-apprendre.

D'après Hattie, l'indicateur le plus important est celui de l'influence des enseignants sur la réussite de l'apprentissage scolaire. Ils ont une influence de 30% sur cette réussite --> il faudrait donc améliorer la formation des enseignants afin d'optimiser les facteurs pour la réussite de l'enseignement scolaire.

Bonne journée
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Des propositions
a posté le 23-05-2023 à 21:29
2ème partie:
L'enseignement secondaire et primaire en Tunisie est d'un niveau acceptable (et même d'un bon niveau), d'après l'étude empirique de Hattie, il faut seulement encourager le travail coopératif entre les élèves (les bons aident les faibles et les moyens), augmenter le nombre des évaluations formatives (augmenter le nombre des tests évaluatifs comme feedback et dont les notes ne content pas) et améliorer la formation des enseignants --> ce n'est pas un problème d'argent, mais de méthode et de structure. m'explique:
- Hattie développe ses propres considérations sur la supériorité d'un modèle d'enseignant 'activateur', organisateur des activités scolaires (situation d'enseignement dite directive), par rapport à un enseignant 'facilitateur' qui suivrait des méthodes 'constructivistes' et interviendrait rarement pour corriger et diriger l'élève (situation d'enseignement dite non-directive) --> ce qui est positif pour l'enseignement tunisien qui est plutôt directif.

- En soulignant qu'il conviendrait de s'intéresser plutôt aux avancées concrètes des apprentissages plutôt qu'aux réformes et dispositifs structurels qui occupent l'essentiel des politiques éducatives, Hattie soutient des postures communes à la plupart des experts pédagogiques. --> La réussite de l'apprentissage scolaire dépend en particulier de la qualité des cours scolaires et du Classroom Management (en tant qu'offre que l'élève pourrait accepter ou refuser en fonction de leur attractivité) et très peu de l'infrastructure sophistiquée de l'école. --> ce qui est positif pour l'enseignement tunisien à faibles moyens financiers et d'infrastructure, à condition de garantir un meilleur Classroom Management --> voir en particulier les recherches d'Andreas Helmke

- Hattie valide la supériorité de l'enseignement directive (comme celui de la Tunisie) contre les nouvelles théories d'enseignement à la mode qui voudraient faire du professeur un 'coach' ou un tuteur laissant l'élève découvrir tout seul ses savoirs sur le web comme substitut à l'enseignement.

- L'une des conclusions d'Hattie qui serait très intéressante pour la Tunisie avec ses très faibles moyens financiers et d'infrastructure scolaire est que "l'enseignement directive réciproque ayant une évaluation formative [fréquente] a plus d'effet positif sur la réussite de l'apprentissage
a) que la taille de la classe scolaire [le nombre d'écoliers par classe n'a pratiquement pas d'influence sur l'efficacité de l'apprentissage et de la réussite scolaire],
b) que la grandeur de l'école,
c) que l'infrastructure scolaire
d) que les méthodes à base de simulation digitale (l'enseignement sans prof. Par des vidéo)

Fazit: oui, les petites classes (d=0.21) et l'équipement financier/scolaire (d=0.23) n'ont que très peu d'influence sur la réussite scolaire/apprentissage. --> Nos écoles d'enseignement primaire et secondaire pourraient faire ainsi beaucoup mieux malgré leurs moyens financiers/d'infrastructure très limités. Il faut pour cela entre autre introduire les évaluations formatives en grand nombre et en bonne qualité et améliorer la formation de nos enseignants.
- Il manque seulement quelques retouches ("un peu d'épice") à l'enseignement tunisien afin d'améliorer son niveau.

Bonne soirée
PS:
- * Une évaluation formative fait référence à une évaluation à faible enjeu qui ne contribue normalement pas à la note finale d'un élève. Une évaluation formative peut consister à résumer les points principaux d'un cours magistral ou d'un quiz hebdomadaire pour tester la compréhension du contenu examiné. Les commentaires des élèves sur ces évaluations sont utilisés pour améliorer leur apprentissage pendant qu'ils sont encore en train d'apprendre. Ces évaluations sont utilisées pour éclairer l'enseignement en cours et permettre aux instructeurs de personnaliser leur cours pour répondre aux besoins des étudiants --> L'enseignement scolaire tunisien n'encourage pas malheureusement l'évaluation formative dont les notes ne comptent pas lors de passages de classes.
- b) Une évaluation sommative a lieu à un tout autre moment (à la fin d'un chapitre/thème). Pas pendant le processus d'apprentissage d'un thème, mais après. L'évaluation a lieu après la fin d'un cours ou d'une unité et contribue à la note finale
'Gardons un minimum d'honnêteté!
L'essentiel de mes commentaires ci-dessus:
a posté le 23-05-2023 à 21:25
1) Une extrême importance à l'évaluation formative: J'ai enseigné à l'école et à l'université allemande, et j'ai même trop accentué à l'école sur l'évaluation formative en tant que feedback sur la qualité et l'efficacité de mon enseignement (travail) avant de faire un test officiel (qui compte pour le passage de classe), mais de permettre aussi à l'élève de faire un devoir de mathématiques à l'aise et sans peur d'échouer (ce qui donnerait une bonne et réelle évaluation du niveau de l'élève)
2) Une extrême importance au travail en groupe des élèves: En effet une classe scolaire n'est jamais homogène, il y a ceux qui apprennent vite et d'autres qui apprennent moins vite. --> Il faudrait laisser les bons élèves aider les moins bons et ainsi permettre aux élèves de parler en classe (contrairement à la règle que les élèves devraient être silencieux en classe).
3) La motivation des élèves est très importante: certes, il y a les les modèles théorique de motivation des élèves qu'il faudrait prendre au sérieux et les appliquer: Deci & Ryan, Keller, Csikszentmihaliyi & Schiefele, Dresel & Lämmle, etc. --> par contre, d'après mon expérience, il n'y a que les notes aux tests et aux devoirs qui comptent pour le passage de classe qui pourraient motiver le plus les élèves. Dans mes classes scolaires, en Allemagne, j'ai introduit un autre système de motivation qui n'a jamais été prévu par les théories que je viens de citer. Oui, chaque élève qui participe au cours et qui sort 3 fois au tableau afin de corriger des devoirs de maison a un bonus d'un point à un devoir qui compte au passage de classe. Et hop voilà que tous les élèves voudraient participer et sortir au tableau. Même les élèves des classes parallèles venaient me voir et me dire qu'ils voudraient venir à mon cours.
4) Les programmes scolaires en Allemagne ne sont plus formulés sous forme d'apprentissage par coeur du savoir et des connaissances, mais plutôt en liste de compétences dont les prof. doivent assurer la pratique par leurs élèves. --> A l'école tunisienne, on ne m'a jamais appris:
- à comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes.
- à m'exprimer de façon maîtrisée en s'adressant aux autres (tenir des discours en classe)
- à formuler un avis personnel à propos d'une oeuvre ou d'une situation en visant à faire partager son point de vue.
- Utiliser l'écrit pour penser et pour apprendre.
--> oui, tout cela je l'ai appris en Allemagne en autodidacte.
Par contre il ne faudrait pas que les compétences menacent d'être mal comprises dans une perspective exclusivement pragmatiste qui ne prendrait plus en vue que l'efficience ou l'efficacité dans le traitement et la gestion des situations de la vie professionnelle, économique, sociale, '?' sans faire plus du tout de place à toutes les autres dimensions de culture générale.


Fazit: l'école tunisienne nécessite plutôt une meilleure formation de nos enseignants afin d'offrir des cours qui seraient attractifs pour être acceptés par les élèves: tous nos enseignants de l'enseignement scolaire devrait avoir une très bonne compréhension des modèles suivants:
- le modèle d'offre de Helmke --> Un cours scolaire est une offre/proposition aux élèves qui devrait être attractive pour être acceptée par les élèves
voir le lien Web: https://de.wikipedia.org/wiki/Angebots-Nutzungs-Modell
- Berliner modèle
- Hamburger modèle
- les modèles de Klafki (classiques et modernes)
- les modèles de structure d'une unité de cours: par exemple d'Erwin Uhland & René Müller (ARIVA)
- les modèles de motivation des élèves: Deci & Ryan, Keller, Csikszentmihaliyi & Schiefele, Dresel & Lämmle, etc.
- Les modèles d'éducations éthiques et sociales (Erziehung): voir en particulier Schneewind
- Formations des enseignants : Shulman, Gruber & Stöger, Stierlin, Klafki,
- Classroom Management: en particulier Andreas Helmke
- puis tous les cours de pédagogie et psychologie scolaire

D'après l'étude empirique de Hattie, qui est une référence à l'échelle internationale, "l'enseignement directive réciproque ayant une évaluation formative fréquente a plus d'effet positif sur la réussite de l'apprentissage
a) que la taille de la classe scolaire [le nombre d'écoliers par classe n'a pratiquement pas d'influence sur l'efficacité de l'apprentissage et de la réussite scolaire],
b) que la grandeur de l'école,
c) que l'infrastructure scolaire
d) que les méthodes à base de simulation digitale [que l'enseignement sans prof. Par des vidéos]"
-->
oui, la qualité de notre enseignement scolaire ne dépend en particulier que de la formation intelligente de nos enseignants.
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Des propositions
a posté le 23-05-2023 à 21:23
Comment devrait un prof. de l'enseignement scolaire planifier une séance de deux heures de son cours? :
1) Lors de l'analyse des connaissances préalables le prof. devrait
a) analyser le savoir déjà existant chez les élèves et de voir s'il est suffisant pour la compréhension de la prochaine séance de deux heures du cours. Exemple: ça ne fait aucun sens de parler de la dérivée d'une fonction, si les élèves ne savent pas encore ce que c'est une fonction.
b) tenir compte du nombre, du niveau et des aptitudes des élèves, et ainsi que des conditions relatives à l'espace, au matériel et au temps disponible.
--> voir le Berliner modèle sur le Web.

2) Lors de l'analyse thématique, le prof. devrait répondre à la question: quel/quelle savoir/compétence devrait être transmis/transmise à l'élève durant la prochaine séance de deux heures du cours? --> Pour cela le prof. devrait préparer le thème à enseigner selon des critères scientifiques. --> L'enseignant devrait vérifier, rafraîchir et élargir ses connaissances de la matière à enseigner selon des critères scientifiques (et non pas selon ses intuitions spontanées).
--> voir le Berliner modèle sur le Web.

3) Lors de l'analyse didactique, le prof. devrait répondre à la question: Pourquoi j'enseigne ce thème? Pour cela, le prof. devrait décrire l'importance que le sujet du cours a actuellement pour les élèves et l'importance qu'il aura ou devrait avoir à l'avenir. Exemple: pourquoi faire un cours sur les espaces vectoriels au collège?
a) initier les élèves aux définitions axiomatiques
b) initier les élèves à l'abstraction mathématique qui est indispensable dans tous les domaines.
--> voir le Berliner modèle sur le Web et la didactique selon Klafki

4) Lors de l'analyse méthodologique le prof. devrait définir les méthodes et le matériel indispensables afin de transmettre le savoir et les compétences en question. Pour cela le prof devrait faire utilisation des points 1) à 3) ci-dessus:
- l'analyse des connaissances préalables chez les élèves et de les réactiver
- justifier le choix des méthodes et des médias pour les différentes phases de la prochaine séance de deux heures du cours et penser à des alternatives.
--> voir le Berliner modèle

5) Le plan de déroulement illustre les étapes de la séance de deux heures du cours. --> voir les modèles de structure d'une unité de cours: par exemple d'Erwin Uhland & René Müller (ARIVA)

6) Lors de la réflexion après la fin du cours, le prof. devrait répondre à la question: comment s'est déroulée la leçon (la séance de deux heures du cours)? Pour cela, le prof. devrait
a) décrire les écarts entre le cours prévu et le cours réel
b) vérifier si les élèves ont atteint les objectifs d'apprentissage.
c) discuter les possibilités d'optimisation de la planification de la leçon (la séance de deux heures du cours) et de tirer des conséquences pour les planifications futures.

Chaque séance de deux heures du cours devrait être planifiée comme ci-dessus.


PS:
- Le curriculum (Lehrplan) est le plan qui contient les objectifs et le contenu ainsi que des conseils pour la conception didactique et méthodique d'un cours spécifique. --> En Tunisie le curriculum est défini à travers nos livres scolaires, d'où la nécessité d'optimiser nos livres scolaires.
- en Allemagne il y a des définitions explicites du curriculum (Lehrplan) par le Ministère de l'enseignement scolaire que l'on trouve sur ses pages Web indépendamment des livres scolaires. Par contre, il faudrait dire que la majorité des enseignants allemands prennent en particulier les livres scolaires comme référence pour la planification des cours.

Je propose aussi de renoncer à la segmentation de nos écoles en des collèges pour les surdoués et des collèges pour les moins surdoués ou moyens. En effet, même l'enseignement scolaire en Allemagne a déjà commencé à renoncer à cette segmentation absurde et d'aller vers une école inclusive et coopérative. Comme je l'ai dit ci-dessus, tous les élèves et la Tunisie même profiteraient d'une école tunisienne inclusive où règne un esprit de coopération entre nos écoliers: Il faudrait laisser les bons élèves aider les moins bons et permettre ainsi aux élèves de parler à voix basse en classe sans déranger les autres (contrairement à la règle que les élèves devraient être silencieux en classe). --> Une école inclusive nécessite une formation seulement de quelques heures de nos profs de l'enseignement scolaire.

Bonne soirée
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Propositions, L'apprentissage des compétences
a posté le 23-05-2023 à 21:17
Un cours scolaire basé sur les principes de la recherche scientifique est une forme d'apprentissage des compétences qui n'est pas une nouveauté pour l'enseignement scolaire en Tunisie. En effet même au temps où j'étais au lycée en Tunisie, on pratiquait les cours d'apprentissage des compétences durant les travaux pratiques de physique, de chimie et de biologie. Il faut seulement améliorer la pédagogie de ce genre d'enseignement --> une meilleure formation pédagogique de nos enseignants.

Il faudrait même introduire cette forme de cours pratiques (d'apprentissage de compétences) à l'école primaire --> par exemple le mélange des couleurs primaires et secondaires afin de tracer le cercle chromatique en partant d'hypothèses qu'il faudrait vérifier --> Exemple d'hypothèses que les petits enfants pourraient vérifier par eux même:
rouge + jaune = orange
jaune + bleu = vert
bleu + rouge = violet
-->
initier les petits enfants à l'esprit de la recherche scientifique'?'


- les cours scolaires basés sur les principes de la recherche scientifique est une forme d'enseignement qui s'oriente vers l'acquisition des méthodes scientifiques. Il s'applique principalement à la physique, à la chimie et à la biologie. Exemple: faire l'hypothèse que l'eau salée est conductrice de l'électricité et vérifier cette hypothèse par une expérience que l'on pourrait reproduire plusieurs fois.


- Déroulement du cours et étapes de travail:
- un cours basé sur la recherche scientifique est généralement une séance de 3 ou 4 heures.
- Le point de départ du concept d'un cours basé sur la recherche scientifique est la présentation d'un "problème" sous la forme de données physiques, chimiques ou biologiques. Par la suite, les élèves ont pour tâche d'expliquer ce problème en suivant des étapes de travail définies par le prof. et de résoudre ainsi le problème.

- Durant la phase d'introduction, il s'agit tout d'abord de susciter une attitude interrogative chez les élèves par une représentation claire et de définir le problème (en effet, tout travail scientifique débute par se poser des questions --> exemple: est-ce que l'eau salée est conductrice de l'électricité?) --> voir les modèles de structure d'une unité de cours: par exemple d'Erwin Uhland & René Müller (ARIVA)

- Durant la phase de formulation d'hypothèses, les élèves sont invités à développer des hypothèses en faisant appel à des connaissances déjà existantes et en les appliquant à la situation actuelle. Chacune des hypothèses ainsi obtenues doit être formulée avec précision ( --> on passe de la phase interrogative à la phase hypothétique: "l'eau salée est conductrice de l'électricité") . Il en résulte généralement des discussions constructives. Durant cette phase, l'enseignant a une position d'observateur qui modère la discussion, mais ne cherche pas à l'orienter dans une direction particulière. --> voir le Berliner modèle sur le web.

- La phase suivante consiste à recueillir des propositions pour vérifier les hypothèses formulées. Ici aussi, il s'agit d'initier les élèves à des méthodes de travail et à des procédures scientifiques. Ils sont invités à préciser leurs réflexions et à indiquer éventuellement des techniques de travail appropriées pour la phase d'élaboration suivante. Exemple: afin de vérifier l'hypothèse de la conductivité de l'eau salée, le prof. pourrait proposer d'utiliser un circuit se composant d'une pile, d'une lampe, de fils conducteurs et d'un récipient contenant l'eau salée.

- Durant la phase pratique les élèves pourraient vérifier leur hypothèses de manière expérimentale. Les élèves ont ainsi la possibilité d'expérimenter de manière ciblée des techniques de travail scientifiques de base telles que l'observation et la comparaison et d'évaluer les résultats obtenus.

- Durant la phase de sauvegarde des résultats, les résultats obtenus sont évalués et interprétés, et une réponse est apportée à la question de départ qui pourrait résoudre le problème de la recherche. En conclusion, des questions de détail peuvent être clarifiées et les connaissances nouvellement acquises devraient être consolidées et utilisées pour expliquer d'autres phénomènes.

- L'objectif de l'enseignement basé sur la recherche scientifique n'est pas seulement de transmettre des connaissances techniques, mais aussi des méthodes de pensée et de travail scientifique. La réflexion, l'observation critique et le développement de solutions personnelles sont au coeur de ce processus. La grande responsabilité des élèves et la possibilité de mettre en oeuvre leurs propres propositions ont en outre un effet positif sur la motivation des apprenants. De plus, l'apprentissage par l'expérimentation permet aux enfants d'avoir un accès concret aux phénomènes scientifiques.
Gardons un minimum d'honnêteté!
La pédagogie des médias
a posté le à 08:38
La pédagogie des médias:

-Les techniques d'impression durant la seconde moitié du XIXe siècle, l'essor rapide du cinéma en tant qu'industrie de grande envergure à l'échelle mondiale au début du XXe siècle et la dynamique presque explosive de l'émergence de la radio dans les années 1920 --> tout cela permet déjà de se rendre compte de la puissance de ces instruments de distribution et de production afin de déclencher des pseudo révolutions par la propagande et la manipulation.
-A partir des années 60, la télévision devient le média de masse par lequel ce terme prend tout son sens. Ce n'est qu'à partir des années 90 qu'elle est concurrencée par Internet et les plates-formes multimédias qui y sont liées.

- Perspectives positives des médias: Information, éducation, culture, divertissement

- Perspectives négatives des médias: - Les experts parlent de manipulation, de suggestion subliminale, de techniques d'hypnose, de propagande par la peur, de déficit de distinction entre la réalité et le monde des médias, de modification du caractère, jusqu'à la création de pseudo-révolutions...

- Nécessité de la compétence médiatique (ça s'apprend à l'école):
- Nécessité d'une éducation aux médias : promotion de la résistance à la désinformation et à la manipulation - Critique des médias, c'est-à-dire la capacité d'utiliser les médias de manière analytique, réflexive et éthique.
- Connaissance du système médiatique actuel et de la manière dont les médias et les producteurs de médias travaillent, ainsi que la capacité à utiliser les médias pour exercer sa propre citoyenneté numérique.
- l'utilisation des médias - en réception, par exemple en choisissant des programmes, mais aussi de manière interactive (par exemple en commentant des contenus en ligne).
- la création de médias. Ce dernier point, en particulier, est de plus en plus facile grâce au web. La capacité à critiquer les médias, ou compétence médiatique critique, est particulièrement importante pour faire face à la désinformation.
- respecter les règles de bienséance également

- La pédagogie des médias / les compétences informationnelles (ça s'apprend à l'école):
La pédagogie des médias / des compétences informationnelles est plus importante que jamais:
- Nous ne pouvons plus nous fier aux règles et normes en vigueur dans le paysage médiatique. Dans le cadre de la pédagogie des médias, il faudra donc à l'avenir éclairer certains thèmes de manière particulièrement intensive et les considérer sous une nouvelle perspective. Il s'agit par exemple d'aspects tels que le comportement politiquement correct, les valeurs démocratiques fondamentales en général, le pluralisme et la diversité des opinions en particulier, ainsi que la véracité des informations.
- Pour beaucoup, l'évaluation critique des informations provenant des médias audiovisuels ainsi que l'évaluation des sources en ligne sont souvent difficiles. La compétence informationnelle dans les médias audiovisuels s'apprend et s'exerce - qu'il s'agisse de reconnaître la publicité dans une application ou de trouver et d'évaluer correctement des contenus de Wikipédia, YouTube ou Twitter. Par compétence informationnelle, on entend la capacité à sélectionner, évaluer et traiter des informations provenant d'une multitude de sources (en ligne). Les compétences informationnelles sont devenues un facteur clé important de l'ère numérique et sont déterminantes pour la vie autonome de chaque individu, mais aussi pour le fonctionnement d'une société démocratique. Les médias audiovisuels proposent une offre d'informations quasiment illimitée.


- Politisation et propagande
Dès les années 60, la résignation se répand face à ce qui est désormais appelé 'les médias de masse' et qui est considéré comme un terrain perdu pour la culture. Ce changement d'attitude peut être retracé jusqu'aux années 1930, lorsque l'instrumentalisation politique croissante des médias devient un sujet de préoccupation pour les artistes. L'espoir d'une fonction émancipatrice des médias a été démenti par leur utilisation comme moyen de propagande du fascisme en Allemagne, en Italie, aux USA et en URSS. Dans ce contexte, des artistes de l'époque des pionniers comme Ruttmann, Vertov, Eisenstein et les futuristes italiens se sont mis également au service de la propagande politique. Mais même les pionniers des années 1920 émigrés aux Etats-Unis n'avaient guère la possibilité d'y poursuivre leur travail purement artistique, et se heurtaient, comme Brecht ou Fischinger, à une commercialisation tout aussi radicale de tous les formats médiatiques à des fins de manipulation...
Gardons un minimum d'honnêteté!
Seuite, la pédagogie des médias
a posté le à 13:28
- Les utopies qui considéraient les médias audiovisuels dans leur ensemble avant tout comme un nouvel outil artistique sont dépassées par la réalité. On pourrait dire qu'après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les médias de masse ont définitivement perdu leur innocence. Après ce que l'on appelle l'année zéro, le développement artistique se trouve lui aussi à un point zéro, à partir duquel commence seulement dans les années 1960 un nouveau développement de ce que l'on appelle aujourd'hui habituellement l'art médiatique.

- Dès le début des années 1950, on peut identifier des exemples de nouvelles attitudes face aux médias audiovisuels qui font de ce point zéro un thème. Les artistes se voient confrontés à un système médiatique solidement établi, dont les possibilités techniques ont évolué plus rapidement que l'esthétique et l'éthique médiatique correspondante et qui laisse peu de place à l'expérimentation. C'est pourquoi ces approches se réfèrent implicitement ou explicitement aux médias en tant que monde opposé à l'art.
Flore
@gardons un minimum d'honnêteté
a posté le à 10:01
Cher internaute
Pour ce faire il faudrait des groupes de maximum 10 élèves
Allons Allons!!!
@gardons un minimum d'honnêteté
@Flore
a posté le à 12:47
merci pour votre feedback.

c'est évident qu'il faudrait plutôt subdiviser la classe en groupes homogènes lors d'un cours scolaire basé sur les principes de l'apprentissage des compétences. --> de préférences en groupe dont le nombre des élèves est impair (ainsi il y aurait toujours une majorité lors des choix au sein d'un groupe)

bonne journée
Tounsi
Bizarre
a posté le 23-05-2023 à 17:00
Bizarre business news défend les syndicats..on progresse enfin
Flore
Disgrâce
a posté le 23-05-2023 à 16:05
Les enseignants sont en disgrâce depuis des années déjà
Pris en otage par un syndicat incompétent et manipulateur
Aucune promotion depuis trois ans le site edunet est fermé a double tour pour les passages de grade d'enseignants proches de la retraite et qui ont tt donné a cette institution
Desespérement vôtre
Abidi
Guerre
a posté le 23-05-2023 à 15:16
Mais messieurs vous êtes là gangrène de ce pays,les enseignants ne sont pas en guerre contre l'état, ils sont tunisiens, ils vivent dans leurs pays et s'ils ont fait une concession pour apaiser une situation en flamme et bien ils méritent des médailles mais pas vous qui parlez d'humiliation et de n'importe quoi, vous êtes le mal qui range le pays
Mourad
Vie décente
a posté le 23-05-2023 à 13:41
une vie 'décente' et non 'descente'
Lassaad
Convertisseur occupé
a posté le 23-05-2023 à 13:32
Heureusement que le patron est obnubilé par le président, sinon il aurait converti l'augmentation en euros pour mieux enfoncer la disgrâce des profs.
PS. Pour ceux qui ont la mémoire courte, BN a raillé la précédente augmentation de "17 euros".
Tunisino
Un peu de réalisme!
a posté le 23-05-2023 à 13:27
Un peu de réalisme, le pays est en effondrement total et les inconscients cherchent des gains personnels au lieu de chercher des gains collectifs, la priorité n'est-elle pas aux instituteurs et enseignants vacataires et contractuels pour que leurs situations se régularise? En 2011, la priorité était au chômage alors que BCE et l'Ugtt poussaient vers des augmentations salariales, ce qui a créé une boule neige qui accable actuellement les finances de l'Etat, est-ce que cela est du patriotisme? Quant au reformes, elles sont impossibles tant qu'on ne sait pas pourquoi on forme nos enfants, dans le cadre d'un projet stratégique réfléchi, ou dans le cadre d'un barbotage destructeur? L'heure est grave, on a perdu jusqu'à présent 30 années de développement suite aux mauvais choix de la république des imbéciles, 10 années de destruction par traitrise, opportunisme, stupidité, et négligence, et 20 années pour revenir à l'état de 2010, la priorité est maintenant au sauvetage de l'éducation et du pays et non pas aux revendications, en attendant des jours meilleurs. Dans des conditions favorables, c'est l'Etat qui mobilise tous les tunisiens pour sauver le pays, chacun doit se mettre la main dans la poche pour donner de l'argent à l'Etat, chacun doit travailler 10 heures/jour pour augmenter la production, chacun doit nettoyer son cartier pour que les agents municipaux créent des espaces verts où le tunisien trouve où aller le dimanche, chacun doit secourir ses voisins et ses relatifs, même durant des conflits conjugaux, pour libérer les tribunaux et les prisons, etc. Lorsque l'Etat est patriote et compètent, les solutions sont possibles, suivant les normes les plus avancées!
Flore
Tunisiano De Grâce
a posté le à 16:08
De grâce cher monsieur ou chère madame taisez vous
Cessez de raconter des inepties
Une analyse à l'emporte pièces
Le problème est plus profond
PS oui pour la retraite à 60ans c'est le maximum pour un enseignant.Il faut du sang neuf
Tunisino
@Flore
a posté le à 17:10
Que proposez-vous comme solution immédiate, dans un pays en faillite et avec des perspectives très négatives? Régulariser la situation des vacataires et des contractuels pour que la machine éducative ne s'explose pas, ou passer à d'autres demandes qui peuvent être acceptées mais qui ne seront pas appliquées, ce qui conduira à une déception plus profonde? Actuellement, les choses vont de mal en mal, la république des traitres et des bêtes n'a ramené au pouvoir que des irresponsables, se contenter des miettes en attendant des jours meilleurs serait sage. Par ailleurs, pourquoi l'âge de la retraite a été retardé à 62 ans (65 dans certains secteurs, et qui peut même atteindre 70), ce n'est pas faute de main d'oeuvre, mais pour alléger la charge des caisses sociales! Toutefois, la retraite anticipée est toujours possible.