Le conseil de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a convoqué une réunion à la date du 11 juillet 2022 suite à la modification du projet de la nouvelle constitution par le président de la République, Kaïs Saïed, en pleine campagne référendaire. Cette réunion vise, selon l'ordre du jour, à étudier la possibilité de permettre aux participants à la campagne référendaire de changer de position. Une décision résultant des révisions apportées par le chef de l'Etat et touchant au fond du projet.

Le membre de l'Isie, Sami Ben Slama a annoncé la tenue de cette réunion sur son profil Facebook. Il a, aussi, considéré qu'il s'agissait d'une décision illégale et que la réunion avait secrètement été convoquée. « Peu importe qui se tiennent derrière vous... Vous ne passerez pas... Je me contente d'être fier d'avoir défendu les intérêts de mon peuple contrairement à vous... », a-t-il écrit.

On note que l'ordre du jour évoquait, également, le non-respect de l'un des membres du conseil de l'instance de ses devoirs. Il s'agit de l'affaire impliquant Sami Ben Slama. Il avait lui-même annoncé être visé par ses collègues pour ses multiples publications critiques sur les réseaux sociaux.

L'Isie avait l'habitude de diffuser l'ensemble de ses réunions en directe. A l'écriture de ces lignes à 10h 30 aucune transmission en directe n'a encore été lancée.

Pour rappel, plusieurs professeurs en droit, experts et acteurs de la scène politique avaient considéré que la modification du projet soumis au référendum devait conduire au report de la campagne référendaire. Ils ont estimé qu'il s'agissait d'un nouveau projet et non-pas d'une simple modification.

S.G