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Ben Khelifa : contrairement aux promesses de Meloni, le nombre de migrants irréguliers a progressé
31/08/2023 | 16:46
4 min
Ben Khelifa : contrairement aux promesses de Meloni, le nombre de migrants irréguliers a progressé


Invité le 31 août 2023 à Midi Show d'Elyes Gharbi sur Mosaïque FM, Riadh Ben Khalifa a affirmé que l’Union européenne avait commencé à faire pression, depuis 2014, sur la Tunisie afin d’imposer l’adoption de convention à caractère sécuritaire dans le cadre de la politique de voisinage. L’universitaire a rappelé la révision du pacte européen sur la migration et l'asile.

« On a appelé à la révision de la convention de Dublin afin de permettre au pays d’étudier les demandes d’asile provenant des migrants se trouvant sur son territoire… L’Italie, notamment avec l’arrivée de Giorgia Meloni, cherche à accélérer ces décisions… Le nombre de migrants en situation irrégulière a considérablement progressé, contrairement à ce qu’avait promis l’extrême droite », a-t-il ajouté.

Riadh Ben Khalifa a expliqué que l’Italie a fait pression sur les institutions européennes. La France s’est retrouvée sous pression pour accepter un bateau accueillant des naufragés. Il a évoqué une défaillance résultant des différends entre les pays européens au sujet de la politique migratoire, parallèlement à une volonté de stopper la migration irrégulière au niveau de la Méditerranée. 




« La Tunisie a fait les concessions nécessaires depuis des années. La Tunisie refuse encore les migrants ayant quitté le territoire tunisien et que l’Union européenne désire refouler vers la Tunisie… La Tunisie a adopté, depuis le règne de Ben Ali, une politique migratoire à caractère sécuritaire vis-à-vis des migrants irréguliers… Les milices en Libye aident les trafiquants, puis, et en raison des gains possibles se sont transformés en trafiquants », a-t-il ajouté.

La Tunisie, selon lui, ne contrôle que quelques pions du système en place. Riadh Ben Khalifa a estimé qu’il s’agissait d’un tissu complexe comportant plusieurs composantes et influencé par les conflits entre la gauche et la droite et les relations de l’Union européenne, notamment avec les pays africains. Le professeur universitaire a considéré que la question de la coopération pour la lutte contre la migration irrégulière ne devait pas se limiter à des aides. Il a mis l’accent sur l’importance d’étudier la situation au sein des pays africains.

« Le président de la République (Kaïs Saïed) a parlé de la situation en Tunisie. Mais, l'Union européenne cherche à stopper la migration en général, y compris des subsahariens et des Tunisiens… Nous pouvons trouver des mécanismes en dehors de l'approche à caractère sécuritaire tels que la migration saisonnière ou circulaire et non se limiter à celle des compétences », a-t-il ajouté.

Riadh Ben Khalifa a estimé que la présence des migrants subsahariens pouvait représenter une opportunité de remplacer le manque de main d'œuvre au niveau de certains secteurs et de renforcer le capital humain et le nombre de compétences. Pour lui, 70% ou 80% des migrants subsahariens ne cherchent pas à s’installer en Tunisie. Ils veulent soit passer en territoire européen, soit retourner dans leurs pays après un certain temps. Il a insisté sur le renforcement du sauvetage des naufragés en plus de celui du contrôle des frontières.

« Notre approche doit être humanitaire… La Tunisie doit collaborer avec les chercheurs et la société civile… L’Union européenne doit comprendre que la politique sécuritaire et la fermeture des frontières ne mèneront à rien. Ceci ne peut conduire qu’à la hausse du nombre des victimes décédées en mer… Il existe plusieurs raisons : les guerres civiles en Afrique, le changement climatique, les pandémies ou encore la répression dans certaines dictatures. C’est le fruit des politiques colonialistes », a-t-il dit.

Riadh Ben Khalifa a cité l'exemple des réfugiés libyens et syriens en Tunisie. Il s’agit, selon lui, des conséquences de l’intervention militaire des forces occidentales. Il a cité l’intervention de l’OTAN en Libye et la militarisation de la révolution syrienne.

Le professeur universitaire a considéré que la diplomatie tunisienne devait défendre certaines valeurs et préserver la dignité du citoyen Tunisien. Il est revenu sur l'importance d'entamer une collaboration ayant pour but de revoir le cadre juridique relatif à la migration incluant l'intégralité des acteurs concernés.


S.G

31/08/2023 | 16:46
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Commentaires
Cram
De toute façon...
a posté le 02-09-2023 à 07:48
... Ce sera toujours de la faute des autres, JAMAIS de la Tunisie. Avec 45 "sécuritaires" par mètre carré, 2 millions de chômeurs, ce pays serait incapable de gérer ses frontières ? Foutaises.
Mourad g.
C'est humiliant
a posté le 02-09-2023 à 06:14
Qui a causé ces phénomènes migratoires ?
L'occident bien sûr. N'est ce pas lui qui a accentué cette pseudo révolution en tunisie et qui, apres avoir protège ces islamistes à Londres, nous les a renvoyés pour s'accaparer le pouvoir et détruire 'votre pays ?
Cest bien sarko puis lota' qui a bombarde et tue khadafi laissant la Libye entre les mains de daeshiens non ?
Et après on vient pleurnicher et se plaindre de ces migrants tunisiens libyens et subsahariens ?
Franchement !
'?a c'est l'effet boomerang de chaque guerre injuste.
Eh européens, vous n'avez qu'à en vouloir à vis dirigeants qui ont 1ffame, attaque, humilié une Afrique que vous avez spolié jusqu'au sang.
Non contents de vos colonisations, vous l'avez humiliée à l'extrême avec vos sales visas imposés depuis 1989.
Ava't cette date il n'y avait pas de visas et pourtant il n'y avait pas autant d'expats africains.
Bizarre non ?
retraité
une seule solution
a posté le 01-09-2023 à 08:02
une solution pour notre pays est de bien contrôler nos frontières terrestres avec les pays voisins de lutter contre les mafias et les passeurs et de renvoyer les migrants clandestins et illégaux chez eux et d'exiger de l'Union Européenne de nous accorder du matériel de surveillance et de lutte contre les réseaux de traite des gens et de l'argent pour mener à bien la lutte contre l'émigration irrégulière des subsahariens dans notre pays .
Juan
Signora Battikha doit savoir ...
a posté le 31-08-2023 à 17:26
Signora Battikha doit savoir ... que le melon peut pousser en plein désert ....