
Au terme d’une séance inaugurale plus mouvementée qu’attendu, Brahim Bouderbala a été élu, d’une courte tête, en tant que président de l’Assemblée des représentants du peuple. Cette élection a également constitué la première leçon politique adressée aux « fidèles » du projet présidentiel, qui ont fait preuve d’une grande naïveté. Un jeu d’alliances s’est formé et d’anciens de Nidaa Tounes ont mené les manouvres. Pour la rupture avec le passé, il faudra repasser.
La première séance plénière du parlement tunisien version 2023 a marqué, aussi, le début des petits jeux politiques d’alliance et d’influence. Ces jeux ont porté l’ancien bâtonnier, Brahim Bouderbala, au perchoir. En soi, ce n’est pas une surprise vu que le monsieur est dans les bonnes grâces présidentielles et qu’il a annoncé sa candidature à ce poste depuis belle lurette. Ibrahim Bouderbela est également connu pour savoir mener sa barque, lui qui avait été élu à la tête des avocats quand Ennahdha avait le pouvoir, et qui a été parmi les premiers à glorifier le processus du 25-Juillet.
L’ancien bâtonnier avait également participé à la fondation de l’initiative « Pour que le peuple triomphe » en compagnie du futur ministre de l’Education, Mohamed Ali Boughdiri, notamment. Dès sa création, cette structure était soupçonnée d’être le prochain bloc parlementaire du président de la République. Cette initiative a présenté deux candidats à la présidence du parlement : Ibrahim Bouderbela et Abdessalem Dahmani. Ce dernier passe pour être le candidat des fidèles de Kaïs Saïed de ceux qui ont fait sa campagne et qui croient à son projet. Pourtant, le candidat des « fidèles » et des « patriotes » est passé à la trappe.
En fait, Brahim Bouderbala a bénéficié de l’influence et du lobbying de l’ancien de Nidaa Tounes, Ali Hafsi. Il est le président du nouveau parti Sawt Al Jomhouria (voix de la République) qui a obtenu quatre sièges à la nouvelle assemblée. M. Hafsi est un grand habitué de ce genre de manœuvres et il avait même occupé le poste de ministre chargé des relations avec le parlement sous le gouvernement d’Elyes Fakhfakh. Il connait les intrigues et les manipulations nécessaires pour faire élire un président de l’ARP. C’est également dans ce cadre que le candidat Bouderbala a bénéficié des voix des élus du mouvement Echaâb. Ce parti était également présent dans la composition du gouvernement Fakhfakh. L’ancien bâtonnier a aussi réussi à attirer avec lui quelques voix de membres de « Pour que le peuple triomphe ». Cette architecture compliquée qui respire la manœuvre et la politique politicienne a permis à Brahim Bouderbala de se hisser au perchoir avec une courte tête : 83 voix contre 67 voix pour son concurrent.
Donc, ceux qui souhaitaient une rupture avec le passé et qui s’offusquaient des manœuvres politiciennes du Bardo devront repasser. La politique tunisienne est, et restera vraisemblablement, une affaire d’arrangements et de compromis, quelles que soient les déclarations d’intention. Toutefois, le problème qui se dessine à l’avenir est qu’il semble que le président de la République lui-même semble faire partie de ceux qui croient à un exercice politicien totalement transparent.
Le président Kaïs Saïed n’a pas manqué de marquer le coup lors de la première séance plénière de l’ARP : il a effectué un déplacement à Ghardimaou dans le gouvernorat de Jendouba. Comme il l’a dit, il a préféré être au milieu de la population à prendre connaissance de ses préoccupations plutôt que de se mêler aux élus du Bardo. Il leur a également rappelé que les électeurs pourraient, dans un an, leur retirer leur mandat s’ils ne se révélaient pas à la hauteur. Un mécanisme qui ne s’applique pas à lui, évidemment. En évoquant la séance inaugurale du parlement, Kaïs Saïed a donné l’impression d’un patron qui mettait en garde ses employés. L’idée selon laquelle il était du côté du peuple contre le parlement et ses composants a été fortement suggérée par le chef de l’Etat durant ses interventions. Il a même balayé le principe de formation de blocs parlementaires afin de garantir que le parlement, issu du processus dont il est l’instigateur, soit le plus éloigné que possible de l’image de l’ancien parlement qu’il s’était échiné à vilipender.
Toutefois, loin des utopies du président et de ses soutiens, la realpolitik a rapidement pris le dessus et s’est imposée dès la première échéance qui était l’élection du président de l’ARP. C’est un jeu d’alliance et de manipulation qui a eu raison des candidats de l’aile « dure » des soutiens du président. Rien d’étonnant quand on sait que près du tiers du parlement est composé des seconds couteaux du défunt Nidaa Tounes. Ceux-là avaient également fait leurs armes au sein du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). D’autres composantes comme les élus du mouvement Echaâb ou encore ceux qui étaient actifs dans certains syndicats sont rompus au jeu politique parlementaire. Entre la réalité du terrain et les aspirations naïves des soutiens du président le choc a été violent. Le président, quant à lui, prend déjà ses distances avec la coupole du Bardo pour donner, aussi, une illusion d’indépendance à la « fonction » parlementaire. Il est fort à parier que le travail parlementaire tournera autour de ses équilibres précaires le tout pour exercer des prérogatives quasi-inexistantes. L’important, c’est de donner l’illusion d’une démocratie.
Marouen Achouri
Un patriote fidèle.
Toute dictature engendre des LA777ASSAA, des MINABLES qui accèdent par fraude dans tous les rouages de l'Etat, grâce à la Dictature qui aime qu'on la caresse! Et ils applaudissent les BGARS!!! C'est un non-sens!!
Nous vivons une ère pire que celle d'Ennahdha ; au moins, avec Ennahdha on avait de l'espoir que ces connards soient destitués grâce aux élections (et on y arrivait!)...Mais avec ce Dictatour...PLUS AUCUN ESPOIR DE VIE.
Il s'occupe à nous masturber les esprits avec "arrestation", "découvertes", "descentes", "fraudes" alors que c'est le PREMIER qui viole la Loi et fraude et triche plus que tout le monde réuni.
J'en ai MARRE de Kaies Saied...MARRE YEZZIII Il nous RUINE nos vies, nos ESPOIRS dans ce pays.
Pour info, je ne suis pas du tout islamiste, mais alors pas du tout et pour ce qui est de la grande accusation habituelle de traîtrise : loooooooool
Pour le tutoiement et les insultes, lol, ta bonne éducation arrive sur ke tard, hein, celui qui a été insultant c'est toi et ça fait un moment que j'ai arrêter de considérer les pro-médiocrités comme des citoyens, toi qui a été un boulitique en France sois disant, impossible d'admettre que ce qu'il se passe en Tunisie comme digne, les commentateurs pro-zemour ou pro-kais, Ben je me met au niveau et le tutoiement est de rigueur.
Sinon, concernant le fond ?
Franchement, je ne vois pas où est le problème. En effet, Mr. Bouderbala a pu persuader en toute transparence et légalité certains députés afin de voter pour lui, et je ne vois pas où est le lobbying dont vous parlez.
Bonne journée
A quelle moment kais pris une décision pour le peuple ? pour l'instant tout ce qui a été entrepris n'intéresse que kais, Sa constitution, Sa consultation, populaire, Son parlement, bientôt son truc populaire pour le peuple dont tout le monde se fou, qui va nous coûter un bras et perdre un temps précieux, à quelle moment une décision qui améliore le quotidien du PEUPLE a été prise par kais ?
D'ailleurs, le château de Carthage, il nous coûte combien par mois ?
Accessoirement, ce pays n'a même plus les moyens de payer son café et on va avoir 150 personnes inutiles aux frais de l'état et bien sûr, on accusera les spéculateurs au moment venu.
Tout çe qui a été entrepris n'apporte strictement aucune valeur ajouter au pays, au contraire, le jour où il va falloir détricoter tout ça et cela va forcément arriver vu la médiocrité de notre constitution et la remise en état nos institutions massacrés, ça va avoir un coût et encore du temps à y consacrer.
Toi qui aime les défis, tu paris combien qu'aucune personne, du dictatour aux depoutis ne vont verser un millime pour le peuple.
Peuple de plouc, croyez vous vraiment que c'est avec un nouveau parlement que l'on va régler le problème de pénurie ? Tout ça c'est du vent, en attendant le problème numéro 1 qui est économique n'est toujours pas réglé et chaque mois qui passe on s'appauvrît un peu plus, un jour, y'aura plus rien à manger dans ce pays.
En cette occasion historique je me permets une fois n'est pas coutume de citer cette réflexion du célèbre politologue Jacques Dutronc
"Je suis pour le communisme
Je suis pour le socialisme
Et pour le capitalisme
Parce que je suis opportuniste
Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté
Je n'ai pas peur des profiteurs
Ni même des agitateurs
J'fais confiance aux électeurs
Et j'en profite pour faire mon beurre
Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté
Je suis de tous les partis
Je suis de toutes les party
Je suis de toutes les coteries
Je suis le roi des convertis
Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté
Je crie vive la révolution
Je crie vive les institutions
Je crie vive les manifestations
Je crie vive la collaboration
Non, jamais je ne conteste
Ni revendique ni ne proteste
Je ne sais faire qu'un seul geste
Celui de retourner ma veste, de retourner ma veste
Toujours du bon côté
Je l'ai tellement retournée
Qu'elle craque de tous côtés
A la prochaine révolution
Je retourne mon pantalon "
Pour le reste, bien vu.
Il est tout aussi parvenu et mort de faim notre président du parlement.
En attendant, les citoyens lucides et responsables ont du mal à trouver des aliments de base.
L'humour au second degré est un type d'humour particulier, qui exige de la part de celui qui l'utilise une certaine finesse d'esprit. En effet, ce type d'humour passe par une interprétation, une seconde lecture du sens premier qu'une phrase semble avoir. Il implique de comprendre que la personne qui pratique le second degré a autre chose en tête que ce qu'elle dit de manière claire, qu'elle donne un autre sens à sa phrase, décalé par rapport à son sens initial. L'humour au second degré est donc un exercice délicat, car il n'est pas toujours compris ;
Apparemment il faut de la finesse d'esprit pour vous lit, que faire quand le rédacteur n'en a pas ?
Sinon, au niveau argumentation, tu as des idées à nous faire partager ? Tiens, impressionne nous par ta lucidité, aller, fait nous envie avec ta matière grise sans faille ?
Kaies Saied a rendu ce pays KARAKOUZ.
Nahdha est encore plus RENFORCEE grâce à qui? Grâce à Kaies Saied : on ne juge pas les salopards dans un Etat Dictatorial, mais Etat Démocratique : or, nous vivons une MASCARADE...ce qui décrédibilise TOUTES les actions de Kaies Saied, devenu le problème et non la solution (tout comme Nahdha avant lui).
Sans blocs parlementaires, sans opposition, cette assemblée sera un organisme administratif, sorte d'annexe de Carthage.
Le pouvoir législatif, comme le pouvoir judiciaire, n'existe plus.
Tout sera décidé à Carthage.
Le gouvernement et l'assemblée seront de vulgaires organes d'exécution.
C'est l'humiliation extrême envers un peuple qui n'arrive plus à se libérer de ses démons.
Le hold-up de juillet 2021 est vraiment la supercherie du siècle.
Celui qui cherche la démocratie n'a qu'aller vivre sous d'autres cieux plus cléments.
La Tunisie est devenue un pays invivable.
Même la survie du quotidien n'est plus assurée à tous.
Les mois voire les années à venir seront de tous les dangers surtout que lorsque le citoyen ne trouve plus à manger....
kaies saied a réussi à anéantir TOUT espoir de vie.