
Depuis trois jours, la page Facebook officielle de Radio Tunis Chaîne Internationale (RTCI) offre à ses abonnés un contenu quelque peu... inattendu. Des jeunes femmes dévêtues se trémoussent joyeusement dans les stories d'une radio publique, sans qu'aucune intervention ne vienne interrompre ce spectacle improvisé.
Sur les réseaux sociaux tunisiens, l'affaire a suscité les réactions, entre humour et incrédulité. « RTCI a compris qu'il fallait divertir son public », ironisent certains internautes, tandis que d'autres voient dans ce piratage un ultime recours pour dissiper l'ennui du mois de Ramadan. « Enfin une programmation qui captive », plaisante un utilisateur, quand un autre suggère que la radio pourrait ainsi booster son audience, bien au-delà de ses scores habituels.
Mais derrière les rires, une question plus sérieuse se pose : comment une radio publique peut-elle voir sa page piratée aussi longtemps sans réagir efficacement ? En trois jours, les pirates semblent avoir eu tout le loisir de dérouler leur programme alternatif, sans que les administrateurs ne reprennent la main. « Une radio d'État incapable de sécuriser une page Facebook, c'est rassurant », ironise un autre internaute.
En attendant que RTCI retrouve le contrôle de sa page et revienne à des contenus plus conventionnels, les internautes profitent du spectacle et redoublent d'imagination pour transformer ce couac en festival de blagues. Une manière, peut-être, de faire passer plus légèrement ce mois de jeûne.
R.B.H
