L'ancien ministre de la Justice Sadok Chaabane s’est insurgé dans un long post Facebook daté du mardi 11 juin 2019 contre cette mascarade de pseudo justice-transitionnelle qui ne vise que la vengeance.
M. Chaabane a, d’ailleurs, rapporté le malaise des magistrats à statuer sur ces dossiers qui entravent le traité de Rome, comme le fait de juger une personne deux fois pour les mêmes crimes ou de condamner des faits qui n’étaient pas considérés comme des crimes lorsqu’ils ont été commis.
Pour lui, le processus entamé par Sihem Ben Sedrine & co ne vise que la vengeance et servir certains intérêts aux dépends d’une vraie justice. Il estime que ce qui est arrivé en Tunisie n’a rien de crimes contre l’humanité, comme ceux commis par les Nazis, les Serbes ou les Blancs en Afrique du Sud ou au Rwanda : ce n’est pas des génocides, ce n’était pas une politique d’Etat, ça n’a pas été orchestré. La surveillance sécuritaire a visé des dizaines de personnes, soupçonnées d’être impliquées dans des crimes comme la planification de meurtres ou d’attentats.
Aujourd’hui, c’est l’appareil sécuritaire secret d’Ennahdha qui veut se venger de ceux qui l’ont jugé, estime-t-il.
Sadok Chaabane appelle, ainsi, les magistrats à ne pas se laisser faire et à dire haut et fort "non" aux manigances de Sihem Ben Sedrine et à appliquer la loi, et notamment l’article 148 de la Constitution. La période de la justice transitionnelle est achevée et avec elle les cours exceptionnelles créées à cet effet. Il est temps pour lui que les dossiers soient remis à la justice normale pour qu’elle suive son cours et dédommage les victimes d’abus.
Cliquer ici pour lire l’intégralité de son analyse en arabe.
Commentaires (6)
CommenterNe pas insulter le passé, corriger oui !
Soyez serieux Mr Chaabane!!!
@Citoyen
J ai posté un commentaire dans le sens du votre mais il a été censuré.