
Le président de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hmaidi, s’est exprimé lundi 21 décembre 2020 sur l’éventuelle levée de la grève des magistrats et la poursuite de l’activité des tribunaux.
Alors que l’AMT avait annoncé qu’un accord a été signé avec la présidence du gouvernement et que la grève des magistrats allait être levée, le syndicat rejette catégoriquement cet accord conclu soulignant qu’il est « le seul » à déclarer ou suspendre la grève, selon la Constitution.
Anas Hmaidi a indiqué que les revendications concernaient la protection sanitaire des magistrats et la mise en place d’un protocole sanitaire pour le travail dans les tribunaux. « Nous appelons à la réforme du dispositif judicaire et des conditions de travail « lamentables » dans les tribunaux. Le processus de réforme englobe la législation et l’amélioration de la situation de la Cour des comptes. Nous appelons à présenter une initiative législative par des commissions qui représentent les différentes structures judiciaires. Cette initiative devrait être adoptée par le Parlement. Tout cela pour consacrer les principes d’indépendance du pouvoir judiciaire », a-t-il expliqué
Soutenant qu'il y a eu une coordination entre le SMT et l’AMT, en présence du chef du gouvernement et des ministres, il a qualifié la position du syndicat de « irresponsable » et «une position qui tire vers l’inconnu ». « Nous n’appelons pas à la grève ouverte. Lors du Conseil national, nous avons voté contre la grève ouverte et nous avons été chargés de signer un accord avec le gouvernement si un compromis est trouvé », a-t-il martelé.
Et d’ajouter : « Le gouvernement s’est engagé à augmenter le budget du secteur judiciaire en 2022 et améliorer la situation dans les tribunaux (le budget complémentaire- mars 2021) ».
« Nous respectons nos engagements », souligne Anas Hmaidi, indiquant que l’AMT appelle les juges (administratifs et financiers) à reprendre leur activité et à primer l’intérêt national.
I.M.
Le syndicat ne veut plus d'augmentations, ni quoi que ce soit, il veut ouvrir TOUS les dossiers TABOUS en commençant par le ministère de la justice elle même, et savoir où est passé la subvention de 192 millions versés en 2018 à l'état par l'ONU consacrée à mettre à niveau (Normes internationales des tribunaux, augmentations des salaires des juges etc.) le volet de la justice en Tunisie.
Jeunes juristes reveillez vous bon sang!
Rabbi Maoujoud!

