Le président de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hmaidi, a réaffirmé l’opposition de l’association à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) annoncée par le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, le 5 février 2022.
Intervenant le 7 février 2022 durant « La Matinale » animée par Myriam Belkadhi sur les ondes de Shems FM, Anas Hmaidi a fortement critiqué l’allocution du président de la République. Il a souligné l’usage de termes agressifs et l’incitation à l’encontre du pouvoir judiciaire. « Il parle de missiles, de plateforme de lancement et d’attaques ciblées… Ce n’est pas le premier discours du genre au sujet de la justice tunisienne… Il refuse de parler de pouvoir judiciaire et considère que la magistrature est une simple fonction. Il s’agit d’une atteinte directe aux fondements du pouvoir judiciaire et de la Constitution », a-t-il ajouté.
Anas Hmaidi a estimé que le pouvoir judiciaire n’était pas concerné par les mesures exceptionnelles, car il ne représente pas un péril imminent. Il a souligné l’importance de la stabilité au sein de ce pouvoir afin de préserver la démocratie. Il a rappelé que l’AMT refusait catégoriquement cette annonce et que le président de la République ne cherchait pas à réformer, mais à monopoliser les pouvoirs. « Nous avons entamé des consultations avec l’ensemble de nos collègues dans les différents tribunaux et nous entamerons les formes de militantismes nécessaires pour protéger la justice… Certains magistrats ont reçu des menaces à cause du discours du président de la République », a-t-il déclaré.
Le président de l’AMT a considéré que l’annonce de la dissolution du CSM depuis le ministère de l’Intérieur montrait que le président comptait user de celui-ci afin d’intimider et de soumettre le pouvoir judiciaire. Il a critiqué les accusations sans fondement à l’encontre des magistrats. « Ces derniers sont sous le choc… De nombreux collègues m’ont appelé pour exprimer leur stupéfaction… Le président appelle à une mobilisation et à manifester pour dissoudre le CSM. Heureusement, seuls quelques individus ont répondu à cet appel. Le nombre de manifestants montrent que la dissolution du CSM n’était pas une revendication populaire ! », a-t-il expliqué.
S.G
Déyime Rabbi. Il y a un temps à tout dans ce bas monde !!!!
Vous avez joué, vous avez perdu. Assumez.
Soyez des hommes, au moins une fois dans votre vie de ripoux.
La fête est finie pour nahdha