La directrice générale au ministère de l'Environnement, Zouhour Helali, a considéré que la situation environnementale à Sfax était inacceptable.
Invitée le 10 novembre 2021 par la radio Shems FM, Zouhour Helali a affirmé que la fermeture de la déchetterie de Agareb a eu lieu de façon abusive. « La décision de fermeture résulte d’une ordonnance sur requête. Nous étudions les possibilités d’opposition à cette décision. L’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGED) est liée par un contrat à l’exploitant de la déchetterie… La réouverture de la déchetterie vise à alléger la situation à Sfax », a-t-elle expliqué.
Zouhour Helali a, également, considéré que les forces de police devaient intervenir dans les cas de violences et d’agression. Selon elle, les cas de violence extrême ne devaient pas être délaissés. « Pour ce qui est de Agareb, il n'y a pas d’autre solution que la reprise d’activité... La déchetterie sera fermée d’ici 2022… Nous étudions la création d’une nouvelle déchetterie dans le gouvernorat de Sfax… Nous devons travailler ensemble main dans la main afin de trouver une solution », a-t-elle insisté.
La responsable a, par la suite, affirmé que les avis étaient divergents au sujet de l’exploitation de la déchetterie. « Il y a des habitants de Agareb favorables à la réouverture de la déchèterie… les habitants doivent être compréhensifs… Nous devons travailler en tant que partenaires. Nous défendons la même cause ! L’absence de gouverneur a contribué à la complication de la situation. Son rôle est important », a-t-elle déclaré.
La directrice générale a, également, expliqué que le ministère de l’Environnement comptait adopter une politique de tri et de recyclage des déchets. « Nous devons mettre fin à la politique d’enfouissement des ordures », a-t-elle ajouté.
Pour ce qui est de l’utilisation d’incinérateurs, la responsable a estimé que la forte humidité des déchets ne permettait pas cela.
Zouhour Helali a rappelé que la ministre de l’Environnement s’était rendue à Sfax afin de rencontrer les citoyens, les autorités locales et la société civile. « Cette décision est venue tardivement, certes, mais nous avons essayé de trouver des solutions… Le ministère ne doit pas continuer à déverser les déchets dans des endroits non-étudiés et sans études d’impacts », a-t-elle poursuivi.
« Nos directions régionales sont présentes sur les lieux. Nous allons suivre la situation de près afin de trouver une solution », a-t-elle déclaré.
Durant la même déclaration, Zouhour Helali a précisé que le système de gestion des déchets ne concernait pas seulement le ministère de l’Environnement. Il concerne plusieurs acteurs tels que les municipalités.
« Le comportement du citoyen est ''complètement out’’ au sujet de la gestion des déchets. Nous allons essayer de former les générations futures sur la chose et reprendre le programme du tri sélectif. Il y a plusieurs projets en parallèle. Nous devons mettre en place une stratégie gouvernementale… Il y a un refus social par rapport à la mise en place de déchetterie. Nous craignons toujours une réaction de la part des citoyens… Le ministère était défaillant en raison du nombre d’acteurs concernés », a-t-elle dit.
Zouhour Helali a déclaré que le ministère de l’Environnement espérait mettre en place une intercommunalité c’est-à-dire une coopération entre les différentes municipalités.
Par ailleurs, la responsable a expliqué que la Tunisie possédait des dizaines de décharges contrôlées contre plus de 300 décharges anarchiques. « Nous essayons de suivre la situation et de sanctionner les individus responsables de la chose. Il y a des camions clandestins déversant des déchets partout. Nous devons renforcer le contrôle et la sensibilisation », a-t-elle dit.
S.G