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Youssef Chahed : La patrie avant les partis !
28/07/2018 | 14:50
4 min
Youssef Chahed : La patrie avant les partis !

La deuxième partie de la plénière consacrée au vote de confiance pour le nouveau ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati a démarré cette après-midi du samedi 28 juillet 2018, en présence de 168 députés.

A cette occasion, le chef du gouvernement, Youssef Chahed a donné un aperçu sur le rendement du gouvernement, affirmant que l’évaluation de l’action gouvernementale se base sur des indicateurs objectifs et concrets.

 

 

« La situation sécuritaire n’était pas stable en 2015. Le taux de croissance était faible à cette époque et on avait un déficit de  7,4%. Tous les indicateurs étaient négatifs, et deux ans après, je peux dire sans hésitation que les choses se sont nettement, améliorées, à travers, principalement l’augmentation du taux de croissance, qui atteindra les 3% vers le deuxième semestre. Certes, les améliorations se font progressivement vue la conjoncture actuelle ». Et d’ajouter que les exportations ont enregistrées une grande amélioration, outre les indicateurs du secteur touristique qui se sont redressés.

 

Le chef du gouvernement a, ainsi, souligné que la croissance est passée de 0,8% au 2ème trimestre 2016 à 2,5% au premier trimestre 2018, le plus haut taux depuis 2014. On s’attend à ce qu’elle passe à 3% au 2ème trimestre 2018, a-t-il précisé. Le retour de la croissance a permis de faire baisser le chômage des diplômés du supérieur de 2,6% depuis son arrivée à la tête du gouvernement, a-t-il noté.
Cette croissance a été corrélée à un retour des investissements étrangers qui ont augmenté de 20% entre juin 2016 et juin 2018, des investissements de l’industrie de 24% et ceux des services de 63%, pour cette même période. L’export a aussi progressé de 43%. Les exportations des secteurs des industries mécaniques et électriques ainsi que du textile et habillement. En termes d’export, cette année est la meilleure depuis 10 ans, a affirmé le chef du gouvernement. Au niveau du tourisme, les revenus touristiques ont augmenté jusqu’à fin juin 2018 de 46% en dinar et 40% en dollar. Le nombre de touristes qui sont venus en Tunisie au 1ersemestre 2018 a atteint environ 3,2 millions d’entrées, une hausse de 63% par rapport à la même période de 2016. On prévoit une hausse de 3,5 millions de touristes par rapport à 2016, a-t-il indiqué.

S’agissant des finances publiques, le déficit budgétaire est passé de 7,4% en août 2016 à 4,9% actuellement. Dans la Loi de finances 2019, le gouvernement vise un déficit budgétaire de 3,9%. «Si ce taux est réalisé, on pourra dire que les finances publiques se sont rétablies, et ceci aura des répercussions positives sur l’inflation, le change, la note souveraine du pays et l’économie en générale», a-t-il soutenu.
 

 

« J’ai tenu à donner ces clarifications pour dire que toute évaluation objective ne peut se faire que sur des indicateurs tangibles. Cela dit, la situation reste difficile d’autant plus que ces réformes ont impacté les prix et le taux d’inflation, mais ce n’est que conjoncturel. Je dis que le plus dur est passé ».

 

D’autre part, Youssef Chahed a assuré que la lutte contre la corruption fait partie des priorités du gouvernement. « Je considère qu’on a avancé sur ce plan, à travers l’adoption des textes de loi, à l’instar de la loi contre l’enrichissement illicite ou encore la loi protégeant les dénonciateurs. En tout état de cause, les indicateurs économiques se sont améliorés et les répercussions seront palpables dans les prochains mois et facilement ressenties par les citoyens dans leur vie quotidienne », a-t-il dit.

 

Revenant sur l’institution sécuritaire, le chef du gouvernement a assuré qu’il est important de tenir l’institution à l’écart des tiraillements politiques soulignant qu’il s’opposera à toutes les tentatives de son infiltration. « Ce remaniement entre dans le cadre des prérogatives du chef du gouvernement. Je tiens, d’ailleurs, à remercier les ministres Lotfi Brahem et Ghazi Jeribi pour tout ce qu’ils ont donné lors de leur passage à la tête du département ».

Il a, également, affirmé que Hichem Fourati a été désigné pour sa compétence, son intégrité et sa neutralité, « Je suis certain que le nouveau ministre obtiendra votre confiance, il y va de l’intérêt de la Tunisie. Et comme l’a dit le président de la République: La patrie avant les partis. Ainsi, j’appelle les députés à faire primer l’intérêt suprême de l’Etat loin des calculs politiques et politiciens ».

 

 S.H

28/07/2018 | 14:50
4 min
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Commentaires (17)

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fgchdr
| 29-07-2018 13:05
Les indicateurs de la progression de l'économie tunisienne sont par rapport à 2016- et 2017. Qu'en est il par rapport à 2010. Pour avoir cette insignifiante amélioration, le pays s'est endetté jusqu'au cou. Nous devons rembourser ces dettes d'ici peu et le Tunisien va encore vivre une forte inflation si les mesures suivantes ne sont pas prises: (i) changer le régime de gouvernement en Tunisie d'un régime parlementaire vers un régime présidentiel amélioré, (ii) continuer à combattre la corruption aussi minime soit-elle, (iii) réduire les dépenses de la fonction publique et surtout celles concernant les salaires, (iv) réformer l'enseignement supérieur pour le rendre plus productif envers les différents secteurs de l'économie tunisienne, (v) combattre le fondamentalisme, l'obscurantisme, l'intolérance, le racisme, le radicalisme qui sont à l'origine du terrorisme (vi) réformer le régime fiscal en faveur des personnes physiques et morales qui apportent une plus value à l'économie tunisienne et à l'exportation des biens, services et travaux tunisiens; (vii) prendre des décisions contre les dépassements et les politiques qui ont miné l'économie tunisienne depuis 2011 et dont l'impact va durer encore des décennies, (viii) prendre des mesures législatives et économiques pour réduire le nombre de partis politiques existants et ne conserver que ceux qui ont la capacité pour survivre grâce au support financier de leurs adhérents, (ix)
Beaucoup de ces imperfections existaient à l'état latent dans la société tunisienne au temps de Ben Ali et de Bourguiba; mais ces derniers n'ont pas laissé faire. Heureusement pour nous car quelle serait été la Tunisie si on avait démocratisé le pays depuis l'indépendance. Déjà après 63 ans d'indépendance, les conditions actuelles de la Tunisie montrent que le pays n'est pas encore prêt pour une démocratie anarchique dans laquelle les magouilleurs s'enrichissent, les investisseurs honnêtes s'appauvrissent et le citoyen dépérisse.

Ali Baba au Rhum
| 29-07-2018 01:49
le plus dur est passé ? les statistiques du chef du gouvernement ignorent tout bonnement le nombre de morts faute de médicaments, dus à la volonté de l'autorité publique de laisser crouler la pharmacie centrale sous les dettes afin que les prix des médicaments obéissent désormais aux lois du marché, c'est à dire des lobbys pharmaceutiques. Ce faisat, ces chifres ne sont tout bonnement pas crédibles.

LARIO
| 29-07-2018 00:32
Trés rare d'entendre nos gouvernants de parler du demi verre vide, d'analyser les dangereux constats et de déclarer ouvertement les décisions à prendre pour essayer de remplir ce verre, mille marasmes, fléaux et calamités que le peuple TUNISIEN est en train de les subir depuis de longues années, mais malheureusement jusqu'à ce jour ,ce sont les anéantis et les familles déshéritées qui payent au comptant les factures,, méme les retraités qui ont tout donné durant des décennies se trouvent dans la précarité, danst l'oubli et la non reconnaissance de leurs sacrifices et de leur patience croyant que leur avenir sera plus digne et plus reposant, hélas,"elli ehseb wahdou yofdhollo" et les voilà "yejriou ma yelhakou", le souhait du tunisien se résume en deux mots: -concrétiser par tous les moyens la juste répartition des richesses , et s' assurer que chaque famille peut vivre dignement dans sa bien aimée TUNISIE sécurisée, actuellement nos gouvernants qui détiennent le pouvoir sont trop loin de ces nobles objectifs, beaucoup de failles, d'obstacles et d'entraves tels que,le favoritisme, la mauvaise gestion des deniers publics et du personnel, la corruption de tout genre, le banditisme ect, ect.... leur exigent un certain courage, des sacrifices, et des programmes bien pensés et bien établis avec des agendas à court et à moyen terme bien précis.C'est une situation de "to be or not to be" et la balle à votre camp, , messieurs les décideurs

rayma
| 28-07-2018 22:23
Un président de la république qui réunit les députés de nidaa les croyant des marionnettes. Et voilà que YC passe magistralement au dessus de la mêlée sans rentrer dans les dédales de la polémique

Soufi
| 28-07-2018 21:42
M.le cheh du gouvernement il y a un proverbe qui dit réctez sourate yacine et prenez une pierre dans votre main. Ce sont des chayatins al ins. M.le chef du gouvernement nous vous soutenons alors continuez sur votre lancée.

Hitcho47
| 28-07-2018 20:46
Je vient d'écouter le discours à L'AFP. YC a fait un coup de maître politique face à ses détracteurs. Il a présenté son bilan (globalement positif tout de même) sans risquer un vote de confiance qui pourrait ne pas être favorable en raison de la politique politicienne de certains. Nidaa Tounes s'est quand même ravisé au dernier moment et a eu une attitude patriotique pour récommender le vote de confiance au ministre de l'intérieur proposé. Il semble malgré tout que les institutions de notre 2ème république commencent à bien fonctionner.

Zohra
| 28-07-2018 19:29
J'ai de boire un jus de citron bien frappé, pour la réussite de YC, ça du bien
A votre place, j'irai boire un whisky pour noyer mon chagrin. Lol

lotfi
| 28-07-2018 19:06
ceux qui avaient une peur bleue d un bilan ;en voila un avant gout car dans un pays ou on aime pas la reussite ;ou on aime casser detruire et non construire c est genant :le chef du gouvernement promet le vrai bilan a la rentrée

MFH
| 28-07-2018 17:42
La politique a ses raisons que la raison ignore.
Toute alliance avec les Islamistes est, tôt ou tard, vouée à l'échec. Sans les Islamistes BCE à été élu Président. Son alliance avec Ghanouchi l'a carrément déssarconné. . La même chose va arriver avec Y. Chahed. Conclusion: en politique, on est rien si on n'est pas adossé à un parti fort.

Aksel
| 28-07-2018 17:13
Votre parti on le connait c'est nahda ,par contre c'est votre patrie qu'on ne connait pas .
Allez faites un effort et dites le .