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Wissem Bouafif : Les avions sont des jouets aux mains des pilotes !
09/03/2017 | 15:46
2 min
Wissem Bouafif : Les avions sont des jouets aux mains des pilotes !

 

Wissem Bouafif, mécanicien aéronautique du vol 716 à destination de Paris, cloué au sol suite aux différends opposant l’équipage de l’avion et l’équipe technique de Tunisair, s’est exprimé ce jeudi 9 mars 2017 sur les ondes de Jawhara FM pour donner sa version des faits. Il s’est également attardé sur les conditions dans lesquelles un coup de poing lui a été asséné par le pilote du vol 716.

 

Il a déclaré : « J’étais en pleine action de maintenance lorsque le pilote est venu me demander s’il y avait un problème. Je lui ai répondu par l’affirmative en lui précisant que dans un quart d’heure tout sera prêt pour le décollage de l’avion. Il m’a alors provoqué en me parlant de façon hautaine, c’est là que je lui ai reprécisé que l’avion sera prêt dans quinze minutes ». Par la suite, l’échange s’est envenimé lorsque « le pilote de l’avion a insisté pour savoir quel était le problème. Je lui ai répondu qu’il s’agissait d’un arrangement technique et que j’étais, en même temps, en train de rédiger un rapport qu’il pourra consulter quand j’aurais fini ». C’est à ce moment que « l’escalade d’injures a commencé et qu’il m’a asséné un coup de poing ».

 

Wissem Bouafif a également précisé : « En réalité, ce qui a provoqué cette escalade est un cumul d’incidents successifs ». Il est ainsi revenu sur l’épisode qui s’est produit hier, mercredi 8 mars 2017, sur le vol en direction de Jeddah en décrivant la situation : « Ce qui s’est passé sur ce vol est sans précédent. Le commandant de bord de l’avion a débarqué un assistant-mécanicien car il ne voulait pas croire que ce dernier avait fait son vaccin comme le prévoit la procédure légale ». Il a renchérit : « Les avions sont des jouets aux mains des pilotes ! Je rappelle qu’un avion n’est autorisé à décoller que si le rapport d’expertise signé par les mécaniciens aéronautiques le permet, c’est la procédure » !

 

« Au poste de police, nous nous sommes réconciliés ! » a-t-il conclu, « cependant les pilotes ont décidé de geler tous les vols, ce sont eux qui ont pris cette décision ».

 

K.H

 

09/03/2017 | 15:46
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Commentaires (41)

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Bab ezzira
| 10-03-2017 16:30
Malgré tous les problèmes que connait notre société nationale, elle demeure une des fleurons de nos entreprises nationales : Elle comporte des pilotes de ligne de très haut niveaux ainsi que des techniciens qui comptent parmi les meilleurs au monde. Ils sont recherché sur le marché de l'emploi à l'échelle international.
La Gazelle est bien cotée sur le plan international au niveau de la sécurité, elle compte le moins d'accident parmi toutes les compagnies aériennes.
Ou est alors le problème ?? La société emploi sous la pression syndicale, sociale, et l'influence de certain mafieux plus de 8000 salariés pour 29 avions soit 276 employers par avion. Un ratio jamais atteint par n'importe autre compagnie rendant la nôtre non compétitif.
Les avantages qu'elles accordent aux politicards de la h** ainsi qu'aux 8000 employés aggravent d'avantage sa situation financière, sans oublier les malversations, la mauvaise gestion de certains responsables.
De même l'existence de capital oisif nuit au rendement de l'existant et présente un frein au développement de la société. Tout l'effort de cette société est absorbé par les charges d'exploitation et non dirigé vers l'extension.
Vous n'avez pas besoin de la céder à la Qatari ou l'Emirati pour la rendre rentable je vous conseille mon ami Santa de Zanket Sidi Bouchoucha qui saura la gérer à merveille et se chargera des syndicalistes , des anarchistes et des mafieux à sa façon.

TeTeM
| 10-03-2017 16:01
Je voulais dire qu'un état fort n'est pas nécessairement une dictature ! C'est juste un gouvernement qui fait en sorte que les Lois soient bien appliqué, que les Droits s'expriment dans le respect des Lois, etc...

TeTeM
| 10-03-2017 15:59
Votre commentaire me fait plaisir à lire car, je pense comme vous, que ces comportements égoïstes et individualistes existaient avant 2011. La révolution, n'a fait que les exacerber faute d'un état fort. D'ailleurs, au passage j'en profite pour souligner qu'un état fort, n'est pas nécessairement une dictature !

zohra
| 10-03-2017 15:06
Re-bonjour,

Malheureusement, l'esprit d'équipe n'existait pas déjà avant que dire aujourd'hui le chacun pour soi, le pire qu'ils sont entrain de s'auto-flageller, la perte est autant pour le pays que pour eux, le travail ne court pas les rues, et chaque seconde compte pour ce pays en ruine. Chai yassaf. youjaa elkalb

Bonne continuation

TeTeM
| 10-03-2017 14:42
@Zohra pour répondre à votre message de 10h33, je suis tenté de vous dire que nous aimons mettre en avant ce qui nous diviser. Le corporatisme, le régionalisme et en fait toutes nos différences sont autant de raison de nous déchirer.

Cela est vrai dans le cadre de cette affaire. L'intérêt général et l'intérêt de la compagnie serait que tous les cours de métiers travaillent main dans la main et en bonne intelligence. Mais pour une sombre histoire de boutons, deux collègues se font la guerre afin de défendre LEURS intérêts personnels qui ne pèsent pas grand chose face à l'intérêt national!

Cette affaire est le reflet de notre société. Chacun pour soit et Dieu pour tous !

Baldr Odinson
| 10-03-2017 14:38
les uns diabolisent le corps des Techniciens, l'autre des Pilotes.. mais le vrais problème est les deux, des Pilotes qui ont la grosse tète et veulent faire la loi dans TU, et des Techniciens que n'aime pas qu'on leur marche sur les pieds

juste pour vous dire, si le Corps des Technicien d'une Compagnie Aérienne tombe, toute la compagnie tombe... j'aimerai bien voir un pilote réparer un Anémomètre ou un FCD ou même remplacer un Fusible en relation avec son Tableau de Bord.

zohra
| 10-03-2017 14:36
Bonjour,

Merci pour la correction, je mélange tout

Bonne après-midi

zohra
| 10-03-2017 14:35
Bonjour,

Encore un scandale mais celui est de taille.


Rabi yekader elkhir

TeTeM
| 10-03-2017 14:19
Si Tunisair est LE fleuron des entreprises nationales, je n'ose pas imaginer la tête des autres sociétés.

Comment une structure, sous perfusion étatique, accusant des pertes collossales peut-elle être un fleuron?

TeTeM
| 10-03-2017 14:12
La compagnie aérienne Belge à laquelle vous faites référence et la SabEna (et non Sabina ;)).