Le membre du Bureau exécutif national de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), chargé du commerce intérieur et maghrébin ainsi que de la commercialisation, Anouar Harathi, a vivement critiqué, jeudi 2 janvier 2025, le déroulement de la saison oléicole et l’ambiguïté entourant les chiffres enregistrés jusqu’à présent.

« Les chiffres attendus et annoncés par le ministère ne sont pas au rendez-vous, et il y a un grand point d’interrogation au niveau de la récolte. Où est passée l’huile ? », a déclaré l’invité de Hatem Ben Amara sur Jawhara FM.

Le responsable de l’Utap a suggéré qu’il est « probable que les chiffres de l'industrie aient été gonflés, ce qui a entraîné des complications à tous les niveaux ».

« Nous n’avons pas encore de chiffres concernant les exportations. Nous sommes à près de 60 % de la récolte, mais nous voulons connaître les chiffres. Il subsiste un flou sur les quantités exportées. Les discours de l’Office de l’huile n’ont pas été suivis d’actes. Ce ne sont que des paroles en l’air. La subvention annoncée pour le stockage n’a pas été mise en pratique, aucune demande n’ayant été approuvée », a-t-il ajouté.

Anouar Harathi a précisé que le prix du litre d’huile d’olive varie selon les régions : il oscille entre quinze et dix-huit dinars dans le nord, et entre dix et douze dinars dans le centre et le sud. Par comparaison, les prix sur le marché européen varient entre six et neuf euros, dépassant ceux de l’année dernière.

« Le prix de douze dinars fixé par l’Office a freiné le marché national. L’administration, qui a échoué dans la gestion de la saison, doit partir », a-t-il conclu.

M.B.Z