Le député Machrouû Tounes, Sahbi Ben Fredj a publié un statut, ce vendredi 6 juillet 2018, pour revenir sur la polémique déclenchée par l’article du Guardian et toute la campagne qui s’en est suivie.
« L’histoire a commencé par un article publié par un journal britannique et la question adressée par un député à son gouvernement concernant des fonds dépensés pour les besoins d’une campagne médiatique en faveur du gouvernement tunisien. Le député a conclu que l’argent public britannique est adressé au gouvernement tunisien pour le protéger de la vague de protestation à cause des mesures douloureuses imposées par le FMI. Et là, la campagne commence : la Grande Bretagne finance Youssef Chahed contre les intérêts du peuple tunisien à travers des agences de communications étrangères ».
Et au député d’ajouter : « Le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani est sorti au grand public pour démentir toute relation contractuelle entre la Tunisie et toute agence britannique. Il a déclaré qu’il s’agit d’un accord de partenariat signé par Habib Essid avec le gouvernement britannique qui s’engage à soutenir les efforts du gouvernent dans l’explication des réformes économiques. Ainsi, le volet de l’assistance technique a été confié à une agence de communication britannique. Quant aux fonds reçus, ils sont dépensés sous la supervision du financeur étranger ».
Sahbi Ben Fredj relève que « la campagne « Comprenons les réformes » a commencé durant les mois de mars et avril, à la suite des tensions entre Youssef Chahed et Noureddine Taboubi à propos des réformes, et qui reste loin des manifestations qui ont eu lieu durant le mois de janvier. L’ambassadrice britannique a fait pratiquement la même déclaration que Iyed Dahmani, mais la même troupe considère que « l’ambassadrice dément Dahmani ». L’ambassade publie alors un communiqué pour dénoncer la déformation des propos de l’ambassadrice. Mais là, la chaîne Nessma entre en jeu, on y lit en direct des PV des séances du parlement britannique, et l’animateur indique en substance : « la Grande Bretagne a accordé 20 milliards à Youssef Chahed personnellement. Il les a utilisés sous forme d’une caisse noire pour le recrutement et le financement de tout un réseau de journalistes et de blogueurs qui travaillent pour son compte ».
L’élu Machrouû Tounes évoque ainsi l’affaire de la liste de journalistes qui a fait beaucoup de bruit, vendredi : « Une liste noire est publiée par la suite, sur laquelle, on retrouve les noms des journalistes qui auraient affiché leur soutien à Youssef Chahed. Ils sont présentés en tant que traitres et mercenaires. La même troupe revient à la charge, et l’histoire est récupérée par certains hommes politiques », indique le député dans son statut.
Sahbi Ben Fredj a fait part de son entier soutien aux journalistes, (seulement les journalistes), rappelant à tous ceux qui partagent ladite liste qu’ils contribuent à la politique de la terre brûlée. « Je respecte les avis de ceux qui contestent le gouvernement actuel par principe et en toute honnêteté, seulement ceux-là ».
S.H