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Promesses gouvernementales : autant en emporte le vent !
19/09/2022 | 13:01
6 min
Promesses gouvernementales : autant en emporte le vent !

 

Depuis sa prestation de serment le 11 octobre 2021, le gouvernement Bouden a multiplié les discours et les annonces de réformes et de décisions révolutionnaires et avant-gardistes tout en insistant sur les bienfaits de ces mesures et leurs innombrables impacts positifs. Les premières tentatives de réformes avaient même été évoquées lors de la présentation du décret comportant la loi de Finances relative à l'année 2022. Les ministres présents à cet événement ont dû gérer la chose et essayer de convaincre les journalistes présents.

 

La ministre des Finances, Sihem Nemsia avait présenté le projet de décret en ajoutant au PowerPoint des slides affirmant que le texte en question contribuera considérablement à préserver le pouvoir d'achat du Tunisien. La loi de Finances a mis en place plusieurs avantages fiscaux qui, selon la ministre, permettront de contrôler les prix. Ainsi, la LF 2022 a introduit des exonérations sur la commercialisation des marchandises et leur importation. Nous pouvons citer à titre d'exemple l'exonération de la TVA des commissions revenant aux concessionnaires des marchés de gros relatifs aux produits agricoles et produits de la pêche. Le même texte prévoit une exonération des droits de douane sur l’importation de l’orge non destiné à l’ensemencement ou du soja. Cette mesure vise à soutenir la production de fourrage pour les volailles, mais aussi pour l'élevage de bétail. « Ceci permettra de diminuer le prix des produits agricoles », avait-t-elle affirmé.

Au bout de neuf mois de la promulgation de cette loi, la Tunisie traverse une véritable crise alimentaire que ce soit au niveau des viandes rouges ou de la volaille. Les prix ont considérablement augmenté en plus d'un manque de produits. Le kilo de viande rouge frôle les 40 dinars et celui de l'escalope de poulet est aux alentours des vingt dinars. L'inflation a évolué de 8,6% durant la période entre août 2021 et août 2022. On notera que le gouvernement, par le biais des fameux communiqués du ministère du Commerce, brosse une toute autre réalité. La viande rouge, selon lui, se vend à pas plus de 32 dinars le kilo. Le gouvernement vit dans une autre dimension lui permettant de considérer que ses mesures sont efficaces et que l'absence d'impact résulte de l'impatience et de l'empressement des citoyens, en plus des mystérieux spéculateurs et comploteurs souvent évoqués par le président de la République, Kaïs Saïed. Tous les moyens sont bons pour démontrer que ces promesses n'étaient pas en l'air et qu'il ne s'agissait pas d'une défaillance de la part du pouvoir exécutif.

 

Un autre élément avait fait l'objet de plusieurs interrogations lors de la présentation de la LF 2022 : le prix du carburant et du baril de pétrole. Le gouvernement a expliqué qu'il comptait procéder à des augmentations continues des prix des carburants. Afin de rassurer les consommateurs, la délégation gouvernementale a assuré que les augmentations auront lieu à travers un mécanisme d’ajustement des prix des carburants ne dépassant pas les 3%, selon les déclarations des ministres des Finances, Sihem Nemsia et celle de l’Industrie, des Energies et des Mines, Neila Gonji. Cette mesure avait été mentionnée dans le rapport du ministère des Finances relatif à la Loi de finances 2022. Le document (disponible et consultable en ligne) indique, dans sa page 22, le même taux de 3%. Or, le gouvernement n'a pas tenu cette promesse. Le gouvernement s'est empressé de procéder à des augmentations des prix des carburants afin d'essayer de combler le déficit budgétaire. La dernière hausse a eu lieu en avril 2022 et elle ne respectait pas le plafond fixé à 3%. Les hausses des prix du sans-plomb et du gasoil dépassent de loin ce taux (elles varient entre 4,95% à 10%). Une deuxième augmentation a été annoncée à la date du 17 septembre 2022. Fidèle à lui, le gouvernement n'a pas respecté le plafond des 3%. C’est ainsi que nous avons pu observer une hausse de près de 3,5% au niveau du gasoil sans soufre, près de 3,9% au niveau du gasoil, près de 4,9% au niveau du gasoil sans soufre « supérieur » et près de 4,9 % au niveau du sans-plomb « supérieur ».

Fait surprenant au sujet de ces augmentations : elles coïncident non-seulement avec des augmentations salariales suite à un accord conclu avec l'UGTT, mais aussi avec une baisse du prix du baril de pétrole sur le marché international. Ce dernier est passé de 104 dollars à la date du 29 août 2022 à 90 dollars à la date du 19 septembre 2022 soit une baisse de plus de 12%. Une hausse des prix du carburant en temps de chute des prix du baril ! Un véritable paradoxe économique ? Ou alors, le gouvernement aurait, donc, décidé de conclure un accord garantissant aux fonctionnaires publics des augmentations salariales négligeables pour ne pas dire ridicules ne s'approchant même pas du taux d'inflation enregistré par les institutions gouvernementales tout en prévoyant de couvrir cette nouvelle dépense par une augmentation des prix du carburant. Cette hausse est bénéfique pour le gouvernement qui collecte d'énormes revenus sur la vente des carburants puisqu'il s'agit d'un produit surtaxé.

En effet, une grande partie du prix de vente se compose de la TVA à hauteur de 18% et du droit à la consommation représentant près de 25%. Le consommateur tunisien paie près d'un dinar sous forme de taxes et d'impôts lors de l'achat de carburant. La compensation, quant à elle, représente un sujet tabou qu'aucun gouvernement n'a essayé d'expliquer. On ne nous a toujours pas communiqué le prix du litre sans compensation, car l'opération est assez compliquée ! La compensation ne fait pas partie du prix de vente au niveau de la pompe. Elle est opérée lors de l'achat par la Société Tunisienne des Industries de Raffinage (Stir) de quantité de carburant nécessaire au marché tunisien. Cette entreprise étatique fournit les professionnels et les entreprises de l'Etat puisqu'elle monopolise le marché. Aucune donnée relative à la compensation par litre de carburant acheté n'est disponible sur le site du ministère de l'Industrie, des Energies et des Mines ou sur celui de la Stir. On pourrait même considérer qu'il s'agit d'une politique d'Etat ayant permis aux gouvernements successifs de surtaxer un produit subventionné afin de combler les déficits budgétaires et les dépenses de l'Etat.

 

La surtaxation de produits et la limitation des importations conduisant à un manque de marchandises, voire à une pénurie dans certains cas, sont synonymes de politique d'austérité et de crise majeure au niveau des finances publiques. Nous voilà presque un an après la formation du gouvernement et l'annonce de multiples réformes et toujours rien à l'horizon !

La cheffe du gouvernement est aux abonnés absents et avait entamé depuis sa nomination une politique de fuite en avant et d'absence totale de déclarations médiatiques. Bouden compte améliorer la situation du Tunisien lambda sans lui expliquer les étapes à venir, l'importance de ce processus ou même ce qui va changer ! La quasi-totalité des membres du gouvernement a appliqué la même politique. Certains ministres n'ont accordé aucune déclaration médiatique ou n'ont fait aucune interview depuis leur nomination. Le gouvernement a non seulement provoqué une pénurie de produits alimentaires, mais aussi d'informations. Rares sont les déclarations claires et efficaces. 

L'équipe de Bouden use de la politique de goutte-à-goutte. Les médias et les citoyens sont obligés de ramasser des miettes d'informations et de procéder de leur côté à un croisement de données et d'informations afin d'avoir une idée sur la situation du pays. Mis à part l'absence de canaux de communication, rien n'a changé depuis le 25 juillet 2021. Le pouvoir en place n'a pas réussi à se différencier de ce que l'on avait appelé système d'avant 25-Juillet puisqu'il s'agit des mêmes personnes, des mêmes politiques et des mêmes approches qui, cette fois-ci, se cachent derrière le président de la République, Kaïs Saïed et bénéficient de sa protection sans que ce dernier ne soit conscient de la situation.

 

Sofiene Ghoubantini

19/09/2022 | 13:01
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Commentaires
TRE
Et si la guerre atteindra toute l´europe occidentale ?
a posté le 20-09-2022 à 18:17
Les belligérants auront peut-être bientôt leur guerre en Europe.

Les oblasts de Zaporojie et de Kherson ainsi que les républiques du Donbas préparent des référendums pour leur intégration dans le territoire de la Fédération de Russie. Cela crée de nouveaux faits et de nouvelles possibilités pour l'armée russe. Dans ce cas, il serait envisageable de demander à l'armée ukrainienne de quitter le territoire russe sans combattre ou de transformer l'intervention russe, avec toutes ses conséquences, en une guerre ouverte contre l'Ukraine et ses alliés. Les partisans de la ligne dure à la Douma se prononcent depuis longtemps pour une approche plus dure. Ils en ont assez des provocations et des atrocités de l'Occident !

Rabbi Yoster Tounis !
Carthage Libre
@Savoir motiver : Tu veux dire que Mao est un peu comme Saied? C'est très grave ça alors!
a posté le 20-09-2022 à 14:50
Et bien c'est catastrophique ce que tu dis ; Mao Zedong a fait 2 "révolutions" qui ont engendrés...45 millions de morts, voir plus et la destruction totale de la Chine.

N'eut été Deng Xiaoping....La chine serait le pays le plus pauvre au monde.

1 milliards de personnes l'ont suivi tu dis? Parcequ'il est honnête? Parcequ'il voulait changer complètement le "système"? Je vois que tu veux aussi parler de ton héros Kaies Saied, qui veut faire la même chose que Mao et Fidel Castro avec sa désastreuse "révolution agricole" de canne à sucre.

Si c'est pour détruire mon pays, et faire des milliers de morts avec ta "révolutionj" de Saied, non merci ; essaie ça chez toi, mais pas chez moi espèce de débile mental qui veut "convaincre" avec des arguments bidons et dangereux, pour que les BGARS te croient encore.
Gardons un minimum d'honnêteté!
Savoir motiver
a posté le 20-09-2022 à 11:33
Mao Zedong a pu révolutionner la chine socio-économique car il a su motiver un milliard de chinois et s'assurer le soutien de la totalité de la population.

le secret de la réussite de la Révolution socio-culturelle et économique chinoise des années 60 est la motivation du peuple pour un but commun/national: qui est celui de vaincre la famine et la pénurie. --> un but commun est un outil afin de développer l'esprit de coopération et sortir des querelles stériles où chacun défend ses privilèges sans considérer l'efficacité collective.

Le peuple chinois se sentait soutenu et pousser grâce à Mao, un président dévoué et honnête.

Aujourd'hui encore, Mao reste présent dans la mémoire collective. Les jeunes Chinois sont incités à s'inspirer du patriotisme et des actions du héros national Mao et à comprendre l'importance de l'altruiste, du courage et la fidélité à sa patrie.

Oui, il est temps de motiver les Tunisiens à participer, chacun selon ses moyens cognitifs et sociales, afin de vaincre la famine, la pénurie et les épidémies.

Nous pensons trop compliqué, alors que des solutions simples et banales pourraient nous faire sortir de l'impasse socio-économique en moins de 6 mois. --> oui, Il faut savoir motiver la totalité du peuple.

Se sentir utile, la plus haute rétribution qui soit:
- J'étais en Thaïlande et j'ai rencontré des familles pauvres qui mènent une vie paisible et arrivent à survivre grâce aux élevages traditionnels des crevettes, souvent sur les rives des petites rivières. C'est l'Etat Thaïlandais qui donne les moyens de productions et collecte aussi la production/récolte des crevettes afin de l'exporter vers l'Europe ou la commercialiser dans le pays.
- Les aveugles en Allemagne produisent d'une façon décentralisée et à domicile des brosses, des pinceaux, des balais, etc.. Tous les vendredis, il y a quelqu'un de la commune qui passe chez les aveugles/handicapés chercher la production afin de la faire vendre d'une façon centralisée.

Agriculture urbaine :
nous avons d'énormes nappes d'eau souterraine en-dessous nos villes, elle n'est pas potable mais elle est bonne pour l'arrosage. Je connais une famille Tunisienne à Bab-Ezirra à tunis --> Elle a dans sa cours un petit puits de 2 mètres de profondeur et 1 mètre de diamètre qui déborde d'eau (mégine) --> elle l'utilise afin d'arroser son potager où elle pratique la culture vivrière de plantes potagères destinées à la consommation familiale. Elle élève des lapins dans des clapiers en bois qui se nourrissent d'herbe et des feuilles de certaines légumes que l'on jette à la poubelle. Et au lieu d'avoir un chien qui saccage le jardin et mord les passants, cette famille tunisienne a un petit poulailler de 4 ou 5 poules qui mangent le reste de plats de couscous, de spaghetti, etc. Et au milieu de la cours, cette famille a planté un amandier qui fait battre le coeur de nombreux propriétaires de jardins avec l'abondance des ses fleurs dès qu'il s'éveille au printemps et de ses amandes au mois d'août. La prochaine étape, pour cette famille, est de pratiquer l'agriculture urbaine sur le toit de sa maison.

L'autosuffisance alimentaire ne pourrait être garantie en Tunisie qu'en rendant certaines cultures agricoles plus disponibles que d'autres et en encourageant les aptitudes et les compétences en matière de culture agricole hors sols dans un contexte d'agriculture urbaine. C'est complètement absurde de sacrifier des milliers d'hectares de terres fertiles pour la culture des fraises là ou on cultivait il y a quelques années du blé --> On pourrait cultiver les fraises dans un contexte d'agriculture urbaine et même en hors sol, et réserver ainsi nos terres fertiles pour la culture du blé.

De même, il faut comprendre que la tomate n'est pas une plante nord-africaine. Elle a besoin d'énorme quantités d'eau pour un rendement trop faible (les Hollandais produisent 400 tonnes de tomates par hectare alors que la Tunisie ne dépasse pas les 20 tonnes par hectare tout en gaspillant 1000 fois plus d'eau d'arrosage) --> il est temps de produire nos tomates seulement en hors sol et de cultiver du blé à la place des tomates --> il faut comprendre que le Tunisien mange trop de pain, il mange même le couscous avec du pain:)

Le plus simple est de trouver des gens autour de soi et de travailler avec eux à des objectifs communs pour une autosuffisance alimentaire pour tous les Tunisiens.

Bonne journée
@Gardons un minimum d'honnêteté!
"Savoir motiver": excellent commentaire
a posté le à 13:14
Ca tranche avec la médiocrité du reste...
Nephentes
Une irresponsabilité qui devient criminelle
a posté le 20-09-2022 à 02:15
Il faut entrevoir les conséquences de l'incapacité de ce pseudo-gouvernement et de son opportunisme de voyou : du banditisme d'Etat pour pieds nickelés

Jusqu'où cette population, qui non seulement se paupérise mais devient véritablement miséreuse pour peut être un quart d'entre elle, va supporter ce cauchemar ?

Nos pieds nickelés s'en foutent
Bruno
La vérité
a posté le 19-09-2022 à 19:15
Il ne faut aucunement vivre dans sa bulle si on veut être journaliste. Regardez le monde autour de vous et peut être que vous comprendriez.
Carthage Libre
C'est toi qui vit dans la "bulle" Kaies saied.
a posté le à 21:41
Et quand ta "bulle" t'explosera à ta figure, tu va chialer comme quand t'avais 5 ans.
Djodjo
@carthage libre
a posté le à 02:00
Parfois je me demande s'il est bien utile de débattre avec des moutons cretins, quelque soit la question qui est posée, ils vous répondrons, mais il est honnête.

Un jour ils comprendront peut-être que ce n'est pas l'honnêteté du bonhomme qui va les nourrir, ce jour là il sera trop tard et il ne leur restera plus que du foin à manger.
Carthage Libre
ça me fait rappeler les moutons d'Ennahdha ces gens là.
a posté le à 10:29
Exactement pareils. Lavés du cerveau de fond en comble. Une partie de ceux qui aimaient les Terroristes Ennahdha se sont reveillés, d'autres non.

Jma3t Kaies Saied c'est la même chose ; ils sont dans un drôle de brouillard, une "bulle" justement.

Certains se reveillent, mais la plupart continuent à me dire, comme un mot sacré sans "niqach" : "NDHIF"...Mais comment leur expliquer la réalité et de ce qui se passe? Comment les reveiller de ce cauchemard qui se met en place pour notre pays?
DHEJ
Foncer la STIR...
a posté le 19-09-2022 à 18:00
Quel courage!


Toutefois, entre les objectifs de la loi de finances et les réalisations, cet écart explique l'incompétence des gouvernants.

Une enquête sur la STIR s'impose.


Merci
Djodjo
On ne ressemble plus à rien
a posté le 19-09-2022 à 15:11
Ben rien d'étonnant, on est une république devenue bananière. Aller expliquer à ses soutiens que le navire coule et il vous répondront que vous êtes un mafieux/nahdaoui/traître et que kais et le plus honnête des hommes.

Que voulez-vous construire de sensé/prospère avec un peuple pareil ?
Carthage Libre
Absolument. C'est terrible. terrible. A ce point ils sont aveugles?
a posté le à 21:40
Et, cerise sur le gâteau, ils disent de la Patriote Abir Moussi, qui milite pour son pays, une "***", "***" et, sans RIRE "elle est alliée avec Ennahdha"...

On en est arrivé là mes amis....

Ils se reveilleront tu crois?.?
Rationnel
Aucun pays ne peut controler l'inflation mondiale
a posté le 19-09-2022 à 14:22
L'inflation est un phénomène mondial, les USA sont incapables de réduire l'inflation qui est de 8,3% ou l'union européenne n'arrive pas a la contrôler non plus et elle est de 9,1%. L'inflation des prix de l'énergie va atteindre les 100% dans plusieurs pays dont le Royaume Uni, la Hollande. Le gouvernement hollandais a ordonne aux agriculteurs de réduire leur consommation d'engrais pour réduire la consommation d'énergie.
Le gouvernement est dans le déni et la population aussi. Pour bien vivre, on doit travailler et produire.
La Tunisie doit augmenter les prix, réduire les subventions et implémenter un système de transferts direct et cible aux plus démunis pour mieux gérer le budget des subventions. On doit éliminer les subventions pour l'énergie (électricité, essence, ..) et les produits nocifs (tabac, sucre, huile vegetale..). Les plus riches doivent payer le prix de reviens des produits comme le sucre, le pain, l'essence.
Le prix moyen de l'essence au monde est de 1,33 dollars soit 4,3 dinars, donc le gouvernement peut continuer l'augmentation du prix du carburant. On aura des manifestations comme Indonésie, Haiti... mais ça passera.
La consommation des ménages représente plus de 75% du PIB et l'investissement moins de 10% avec cette répartition on garanti le déclin puisque l'investissement n'est même pas suffisant pour la maintenance du capital de base (voir https://www.ceicdata.com/en/indicator/tunisia/private-consumption--of-nominal-gdp ). Notre voisin l'Algérie consacre 48% pour la consommation des ménages et 42% pour l'investissement, ce sont de bons ratios pour un pays émergement. Les deux choix sont ou augmenter la production ou réduire la consommation, mais sans investissement on ne peut pas produire plus.
Djodjo
@rationnel
a posté le à 20:49
C'est pertinent comme analyse, mais le gros problème de la Tunisie est l'incompétence de son chef, d'ailleurs fait intéressant, pendant que la plupart des pays bien gérés s'attellent à mettent en place une politique d'économie d'énergie, nous on pond une loi électorale médiocre, le tout applaudit par des moutons cretins.

Du reste, si je peux me permettre d'être l'espace d'un instant votre contradicteur, vos analyses sont pertinentes, mais les propositions que vous avancez ne colle pas à la réalité tunisienne, comment faite vous pour savoir qui est indigents ou pas ds un pays où la grande majorité des gens ne déclares pas leurs revenus et puis, on peut imaginer un scénario ou qq qui gagne 600dt aurait droit à des aides et pas celui qui gagne 650dt parce qu'il est juste au delà du plafond. C'est fâcheux.

La compensation est une bonne chose, la supprimer reviendrait a appauvrir tout le monde, seul la compensation sur le carburant serait à réduire/supprimer. Par contre on pourrait augmenter les taxes sur les plus riches et abonder en partie le compte compensation de la sorte, c'est plus subtil, moins injuste et rejoindrait votre proposition d'une meilleure répartition des revenus (après j'avoue que cette solution n'est pas complètement satisfaisante, avocats, gros commerçants, médecins etc on une appétences pour le cash et sont allergiques à la comptabilité bien tenues, par contre on sait où ils travaillent et qui ils sont)

Du reste, quand bien même cette décision serait prise, cela resterait insuffisant, le mal tunisien est le gonflement de la fonction publique de c'est 10 dernières années et c'est là qu'il faudrait restructurer

pour conforter tous ce qui a été mentionnés plus haut et sans rentrer ds des considérations trop techniques qui alourdirait ce texte, 150.000 fonctionnaires de moins mieux que 11.000.000 de personnes qui s'appauvrissent.

Là où je vous rejoint et quelque soit la l'analyse retenue, cela permettrait de libérer des ressources pour le poste investissements.

Pour finir, pas sur que l'imbecile qui nous gouverne + les moutons cretins qui le suivent soit accessibles à ce type de réflexions. Tout ça restera probablement un v'?ux pieux.

Ds tout les cas, ce fut un plaisir de vous lire et ça change de : vous les traîtres êtes bientôt finis toussa toussa